Théodose d'Arles
Théodose (av.632 - ap.650), dit aussi Teudosi, Theodosius ou Theodoric, a été archevêque d’Arles (av.632-ap.650).
Biographie
Théodose figure sur les diptyques épiscopaux[1] mais est très peu connu.
Il gouverne déjà le diocèse d’Arles quand il participe le [2] aux funérailles de sainte Resticula ou Resticule, abbesse du monastère Saint-Jean. Au concile de Chalon-sur-Saône (647-653)[3] auquel assistent la plupart des évêques de Provence, ainsi que les métropolitains de Lyon, Vienne, Rouen, Sens, Bourges et Besançon[4], Théodose est convoqué, mais il ne s’y présente pas[5],[6]. Accusé de plusieurs crimes[7] et de mauvaise conduite[3], le prélat arlésien est suspendu de toutes fonctions épiscopales en 650[8]. D’après H. Clair, Théodose aurait entendu lire, dans sa propre cathédrale, la décision du concile le condamnant comme hérétique[9]. D’après certains[10], Théodose se rend alors à Rome où il obtient le pardon du pape Vitalien (657-672) qui l’envoie en pénitence prêcher en Angleterre.
Gilles Duport croit qu’il y meurt. Pour d’autres, on ignore combien de temps il vécut encore, et ce qu’il fit[7]. Toutefois dans une charte datée de 664, rapportée par Pitton dans les Annales de l’église d’Aix, il apparait que Théodose est toujours évêque d’Arles à cette date[11]. Cependant cette information, c’est-à-dire la date de 664, doit être prise avec précaution car il y des actes de son successeur, Jean Ier, datés de 658 et 659. Mais il y a plus troublant. D’après l’historien Jean-Pierre Papon, un certain Théodore (et non Théodose) sacré évêque de Cantorbéry par le pape Vitellien, aurait été reçu par Jean Ier avant son départ en Angleterre au plus tôt vers 657[12]. Ce Théodore serait-il le Théodose envoyé en pénitence en Angleterre ?
Voir aussi
Sources
- Gilles Duport - Histoire de l’Église d’Arles – 1690
- Louis Duchesne - Fastes épiscopaux de l’ancienne Gaule (2e éd.)
- Jean-Pierre Papon - Histoire générale de Provence - Moutard, 1777
- Joseph Hyacinthe Albanés - Gallia christiana novissima
- Jean-Maurice Rouquette (sous la direction de) - ARLES, histoire,territoires et cultures - Imprimerie nationale éditions, Paris, 2008 - (ISBN 978-2-7427-5176-1)
Liens internes
Notes et références
- GCN - [T.III], Arles (archevêques, conciles, prévôts, statuts) accessible ici sur Gallica
- Joseph Hyacinthe Albanés - Gallia christiana novissima - page 75, no 178 : ici
- Jean-Maurice Rouquette (sous la direction de) - ARLES, histoire, territoires et cultures, page 274
- Joseph Hyacinthe Albanés - Gallia christiana novissima - page 79, no 179 : ici
- Gallic Councils 511–680 - Concile de Châlon de 647-653 , liste des participants
- Gilles Duport - Histoire de l’Église d’Arles – 1690 - page 150
ici :
- Theodose fut appelé : mais parce qu’il n’y comparut point, on lui ota l’Administration Temporelle & Spirituelle de son Archevêché,
- Jean-Pierre Papon - Histoire générale de Provence - Moutard, 1777 – page 304 : ici
- Louis Duchesne - Fastes épiscopaux de l’ancienne Gaule (2e éd.), page 260 : ici
- H. Clair - Les monumens d’Arles, antique et moderne - D. Garcin, 1837 - page 110 ici :
- En 650, l’archevêque Théodose, déchu de l’administration de son siège, entend lire, dans sa cathédrale, la décision du concile qui le condamne comme hérétique.
- Gilles Duport - Histoire de l’Église d’Arles – 1690 - page 150
ici :
- Theodose sçachant cela, s'en alla à Rome, se prosterna aux pieds au pape Vitalien qui lui donna l'Absolution de ses crimes ; & pour Pénitence, Sa Sainteté l'envoya prêcher en Angleterre, où l'on croit qu'il mourut, & qu'il répara par son obeïssance & par ses bonnes œuvres, le scandale qu'il avoit donné à l'Eglise par ses crimes & par sa mauvaise vie.
- Académie des sciences, agriculture, arts et belles-lettres d'Aix, Académie nationale des sciences arts et belles-lettres de Caen, Société des amis des sciences, des lettres, de l’agriculture et des arts (Aix-en-Provence, France) – Mémoires - 1827 - page 315 ici :
- Une charte de l’année 664, rapportée par Pitton, dans les annales de l'église d'Aix, qui constate la visite faite par Théodose, évêque d'Arles, selon le droit de sa primatie, nous apprend que l'oratoire du très-saint Sauveur était situé non loin du mur de la ville, non procul a muro civitatîs. Nous y trouvons une nouvelle autorité, en faveur de notre système, sur la fixation de la ligne orientale de l'enceinte romaine.
- Jean-Pierre Papon - Histoire générale de Provence - Moutard, 1777 - t.1 page 304 ici :
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