Novalaise

Novalaise est une commune française située en Avant-Pays savoyard dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les articles homonymes, voir Novalaise (homonymie).

Novalaise

Novalaise depuis la chaîne de l'Épine.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Savoie
Arrondissement Chambéry
Intercommunalité Communauté de communes du Lac d'Aiguebelette
Maire
Mandat
Claudine Tavel
2020-2026
Code postal 73470
Code commune 73191
Démographie
Gentilé Novalesans/Novalaisiens
Population
municipale
2 109 hab. (2018 )
Densité 130 hab./km2
Population
agglomération
220 118 hab. (2020)
Géographie
Coordonnées 45° 35′ 43″ nord, 5° 46′ 20″ est
Altitude Min. 371 m
Max. 1 160 m
Superficie 16,26 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Chambéry
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bugey savoyard
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Novalaise
Géolocalisation sur la carte : Savoie
Novalaise
Géolocalisation sur la carte : France
Novalaise
Géolocalisation sur la carte : France
Novalaise
Liens
Site web https://www.novalaise.fr/fr/actualites/index.html

    La commune appartient à la communauté de communes du lac d'Aiguebelette (CCLA).

    Géographie

    Situation

    La commune de Novalaise est une commune de l'Avant-Pays savoyard, située à km au nord-ouest du lac d'Aiguebelette et à l'ouest du col de l'Épine, à une altitude de 428 m.

    On y trouve un hameau nommé Pétigneux et comptant peu d'habitants, pour la plupart, à prédominance paysanne.

    Communes limitrophes

    Du nord au sud, par l'ouest, puis l'est :

    Voies de communications

    Urbanisme

    Typologie

    Novalaise est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chambéry, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (66,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (43,2 %), forêts (25,5 %), zones agricoles hétérogènes (21,8 %), zones urbanisées (6,3 %), eaux continentales[Note 3] (2,9 %), terres arables (0,4 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    La première mention du toponyme est de Novalesia dans une donation en 1308 du comte Amédée V de Savoie au seigneur Guillaume III de Montbel[7],[8]. On trouve plus tard Novalisia en 1371, puis Novalesieum en 1581[9]. Un siècle plus tard, le nom de la paroisse est attesté sous la forme Parrochia de Novaleise[9]. Selon les différentes sources, en 1730 et 1738, le toponyme connaît différentes graphies Nonvalèse, Nouvalaise, Novalèze, Novalèse, ainsi qu'un déterminant complémentaire Novalaise en Savoye, Novalèze en Savoye[9].

    Théodore Fivel (1828-1894), architecte, voyait dans le toponyme un dérivé de *nova Alesia, le site de l'Alésia de César[10]. Cette hypothèse est écartée par les toponymistes[11].

    Le toponyme est un dérivé du latin novale ou novales, que l'on peut traduire par « terre nouvellement défrichée », suivi du suffixe gaulois et latin -itia[7],[11],[8],[12].

    Homonymie avec Neulise (Loire, de Novalisio XIe siècle)[8] et avec Novalaise (Italie, sous le Mont-Cenis, Novalesa en italien).

    En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Novalaze, selon la graphie de Conflans[13].

    Histoire

    Au XIIe siècle, les moines de Tamié établissent une grange dite de « L'Espine », sur la paroisse de Saint-Jean-de-Novalaise. Celle-ci est citée en 1171 par une bulle du pape Alexandre III[14].

    La seigneurie l'Epine-Montbel, qui comprend la montagne de l'Épine appartient aux sieurs de Montbel, qui possédait un château, Castrum Montisbelli, citée dès le XIIIe siècle. En ruines depuis le XIVe siècle, le site de Montbel est devenu un hameau de la commune. Le bailliage de la Novalaise, au XIIIe siècle, comportait 7 châtellenies et 41 paroisses dans le Bugey Savoyard (devenu Avant-Pays savoyard) et 22 dans le Dauphiné avec pour chef-lieu Voiron.

    La paroisse obtient des comtes de Savoie l'autorisation pour un marché le mercredi (1308) ainsi que l'établissement d'une foire deux fois par an (1371)[7].

    La commune a été un chef-lieu de canton en 1792 lors du rattachement à la France, jusqu’en 1816, regroupant 8 communes : Ayn, Dullin, Gerbaix, Marcieux, Nances (qui fusionne avec Novalaise de 1803 à 1858), Saint-Alban-de-Montbel, Saint-Pierre-d'Alvey et Verthemex. En 1816, avec le retour à la Savoie, le canton de Novalaise est démantelé pour permettre l’extension du canton de Pont-de-Beauvoisin, du canton de Saint-Genix-sur-Guiers et du canton de Yenne. En 1870, la commune fait une demande au conseil général de Savoie pour retrouver sa fonction, mais obtient une réponse négative. Petit à petit la commune perd toutes ses fonctions de commandements.

    Le village possède un marché hérité des anciennes foires du XIIIe siècle, qui se sont transformées en marché du jeudi (1925, mais abandonné), puis du dimanche (sur l’initiative d’un fromager chambérien en 1945), se dédoublant en marché du mercredi.

    Politique et administration

    Liste des maires

    La mairie
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1805 1806 Chatelain[15]    
    ... ... Joseph Saint-Bonnet (1843-1909) ... ...
    ... ... Nicolas Luquain (1843-1911) ... ...
    ... ... Jean-Marie Richard (1898-1988) ... ...
    ... ... Marguerite Duvernay (1898-1964) ... ...
    mars 1959 mars 1977 Victor Novel-Godet (1924-1998) ... ...
    mars 1977 juin 1995 Robert Laude (1928-2000) ... ...
    juin 1995 mars 2008 Christiane Bellemin ... ...
    mars 2008 En cours
    (au avril 2014)
    Denis Guillermard SE Président de la Communauté de communes

    Population et société

    Démographie

    Les habitants de la commune sont appelés les Novalesans[9].

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[17].

    En 2018, la commune comptait 2 109 habitants[Note 4], en augmentation de 6,41 % par rapport à 2013 (Savoie : +2,36 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
    1 4411 5891 7251 8171 8671 7171 5441 5581 615
    1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
    1 5761 4691 4761 4351 3821 3671 2731 2091 184
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
    1 0181 0451 0241 000889862779735802
    1982 1990 1999 2005 2010 2015 2018 - -
    1 0171 2341 4321 6121 9132 0672 109--
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune comprend des écoles maternelle et élémentaire publiques, des classes de maternelle et élémentaires au sein de l'école privée Notre-Dame, ainsi qu'un collège public[20].

    Sports et loisirs

    • BCN basket club novalaise
    • ASN association sportive de football de Novalaise
    • tennis club novalaise

    Santé

    La commune compte un pole de santé.

    Économie

    Le commune fait partiellement partie de l'aire géographique de production et transformation du « Bois de Chartreuse », la première AOC de la filière Bois en France[21],[22].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    L'église de Saint-Jean-Baptiste
    • L'église de Saint-Jean-Baptiste appelée aussi église Saint-Jean de l'Épine[14]. Le bâtiment est cité dans des documents du XIVe siècle, date de construction du clocher, sous le nom Apud Sanctum Johannem de Novalesia[9] ;
    • Grange de l'abbaye de Tamié (XVIIe siècle)[14] ;
    • Château de Montbel, édifié vers le XIe siècle ou le XIIe siècle, contrôlait l'accès au col de la Crusille et détruit vers la fin XVIe siècle lors des conflits opposant la Savoie à la France[23].

    Patrimoine environnemental

    Le lac d'Aiguebelette ; Novalaise en arrière-plan.

    Personnalités liées à la commune

    • Cyril Guichard, historien et auteur de plusieurs ouvrages liés à la Seconde Guerre mondiale.
    • Georges Thomassier, professeur de sciences physiques en mathématiques spéciales au lycée Thiers de Marseille (1970 à 2007), coauteur d'ouvrages scolaires.
    • Jackson Richardson, capitaine de l'équipe de France de handball, médaillé de bronze aux Jeux olympiques de Barcelone en 1992 et double champion du monde (1995 et 2001), élu meilleur joueur du monde en 1995.

    Novalaise et la littérature

    La commune est citée dans le roman policier de Jack Chaboud « Le tronc de la veuve ». Le Passage. 2003. Avec une référence au roman de San Antonio « Tango chinetoque » qui s'achève dans le lac d'Aiguebelette, près de « Novalaise plage ».

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Michèle Brocard, Lucien Lagier-Bruno, André Palluel-Guillard, Histoire des communes savoyardes : Chambéry et ses environs. Le Petit Bugey (vol. 1), Roanne, Éditions Horvath, , 475 p. (ISBN 978-2-7171-0229-1), p. 351-355. ([PDF] lire en ligne)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Chambéry », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé (réimpr. 2004) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 323-324..
    8. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. 1 : Formations préceltiques, celtiques, romanes, Genève, Librairie Droz, , 704 p. (lire en ligne), p. 346, 5531.
    9. Histoire des communes savoyardes, 1982, p. 351.
    10. Théodore Fivel (1828-1894), L’Alésia de César : près de Novalaise sur les abords du Rhône », 1866, architecte départemental de la Savoie, membre de l'Académie de Savoie. Voir aussi l'article Historiographie du débat sur la localisation d'Alésia. Cité dans l'article de M. Reddé, « La querelle d'Alésia, hier et aujourd'hui », dans M. Reddé et S. von Schnurbein dir., Alésia et la bataille du Teutoburg : un parallèle critique des sources, Institut historique allemand, 2008, p. 154.
    11. Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé (réimpr. 2004) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 11..
    12. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 494b.
    13. Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 22
      Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
      .
    14. Félix Bernard, L'Abbaye de Tamié, ses granges (1132-1793), impr. Allier, , 307 p., p. 66.
    15. Annuaire statistique du département du Mont-Blanc pour l'an XIV (1805-1806), rédigé par Mr Palluel, secrétaire de la préfecture, Chambéry, page 19 (lire en ligne).
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    20. « Site de la commune de Novalaise - Etablissements scolaires », sur novalaise.fr.
    21. Information Presse du 5 novembre 2018 : Le Bois de Chartreuse obtient la première AOC Bois en France. Une première dans la filière bois !, site officiel du Bois de Chartreuse.
    22. Cahier des charges de l’appellation d’origine « Bois de Chartreuse », homologué par l’arrêté du 23 octobre 2018 publié au JORF du 31 octobre 2018, Bulletin officiel du Ministère de l’agriculture et de l’alimentation, n° 2018-46 (.PDF).
    23. Histoire des communes savoyardes, 1982, p. 353.
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