Toudon

Toudon est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont appelés les Toudonnais.

Cet article possède un paronyme, voir Toulon.

Toudon

Vue de Toudon depuis le bas du village.

Blason
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-Maritimes
Arrondissement Nice
Intercommunalité Communauté de communes Alpes d'Azur
Maire
Mandat
Pierre Corbin
2020-2026
Code postal 06830
Code commune 06141
Démographie
Gentilé Toudonnais
Population
municipale
345 hab. (2018 )
Densité 19 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 54′ 05″ nord, 7° 06′ 54″ est
Altitude Min. 192 m
Max. 1 512 m
Superficie 18,56 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Nice
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Vence
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Toudon
Géolocalisation sur la carte : Alpes-Maritimes
Toudon
Géolocalisation sur la carte : France
Toudon
Géolocalisation sur la carte : France
Toudon
    Toudon vu depuis l'est.

    Géographie

    Localisation

    Toudon est une commune qui se situe dans le sud-est de la France, à une heure de route de Nice. Elle se situe plus précisément dans le canton de Roquesteron, dans le département des Alpes-Maritimes (06) en Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA).

    Géologie et relief

    Commune située dans la vallée de l'Estéron, membre du Parc naturel régional des Préalpes d'Azur.

    Cime des Collettes, culminant à 1 513 m.

    Catastrophes naturelles - Sismicité

    Le , de nombreux villages des diverses vallées des Alpes-Maritimes (Breil-sur-Roya, Fontan, Roquebillière, St-Martin-Vésubie, Tende...) sont fortement impactés par un "épisode méditerranéen" de grande ampleur[1]. Certains hameaux sont restés inaccessibles jusqu'à plus d'une semaine après la catastrophe et l'électricité n'a été rétablie que vers le . L'Arrêté du portant reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle a identifié 55 communes, dont Toudon, au titre des "Inondations et coulées de boue du 2 au "[2].

    Commune située dans une zone de sismicité moyenne[3].

    Hydrographie et les eaux souterraines

    Cours d'eau traversant la commune[4] :

    • Rivière l'Estéron.
    • 9 ruisseaux[5], dont le ruisseau de Paolo[6] et le ruisseau de l'Adrécha[7].

    Climat

    Climat classé Csb dans la classification de Köppen et Geiger[8].

    Voies routières

    Commune située à 12 km de Gilette par la Départementale 27.

    Une route permet d'accéder à Toudon en 1895 à partir du pont Charles Albert sur le Var inauguré en 1852.

    Transports en commun

    • Transport en Provence-Alpes-Côte d'Azur

    Transport à la demande (TAD)[9].

    Intercommunalité

    Depuis le , Toudon fait partie de la communauté de communes des Alpes d'Azur. Elle était auparavant membre de la communauté de communes de la vallée de l'Estéron, jusqu'à la disparition de celle-ci lors de la mise en place du nouveau schéma départemental de coopération intercommunale.

    Urbanisme

    Typologie

    Toudon est une commune rurale[Note 1],[10]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[11],[12].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nice, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 100 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[13],[14].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (98,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (83,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (13,5 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,8 %), zones agricoles hétérogènes (1,5 %)[15].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[16].

    Économie

    Agriculture

    Tourisme

    • Restaurant[19].
    • Gîtes à Toudon et villages environnants[20].

    Commerces et services

    • Commerces et services de proximité dans les villages environnants[21].

    Histoire

    Les plus anciens textes datent du XIe siècle, citant le village sous le nom de "castrum de Todon" et "villa Thodoni".

    Guy et sa femme Bismoda donnent deux pièces de vigne situées à "Tudomno", dans le comté de Glandèves", au monastère de Saint-Véran (monastère fondé par saint Véran, un moine de l'abbaye de Lérins puis évêque de Vence, à Cagnes-sur-Mer, et abandonné au XIe siècle), le . Toudon dépendait de l'évêché de Glandèves. Toudon appartient à Jean de Glandèves en 1232. En 1252, Raibaud d'Ascros s'empare du village. Il est repris par Rostaing de Toudon avec l'aide du seigneur de Gilette. Le village appartient aux Grasse du Mas avant de passer aux Grimaldi de Beuil en 1382, à l'occasion de la guerre entre les héritiers de la reine Jeanne, jusqu'à l'exécution d'Annibal Grimaldi en 1621. Dès janvier 1614 le duc de Savoie avait placé à Toudon et Ascros des garnisons. Le château est détruite entre le 14 et le . Ensuite le village est une possession des Galléan pendant un siècle, puis, à la mort de Jean Galléan sans enfant, il passe en 1752 aux seigneurs de Roubion jusqu'en 1794. Le dernier seigneur est Pierre Louis Stanislas de Roubion.

    Le village a dû subir plusieurs tremblements de terre. Ceux du , de 1619, et surtout du qui a provoqué la mort de 36 personnes et la destruction de 32 maisons. Celui du détruit la chapelle Saint-Jean.

    Pendant la bataille de Gilette, qui commence le et le 18-, le général autrichien De Wins est présent avec le bataillon de Mondovi pour surveiller la vallée du Var. Le village redevient une possession sarde en 1814 avant d'être rattaché à la République française, en 1860 après le vote du [22].

    Héraldique

    Blason
    D’or au milan de sable becqué et armé de gueules, essorant d’un rocher du même mouvant de la pointe, surmonté d’une étoile de seize rais aussi de gueules[23].
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 mars 2008 Jacques Castel    
    mars 2008 mars 2014 Alain Brun[24]    
    mars 2014 mars 2020 Jean-Louis Puccetti DVD Retraité
    mars 2020 En cours Pierre Corbin   Retraité

    Budget et fiscalité 2019

    Mairie et école.

    En 2019, le budget de la commune était constitué ainsi[25] :

    • total des produits de fonctionnement : 250 000 , soit 736  par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 153 000 , soit 451  par habitant ;
    • total des ressources d'investissement : 80 000 , soit 237  par habitant ;
    • total des emplois d'investissement : 4 000 , soit 11  par habitant ;
    • endettement : 7 000 , soit 21  par habitant.

    Avec les taux de fiscalité suivants :

    • taxe d'habitation : 16,00 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés bâties : 6,70 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 40,00 % ;
    • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

    Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2017 : médiane en 2017 du revenu disponible, par unité de consommation : 20 160 [26].

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[28].

    En 2018, la commune comptait 345 habitants[Note 3], en augmentation de 7,14 % par rapport à 2013 (Alpes-Maritimes : +0,5 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
    400413443502600602524480512
    1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
    527510503504464508514433323
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
    315334349266261184174170117
    1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017 2018 -
    117148227262267317344345-
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Il existe des données sur la population dans le comté de Nice grâce à des relevés faits au cours d'enquêtes en 1701, 1754 et 1793[31] :

    - 1701 : 90 feux,
    - 1754 : 80 feux, avec 255 personnes,
    - 1793 : 632 personnes

    Enseignement

    Établissements d'enseignements[32] :

    • École maternelle,
    • École primaire,
    • Collèges à Saint-Martin-du-Var, Carros, Saint-Jeannet,
    • Lycées à Vence, Valdeblore.

    Santé

    Professionnels et étblissements de santé[33] :

    • Médecins à Villars-sur-Var, Gilette, Bouyon,
    • Pharmacies à Gilette, Plan-du-Var-Levens, Saint-Martin-du-Var,
    • Hôpitaux à Villars-sur-Var, Saint-Jeannet, Puget-Théniers.

    Cultes

    Lieux et monuments

    • Église Sainte-Élisabeth[35], dont le début de la construction date du XIe siècle[36]. L'église a été restaurée au XVIIe siècle avec les pierres du château dont les vestiges s'étaient effondrés au cours d'un séisme. Elle est à nef unique et abside en cul-de-four avec une galerie du chœur en bois peint. Un transept a été ajouté au XVIIe siècle[37].
      Elle possède une porte en noyer cloutée, un lustre daté de 1543 et des tableaux du XVIIe siècle.
      Elle a été restaurée en 1929.
    • Chapelles :
      • Chapelle Saint-Jean[38]. Saint Jean Baptiste est le saint protecteur du village. La chapelle était déjà citée en 1200. Le séisme du détruit la chapelle dont il ne restait qu'un mur. Elle a été reconstruite en 1892. Elle a été restaurée en 1960.
      • Chapelle Notre Dame des Grâces Vescous[39], hameau du Vescous, qui se trouve à 10 km de Toudon.
    • Monument aux mort. Conflits commémorés : Guerres franco-allemande de 1914-1918-1939-1945[40],[41].
    Lavoir et Amourier.
    • Lavoir à arcades[42]. Sa construction a été décidée par un vote du conseil municipal le . Son utilité va diminuer après l'installation de l'eau courante en 1941.
    • Fontaine[43].
    • Musée, installé dans l'ancien moulin[44]. On y présente des fossiles du crétacé trouvés à Toudon. Le moulin à farine a été installé en 1908. Dans une pièce a été reconstitué un intérieur des années 1930.
    • Ruines du château détruit en 1621[45], il ne reste plus que quelques pans de murs de l'ancien château des comtes de Beuil[46],[47],[48].

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Alex : Épisode méditerranéen en Provence en octobre 2020
    2. Communes reconnues en état de catastrophe naturelle - Alpes-Maritimes et Côtes-d'Armor
    3. Didacticiel de la réglementation parasismique
    4. L'eau dans le bassin Rhöne-Méditerranée
    5. Hydrographie
    6. Ruisseau de Paolo
    7. Ruisseau de l'Adrécha
    8. Table climatique
    9. Transports à la demande
    10. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    11. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    12. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    16. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    17. Agriculteur
    18. Agriculteurs et éleveurs
    19. Restaurant
    20. Gîtes ruraux
    21. Commerces et services
    22. Vallée de l'Estéron : Toudon, Historique
    23. Armorial de Toudon
    24. Site de la préfecture des Alpes-Maritimes, consulté le 20 juin 2008
    25. Les comptes de la commune
    26. Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
    27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    31. Alain Ruggiero, La population du comté de Nice de 1693 à 1939, p. 43, Serre éditeur, Nice, 2002 (ISBN 2-86410-342-7) Google Livres
    32. Établissements d'enseignements
    33. Professionnels et étblissements de santé
    34. Paroisse Notre-Dame de Miséricorde
    35. Église Sainte Elisabeth
    36. Église Sainte Élisabeth
    37. L'église, sur patrimages.culture.gouv.fr/
    38. Chapelle Saint Jean
    39. Hameau de Vescous et Chapelle Notre Dame des Grâces
    40. Monument communal
    41. Toudon - Morts aux guerres, sur geneawiki.com/
    42. Le bassin du lavoir de Toudon
    43. Fontaine de Toudon
    44. Toudon, village de la Vallée de L’Estéron
    45. Histoire de Toudon
    46. Georges Barbier, Châteaux et places fortes du comté de Beuil, p. 186-187, Nice-Historique, 1994, no 11 Lire en ligne
    47. Espaces et rites judiciaires dans la Baronnie de Deuil, au XIVe siècle, par Benjamin Arino
    48. L 'Histoire de la famille des Grimaldi, barons puis comtes de Beuil, Contes du Pays d'Azur, par Edmond Rossi
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