Toussaint de Forbin-Janson

Toussaint de Forbin-Janson, dit le cardinal de Janson, cardinal et évêque de Beauvais, de la famille des marquis de Janson en Provence, né le à Mane en Provence, mort à Paris le . Il est l'oncle de l'archevêque d'Arles, Jacques II de Forbin-Janson.

Pour les autres membres de la famille, voir Maison de Forbin.

Pour les articles homonymes, voir Toussaint (homonymie) et Forbin.

Toussaint de Forbin-Janson

Orant de Toussaint de Forbin-Janson dans la chapelle Sainte-Thérèse. Œuvre des sculpteurs Coustou en marbre du deuxième quart du XVIIIe siècle.
Biographie
Naissance
à Mane
Royaume de France
Décès
à Paris
Cardinal de l’Église catholique
Créé
cardinal

par le pape Alexandre VIII
Titre cardinalice Cardinal-prêtre de S. Callisto
Évêque de l’Église catholique
Consécration épiscopale
Par Mgr Raphaël de Bologne
Évêque de Beauvais
Évêque de Marseille
Évêque de Digne
Autres fonctions
Fonction religieuse
Grand aumônier de France
Abbé commendataire de l'abbaye Saint-Pierre de Corbie

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Carrière ecclésiastique

Il fit des études ecclésiastiques et rentra dans les ordres. L’évêque de Digne, Raphaël de Bologne, obtint du roi sa nomination comme coadjuteur. Sacré évêque in partibus de Philadelphie le , il prit la charge du siège de Digne en 1658 avant d’être nommé en 1662 par le roi à l’évêché de Marseille. Devenu, par ce nouveau titre, membre des états de Provence, il fut remarqué par Louis XIV.

Il fut abbé commendataire de Saint-Pierre de Corbie de 1693 à 1713. En 1693, il reçut le titre de cardinal-prêtre de Saint-Calixte (S. Callisto). La grande aumônerie de France, devenue vacante en 1706 par la mort du cardinal de Coislin, fut attribuée par Louis XIV au cardinal de Janson, déjà largement récompensé.

N’étant encore qu’évêque de Digne, il avait condamné dans son synode et censuré l’Apologie des casuistes. À Beauvais, on lui reprocha de ne pas suivre les traces de Nicolas Choart de Buzenval, son prédécesseur, et d’écarter les jansénistes qui avaient eu la confiance de ce prélat. Il mourut à Paris le , à la suite d’une longue maladie, étant âgé de 88 ans, et doyen des évêques de France. Son corps fut inhumé dans la cathédrale de Beauvais, où une épitaphe rappelait ses fonctions.

Carrière diplomatique

Envoyé en ambassade auprès de Cosme III, grand-duc de Toscane, il réussit à réconcilier ce dernier avec son épouse, la grande-duchesse Marguerite-Louise d'Orléans. Nommé plus tard ambassadeur extraordinaire de Louis XIV à la diète de Pologne, convoquée alors pour désigner un roi, l’évêque de Marseille parvint à en éviter la scission et, aidé du palatin de Russie, il fit élire le grand maréchal de la couronne, Jean Sobieski.

Le nouveau roi, reconnaissant, contribua à la désignation de l’ambassadeur comme cardinal, le , sous Alexandre VIII avec le titre de cardinal-prêtre de Sainte-Agnès-hors-les-Murs (Santa Agnese fuori le mura). Dès 1679, Louis XIV lui avait confié l’évêché de Beauvais, comté-pairie, et l’avait, en 1689, nommé commandeur de l’ordre du Saint-Esprit.

La cour de France était depuis plusieurs années en discussion avec celle de Rome, au sujet de la régale. Le roi jugea le cardinal de Janson apte à lever tous les obstacles et l’envoya à Rome. La mort d’Alexandre VIII, le , interrompit les négociations qui furent reprises sous le pape Innocent XII (à l’élection duquel le cardinal de Janson avait concouru), et menées à bien par lui et le cardinal d’Estrées.

Le roi laissa le cardinal de Janson à Rome pour y soutenir les intérêts de la couronne de France. Il y était encore en 1700, à la mort d’Innocent XII. Il assista au conclave où fut élu Clément XI, auprès duquel il continua de résider pendant plusieurs années.

Armoiries

D'or, au chevron d'azur, acc. de trois têtes de léopard de sable (d'azur selon le père Anselme[1]), lampassées de gueules, deux en chef et une en pointe.[2],[3]

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

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