Temples de Tarxien

Les Temples de Tarxien forment un complexe de quatre édifices religieux remontant à la fin de la période néolithique, et au début de l'âge de Bronze de l'histoire de l'homme. Sis à Tarxien (Malte), le site des quatre temples fut classé en 1992, par l'Unesco au patrimoine mondial de l'humanité sous le titre de 'Temples mégalithiques de Malte'[1].

Copie d'un autel dans le temple de Tarxien (l'original est au musée d'archéologie de La Valette)

Historique

En 1914, dans la campagne de Tarxien au sud du Grand Port de La Valette, des paysans se plaignaient d'achopper continuellement sur de trop grosses pierres en labourant leurs champs. Sir Themistocles Zammit, alors premier directeur du musée d'archéologie de La Valette décide d'entreprendre des fouilles qui dureront de 1915 à 1919. Il met au jour un site préhistorique bien protégé jusqu'alors sous quelque épaisseur de terre. Le site est restauré en 1956 et toutes les pierres sculptées sont retirées pour être exposées au musée national d'archéologie. Elles sont alors remplacées par des moulages.

Les temples

Plan du temple de Tarxien

Le site de Tarxien est composé de quatre temples. Le temple primitif, à l'est, est daté de 3 250 av. J.-C. pendant la phase Ġgantija (3 600-3 000 av. J.-C.). Orienté sud / nord, d'environ 15 x 10 m, les vestiges sont difficilement déchiffrables même si la restauration laisse imaginer un petit temple à cinq absides.

Les temples oriental et occidental sont datés de 3 000 av. J.-C. pendant la phase Saflieni (3 000-2 900 av. J.-C.), ils sont tous les deux orientés sud-ouest / nord-est. Le temple oriental, le plus simple mais peut-être le mieux travaillé, fait environ 20 x 20 m. Les deux absides du fond, dont celle de droite dite abside de l'oracle, sont constituées de grandes dalles parfaitement ajustées, légèrement inclinées vers l'intérieur et encastrées dans la roche mère[2].

Le temple occidental à cinq absides fait environ 25 x 25 m. Il présente une traditionnelle façade concave comportant, au niveau du sol, à chacune de ses extrémités (aujourd'hui uniquement à l'extrémité sud) une pierre parfaitement taillée et encadrée, percée de plusieurs trous. Les archéologues, à la suite de T. Zammit, pensent à la pierre divinatoire d'un petit sanctuaire. Une fois passé l'entrée monumentale, reconstruite en 1956, la première abside de droite abrite la partie inférieure d'une statue colossale qui devait faire près de 3 m de haut. La taille de cette statue ne peut faire penser qu'à une idole et non à une représentation humaine. Sa ressemblance avec les autres statuettes découvertes sur plusieurs sites confirme le statut d'idole de toutes ces statuettes. Ce qui est le plus remarquable dans ce temple est le nombre de pierres sculptées en bas relief de motifs géométriques (volutes, spirales ...) ou animaliers (bouc, chèvre, cochon ...). Une de ces pierres décorées comporte une ouverture en demi-lune, bouchée par une pierre parfaitement ajustée et décorée. Les fouilles ont révélé que cette pierre donnait ouverture à un espace où étaient déposés des offrandes et le couteau rituel de pierre[3].

Le temple central vient s'immiscer entre les deux temples précédents, il est daté de la phase Tarxien (2 900-2 500 av. J.-C.). C'est un temple à six absides et niche distale orienté aussi sud-ouest / nord-est d'environ 28 x 20 m. Il ne communique avec l'extérieur que par une entrée située dans la première abside nord mais son entrée principale est accessible par la deuxième abside sud du temple occidental.

Vues

Références

  1. « fiche officielle de classement no 132 » (consulté le )
  2. A. Blondy (1991) p. 132.
  3. A. Blondy (1991) p. 131.

Bibliographie

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