Théodote (impératrice byzantine)

Théodote (née vers 780 – décédée après 797) est la seconde épouse de l'empereur Constantin VI de Byzance. Par la famille de sa mère, elle est la nièce de Platon de Sakkoudion et la cousine de Théodore Studite.

Mariage

Vers 794, Théodote était une des dames de compagnie (koubikoularia) d'Irène, veuve de Léon IV le Khazar et mère de Constantin VI.

Constantin VI était alors uni à Marie d'Amnia, qui lui avait donné deux filles (Euphrosyne et Irène). Selon Théophane le Confesseur, il en vient à se détourner d'elle et prend Théodote pour maîtresse. En 795, en l'espace de 8 mois, il répudie sa première épouse, s'unit avec Théodote et la fait couronner Augusta.

Schisme mœchien

La légalité du mariage a d’emblée suscité une controverse religieuse. La répudiation et surtout le remariage alors que la première épouse était encore en vie a été considéré comme une tentative de légalisation de l'adultère. Si Taraise, Patriarche de Constantinople avait autorisé à contrecœur le divorce et le remariage, il refusa d'officier à la cérémonie. C'est l'higoumène Joseph[1], de Sainte-Sophie, qui le célèbrera.

Ce « schisme mœchien » (grec ancien : μοιχός, "adultère"), est mené par la propre famille de l'impératrice Platon de Sakkoudion et Théodore Studite s'opposent vivement à cette union, et réclament l'excommunication de Joseph. Devant l'échec d'une tentative de négociation, Constantin VI fait enfermer Platon dans un monastère situé dans l'enceinte du Palais[2] et fait fouetter et exiler Théodore et dix autres moines à Thessalonique.

En , Constantin est renversé par sa mère, qui annule les condamnations prononcées à l'égard des deux défenseurs de l'acribie religieuse. Théodote est autorisée à se retirer dans un palais privé avec son mari.

Descendance

De son union avec Constantin, Théodote aurait eu deux fils morts enfants :

  1. Leon ()
  2. un fils né après la mort de Constantin (797/8 – entre 802 et 808)

Références

  1. Pratsch 1998, p. 89-90
  2. « L'empereur envoya Bardanios, patrice et domestique des Scholes, et Jean, comte de l'Opsikion, et leur ordonna d'amener Platon en ville, puis de l'enfermer dans le cloître de l'église de l'Archange, dans le Palais » (Théophane le Confesseur).

Bibliographie

(de) Thomas Pratsch, Theodoros Studites (759-826)--zwischen Dogma und Pragma: der Abt des Studiosklosters in Konstantinopel im Spannungsfeld von Patriarch, Kaiser und eigenem Anspruch, P. Lang, , 352 p.

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