Théodore Fivel
Théodore Fivel, né le à Albiez-le-Vieux, aujourd'hui Albiez-Montrond (duché de Savoie) et mort le à Chambéry (département de la Savoie), est un architecte savoyard, qui peut être considéré, selon Michel Germain, comme « un des plus grands architectes religieux du XIXe siècle, spécialiste du néogothique », tout en indiquant qu'il reste fort méconnu[1].
Il a un fils qui sera ingénieur des Ponts-et-Chaussées. Son petit-fils est Ferdinand Fivel (1888-1981), un ingénieur hydraulicien[2].
Biographie
À la suite d'une longue période de style néoclassique, l'architecture religieuse en Savoie est renouvelée avec le néo-gothique et le néo-roman[3],[4]. Si Fivel est le défenseur d'une architecture dans la plus pure tradition du gothique du XIIIe siècle[5], il s'oppose à l'autre grand architecte de son époque Samuel Revel (1825-1897), qui opte pour un style « roman antique »[6].
Il est l'auteur d'un ouvrage L’Alésia de César : près de Novalaise sur les abords du Rhône (1866), alors qu'il est l'architecte départemental de la Savoie, qui voit dans le toponyme de Novalaise, un dérivé de nova Alesia, le site de l'Alésia de César[7].
Il est élu le à l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, avec pour titre académique Agrégé[8]. Il est d'ailleurs auteur de quelques communications sur des lieux de Savoie[9].
Réalisations
Théodore Fivel a été l'architecte de nombreux édifices religieux de Savoie (voir ci-après), mais il est aussi intervenu dans les départements voisins notamment avec l'église Saint-Marcel d'Allevard (Isère) ou encore l'église Saint-Martin de Saint-Martin-du-Frêne (Ain)[10].
- Église Saint-Maurice de Drumettaz-Clarafond. Édifiée en 1860[5].
- Église Saint-Antonin de Doucy-en-Bauges. Édifiée en 1863[5].
- Sanctuaire de Notre-Dame-de-l'Aumône de Rumilly. Restauré en 1863[11].
- Église d'Albens construite entre 1862 et 1863.
- Église Saint-Maurice de Bellecombe-en-Bauges. Édifiée en 1865[5].
- Église Saint-Nicolas d'Arbin. De style néoroman (1721), l'édifice est agrandi en 1865[12]
- Église Notre-Dame-de-l'Assomption du Noyer. Édifiée en 1867[5].
- Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Sévrier. Édifiée en 1876[5].
- Basilique Saint-François-de-Sales de Thonon-les-Bains. Débutée en 1889, les travaux se terminent quelque temps après sa mort[3],[10].
- Chapelle Sain- Pierre de Valloire. De style néo-gothique, construite en 1858 sur l'emplacement de l'ancienne chapelle du château éponyme.
Voir aussi
Bibliographie
- Michel Germain, Personnages illustres des Savoie : "de viris illustribus", Lyon, Autre Vue, , 619 p. (ISBN 978-2-915688-15-3), p. 241.
Liens externes
- Ressource relative à la recherche :
- (fr) Annick Bogey, « Le patrimoine architectural de Savoie au XIXe siècle », www.sabaudia.org (consulté en ) - 6 pages. Site des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - Sabaudia.org (depuis consultable sur savoie-archives.fr/archives73).
Références
- Germain 2007, p. 241.
- Fonds Ferdinand FIVEL, Sous-série 9J, IR 2515, Don, 19 novembre 2002.
- Bogey, p. 2.
- Annick Rey-Bogey, L'architecture et l'élan religieux de la Savoie au XIXe siècle : Du Concordat à la rupture, 1802-1905, la reconstruction des églises dans les diocèses de Chambéry, Maurienne et Tarentaise, vol. 110, Chambéry, Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, , 238 p. (ISBN 978-2-85092-007-3), p. 135.
- Françoise Dantzer, Les Bauges : Terre d'art sacré, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Savoisiennes », , 251 p. (ISBN 978-2-84206-272-9, lire en ligne), p. 76.
- Jean Prieur et Christiane Fusier, Bonvillard : Pays de la combe de Savoie, La Fontaine de Siloé, , 295 p. (ISBN 978-2-84206-259-0, lire en ligne), p. 177.
- Chanoine Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé, (réimpr. 2004) (1re éd. 1935), 516 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. XI ainsi que 323-324, Article « Novalaise ». Cité dans l'article de M. Reddé, « La querelle d'Alésia, hier et aujourd'hui », dans M. Reddé et S. von Schnurbein (dir.), Alésia et la bataille du Teutoburg : un parallèle critique des sources, Institut historique allemand, 2008, p. 154. Voir aussi l'article Historiographie du débat sur la localisation d'Alésia.
- « Etat des Membres de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Savoie depuis sa fondation (1820) jusqu'à 1909 », sur le site de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie et « Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie », sur le site du Comité des travaux historiques et scientifiques - cths.fr.
- Documents disponibles écrits par de l'auteur Théodore FIVEL, sur le site sabaudia.bibli.fr.
- Annick Rey-Bogey, L'architecture et l'élan religieux de la Savoie au XIXe siècle : du Concordat à la rupture, 1802-1905, la reconstruction des églises dans les diocèses de Chambéry, Maurienne et Tarentaise, vol. 110, Chambéry, Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, , 238 p. (ISBN 978-2-85092-007-3), p. 178.
- Raymond Oursel, Les chemins du sacré : L'art sacré en Savoie, vol. 1, Montmélian, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Savoisiennes », , 393 p. (ISBN 978-2-84206-350-4, lire en ligne), p. 108.
- Françoise Dantzer, Les Bauges : Terre d'art sacré, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Savoisiennes », , 251 p. (ISBN 978-2-84206-272-9, lire en ligne), p. 74.
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