Thyrse d'Apollonia

Thyrse d'Apollonia est un saint de l'Église catholique et orthodoxe, mort martyrisé sous Dèce en 250, avec ses compagnons.

Thyrse d'Apollonia
Saint martyr
Naissance IIIe siècle
Césarée (Bithynie)
Décès  
Apollonie (Phrygie)
Nationalité Bithyniens (Empire romain)
Vénéré par Église catholique, Église orthodoxe, Orthodoxie de rite occidental, Églises catholiques orientales, Communion anglicane

en France à Sisteron-Limoges et Oviedo en Espagne

Fête 14 décembre[1], 15 décembre (fête locale grecque)[2] et le 28 janvier pour les latins[3]

Biographie

Il est avec ses compagnons, Lucius[4] et Callinique, martyr, originaire de Césarée. Durant les persécutions de Dèce (249-251), Lucius, citoyen de Césarée, révolté contre la conduite du gouverneur, se présenta devant lui pour la lui reprocher. Arrêté, torturé, flagellé puis décapité. Devant les nouvelles persécutions de nombreux chrétiens partirent dans les montagnes environnantes. Quelques jours après la mort de Lucius, Thyrse voulut convertir le gouverneur qui le fit arrêter, et torturer sauvagement pour l'obliger à sacrifier aux dieux païens. Ses bourreaux lui crevèrent les yeux, puis on le fit transporter à Apollonie de Phrygie[5] pour achever son jugement[6]. Ses membres furent brisés, ses dents brisées à coups de marteau, puis ils l'écrasèrent avec de grosses pierres. Callique, prêtre païen devant tant de courage se déclara chrétien à son tour. Il fut enfermé dans un coffre de bois et scié lentement pendant des heures, tout en continuant à chanter des hymnes à la gloire du Dieu unique et de Jésus-Christ.

Le corps de saint Thyrse fut enlevé d'Apollonie vers la fin du IVe siècle ou au commencement du suivant et transporté dans une magnifique église bâtie en son honneur par le Préfet du pretoire Césaire qui avait été consul en 397. L'historien Sozomène (v.375-v.450), qui parle de la construction de ce temple et qui y suppose la translation des reliques du saint, ajoute que quelques années après dans l'espace entre le Concile d'Ephèse (431) et le Concile de Chalcédoine (451), saint Thyrse apparut trois fois à l'impératrice Sainte Pulchérie (399-453), sœur de Théodose le Jeune pour faire découvrir les reliques des quarante martyrs de Cappadoce ou de Sébaste en Arménie qu'on avait apportées en ce lieu vers 440, et les faire transférer auprès des siennes dans son église. Cette princesse obéit à ses ordres et le fit exécuter par saint Procle, patriarche de Constantinople. L'empereur Justinien n'étant encore qu'un particulier sous le règne de son oncle Justin Ier qui fit bâtir une autre église en l'honneur de saint Thyrse qui ne cédait rien en magnificience à celle de Cesaire.

Il fait l'objet d'un office propre dans la liturgie mozarabe et ses reliques sont également à Oviedo en Espagne. En France il est le patron de l'ancienne cathédrale de Sisteron dans les Alpes-de-Haute-Provence et Limoges en revendique également.

Bibliographie

  • Martyrologe romain
  • Nominis
  • Collectif, Les Vies des Saints..., Paris, chez Louis Roulland, 1704, t.III, p.213.

Notes et références

  1. Nominis
  2. Collectif, Les vies des saints composées sur ce qui nous est resté..., Paris, chez Louis Roulland, 1704, p.214.
  3. Nominis et Les vies des saints, op.cit.
  4. Luce ou Leuce
  5. Diderot et d'Alembert, L'Encyclopédie, Paris, 1751, t.I, p.531«  Une Apollonia que l'on nomme Margion et Theodosiana et que l'on place en Phrygie »
  6. La vie des Saints, op.cit
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