Ternuay-Melay-et-Saint-Hilaire

Ternuay-Melay-et-Saint-Hilaire est une commune française située dans le département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Hilaire.

Ternuay-Melay-et-Saint-Hilaire

Vue de Ternuay.

Blason
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Haute-Saône
Arrondissement Lure
Intercommunalité Communauté de communes des mille étangs
Maire
Mandat
Philippe Grosjean
2020-2026
Code postal 70270
Code commune 70498
Démographie
Population
municipale
469 hab. (2018 )
Densité 18 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 47′ 09″ nord, 6° 37′ 47″ est
Altitude Min. 345 m
Max. 870 m
Superficie 25,74 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Mélisey
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Ternuay-Melay-et-Saint-Hilaire
Géolocalisation sur la carte : Haute-Saône
Ternuay-Melay-et-Saint-Hilaire
Géolocalisation sur la carte : France
Ternuay-Melay-et-Saint-Hilaire
Géolocalisation sur la carte : France
Ternuay-Melay-et-Saint-Hilaire

    Ses habitants sont les Tugnerots[1].

    Géographie

    Localisation

    Ternuay se trouve sur la D 486 entre Melisey et Servance, au nord-est de la Haute-Saône. La commune est traversée par l'Ognon. Ses deux hameaux Melay et Saint-Hilaire sont situés au nord-ouest du bourg.

    Le village fait partie du Plateau des Mille Etangs et des Vosges saônoises.

    Communes limitrophes

    Écromagny Faucogney-et-la-Mer
    Mélisey N Servance-Miellin
    O    Ternuay-Melay-et-Saint-Hilaire    E
    S
    Belonchamp Fresse

    Climat

    Le climat dans la région de Ronchamp est un climat semi-continental : chaud et lourd en été, froid et sec en hiver, avec des températures pouvant descendre régulièrement à −10 °C. La pluviométrie, d'au moins 1 000 mm/an, s'élève avec l'altitude[2].

    Urbanisme

    Typologie

    Ternuay-Melay-et-Saint-Hilaire est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (78,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (78,8 %), prairies (12,9 %), zones agricoles hétérogènes (4,5 %), zones urbanisées (2,3 %), eaux continentales[Note 2] (1,5 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Histoire

    Les trois communes de Ternuay, Melay et Saint-Hilaire ont été réunies en 1806 pour constituer l'actuelle Ternuay-Melay-et-Saint-Hilaire[10]. Saint-Hilaire porta provisoirement, au cours de la Révolution française, le nom de Le Mont-Hilaire[11].

    Le village compte de nombreux mineurs travaillant aux houillères de Ronchamp entre le XVIIIe siècle et le XXe siècle. Il fait alors partie du territoire du bassin minier[12].

    À la fin de la Seconde Guerre mondiale, un combat eut lieu à la Montagne de Ternuay le entre les 130 hommes du maquis des Beuchots et l'armée nazie. Les maquisards purent échapper à l’encerclement et se replier sans perte au bout de quatre heures de combat, mais, en représailles, les nazis pillèrent et incendièrent les fermes avoisinantes et exécutèrent sauvagement cinq cultivateurs qui n’avaient pu s’échapper[13],[14]. Une stèle commémorative a été érigée au hameau de La Montagne.

    Politique et administration

    Carte départementale représentant en rouge la communauté de communes des mille étangs.

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune fait partie de l'arrondissement de Lure du département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Pour l'élection des députés, elle dépend de la deuxième circonscription de la Haute-Saône.

    Elle fait partie depuis 1793 du canton de Mélisey[10]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton s'est agrandi, passant de 13 à 34 communes.

    Intercommunalité

    La commune fait partie de la communauté de communes des mille étangs depuis le .

    Liste des maires

    La mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
      1989 Marcel Caritey    
    mars 1989[15] Mai 2020 Jean Pernot    
    mai 2020[16] En cours
    (au 29 mai 2020)
    Philippe Grosjean DVD  

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].

    En 2018, la commune comptait 469 habitants[Note 3], en diminution de 10,15 % par rapport à 2013 (Haute-Saône : −1,23 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    6727001 2831 3081 4841 5181 5411 4861 430
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 3231 3351 3411 1861 1361 1841 1571 0841 107
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 082946900869773772747640641
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    586616561535502499519522525
    2013 2018 - - - - - - -
    522469-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    L'économie de la commune est principalement liée à la ville de Lure, où la une partie de la population travaille.

    On note dans la commune une scierie, créée à la fin des années 1940, qui produit 1 000 à 1 300 palettes par jour avec une dizaine de salariés en 2016[20]. Un projet de carrière dont les prémices datent de 2005, prévue pour l'extraction de 200 000 tonnes de matériaux, dont du porphyre, est envisagé dans la commune et suscite en 2015-2016 une forte opposition locale, qui en craint les nuisances et l'impact sur la zone Natura 2000 où il se trouve[21],[22],[23].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • L'église, reconstruite au XIXe siècle en grès des Vosges. À voir : le plafond caissonné, les restes d'un retable du XVIIIe siècle ;
    • la chapelle de Saint-Hilaire du XVIIIe siècle et son retable ;
    • la chapelle du hameau de La Chapelle, où se trouvent deux statues de saint Colomban et de saint Valbert du XVIIIe siècle, et une statue du frère Joseph. Une messe y est célébrée chaque année[24] ;
    • une reproduction de la grotte de Lourdes construite en 1948 ;
    • le pont sur l'Ognon, édifié en 1815 et sur lequel on peut lire : « ONNIUM VOLUNTAS OMNTA VINCIT » ;
    • un obélisque édifié le 1er vendémiaire de l'an I de la République (au XVIIIe siècle) ;
    • le monument aux morts, édifié par l'architecte Bedon et le sculpteur luron Steinbach sur la décision du conseil municipal du et rénové en 2016[1] ;
    • Notre-Dame du Chavany, qui domine la commune et offre un beau point de vue sur Ternuay et les alentours ;
    • plusieurs croix et calvaires.

    Patrimoine naturel

    Héraldique

    Blason
    D'or à la roue de moulin de sinople ; flanqué émanché de gueules de trois pièces à senestre[26].
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Bibliographie

     : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

    • Jean-Pierre Chambon, « Le nom de lieu Ternuay (Haute-Saône) : un dérivé ancien du type lexical ternūca ‘chiendent’ dans l’est de la Gaule romane », Zeitschrift für romanische Philologie, De Gruyter editions, vol. 133, no 3, (lire en ligne)
    • L. Suchaux, La Haute-Saône : dictionnaire historique, topographique et statistique des communes du département, (lire en ligne)
    • Pierre Caritey, ATernuay d'autrefois, SALSA, (lire en ligne)
    • Jean-Jacques Parietti, Les Houillères de Ronchamp vol. II : Les mineurs, Noidans-lès-Vesoul, fc culture & patrimoine, , 115 p. (ISBN 978-2-36230-001-1). 

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Ternuay », L'Est républicain, édition de Vesoul - Haute-Saône, (lire en ligne).
    2. « Climat de Ronchamp ».
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Hilaire », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le )..
    12. Jean-Jacques Parietti 2010, p. 14.
    13. « Il y a 70 ans… le 1er août 1944 : Aujourd’hui à Ternuay, cérémonie en mémoire des victimes civiles et des résistants morts pour la France », L'Est républicain, (lire en ligne).
    14. « Un devoir de mémoire renforcé », L'Est républicain, édition de Vesoul - Haute-Saône, (lire en ligne) « Dans ce hameau, point haut du village, est installée une centaine d’hommes répartis en trentaines, en phase d’instruction. Pour armement, ils ont des pistolets mitrailleurs Stein, des fusils anglais, des FM, des grenades et un bazooka. La surprise passée, chacun prend sans traîner, son armement et ses munitions, comme il peut, car les balles ennemies passent au travers des baraquements. La défense s’organise et les tirs nourris, plus au hasard qu’en voyant l’ennemi et ces premières lueurs du jour permettent néanmoins un regroupement sur un éperon rocheux mais les munitions sont comptées. Un des coups de bazooka ami a embrasé le PC dans lequel elles se trouvaient. Des tirs qui ont pu faire croire aux Allemands à l’existence de mortiers et les ont sans doute freinés tout comme la présence de déserteurs ennemis qui ont rejoint le maquis quelques jours plus tôt. Avec le même uniforme que les assaillants, ces derniers ne savent plus très bien sur qui ils tirent. Et si le brouillard a facilité leur approche, il a été déterminant pour le repli des maquisards sur une deuxième ligne de défense, puis sur une troisième, car, sur les lieux il y avait un groupe de fermes et le secteur n’était que partiellement boisé ».
    15. « Le maire sortant candidat », L'Est républicain, (lire en ligne) « À la tête de la municipalité depuis 1989, après un mandat de conseiller avec Marcel Caritey, Jean Pernot a pris la décision de repartir pour une autre mandature ».
    16. « Philippe Grosjean entame son premier mandat », sur L'Est républicain, (consulté le ).
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    20. « Ternuay : scierie Lalloz, du manche d’outil à la palette », L'Est républicain, édition de Vesoul - Haute-Saône, (lire en ligne).
    21. « CCHVO : Les opposants à la carrière s’invitent en séance », L'Est républicain, édition de Vesoul - Haute-Saône, (lire en ligne).
    22. « Projet de carrière à Ternuay : Les deux camps restent sur leurs positions : Salle comble pour la réunion débat », L'Est républicain, édition de Vesoul - Haute-Saône, (lire en ligne).
    23. « La carrière de Ternuay inquiète : Régis Pinot, président de la communauté de communes de la haute vallée de L’Ognon, monte au créneau », L'Est républicain, édition de Vesoul - Haute-Saône, (lire en ligne).
    24. « Célébration à la chapelle », L'Est républicain, (lire en ligne).
    25. « ZNIEFF 430002349 - Le cigle de Ternuay », sur inpn.mnhn.fr (consulté le ).
    26. « 70498 Ternuay-Melay-et-Saint-Hilaire (Haute-Saône) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
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