Teloché

Teloché est une commune française, située dans le département de la Sarthe en région Pays de la Loire, peuplée de 3 056 habitants[Note 1].

Cet article possède un paronyme, voir Téloche.

Teloché

La chapelle Notre-Dame-de-l’Épine.

Blason
Administration
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Sarthe
Arrondissement Le Mans
Intercommunalité Communauté de communes d'Orée de Bercé - Bélinois
Maire
Mandat
Gérard Lambert
2020-2026
Code postal 72220
Code commune 72350
Démographie
Gentilé Telochéen
Population
municipale
3 056 hab. (2018 )
Densité 134 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 53′ 16″ nord, 0° 16′ 15″ est
Altitude Min. 57 m
Max. 101 m
Superficie 22,79 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Le Mans
(banlieue)
Aire d'attraction Le Mans
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Écommoy
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
Teloché
Géolocalisation sur la carte : Sarthe
Teloché
Géolocalisation sur la carte : France
Teloché
Géolocalisation sur la carte : France
Teloché
Liens
Site web www.mairiedeteloche.fr

    La commune fait partie de la province historique du Maine[1], et se situe dans le Haut-Maine (Maine blanc).

    Géographie

    La commune est dans le pays belinois, pays du Haut-Maine. Son bourg est à km au nord d'Écommoy et à 15 km au sud du centre du Mans[2].

    Le sol y est propice à de nombreuses cultures dont le chanvre qui, pendant longtemps, fut une manne pour la région.

    Urbanisme

    Typologie

    Teloché est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[5],[6],[7]. Elle appartient à l'unité urbaine du Mans, une agglomération intra-départementale regroupant 20 communes[8] et 219 080 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[9],[10].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Mans dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 144 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (91,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (38,2 %), prairies (27,2 %), zones agricoles hétérogènes (24,2 %), zones urbanisées (4,3 %), forêts (3,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,5 %)[13].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[14].

    Toponymie

    Selon Albert Dauzat et Charles Rostaing, le toponyme est attesté sous la forme Talipiacus pour l'an 832 et ils en attribuent l'origine à l'anthroponyme gaulois Taluppius[15]. Le nom deviendra Thelochium (XVIe siècle)[réf. nécessaire], puis Theloché (XVIIIe siècle), avant que ne se fige son orthographe actuelle.

    Le gentilé est Télochéen.

    Histoire

    Les origines du bourg de Teloché remonte à l'époque gallo-romaine[réf. nécessaire].

    La commune de Teloché produisait du chanvre. Il est encore possible d'y observer de nombreux fours à chanvre. La production du chanvre a périclité après la guerre avec l'apparition des matières synthétiques, pour connaître un renouveau depuis peu, notamment en raison de ses qualités isolantes.

    Le casque évoque les origines celtiques de Téloché, les autres éléments étant un rappel des deux principales seigneuries sises, jadis, sur le ban de la commune : l’étoile d’argent sur fond d’azur est empruntée aux armoiries du Rancher, et le lion se retrouve sur celles du Posset.

    Politique et administration

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    1836 1849 René Dubois    
    1849 1861 Louis Berger    
    1861 1884 François Berger    
    1884 1903 Louis Dronne    
    Les données manquantes sont à compléter.
    1925 1935 Jude Robin[16]   Agent commercial
    Les données manquantes sont à compléter.
    [17] Gabriel Foin   Exploitant agricole retraité
    [18]
    (démission)
    Georges Simon   Instituteur et directeur d'école
    [19] France Ménager   Inspectrice de la DDASS
    [20] [21]
    (démission)
    Roger Houdus SE Cadre EDF retraité
    [22] Françoise Gaignon SE Secrétaire comptable
    [23] en cours Gérard Lambert[24] DVG Retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Le conseil municipal est composé de vingt-trois membres dont le maire et six adjoints[24].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].

    En 2018, la commune comptait 3 056 habitants[Note 4], en augmentation de 0,39 % par rapport à 2013 (Sarthe : −0,54 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 2381 3011 2601 4191 5221 5641 5231 5391 560
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 5061 5211 5751 5671 6691 6031 6161 7231 767
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 7841 6961 6681 5451 6001 6291 6861 6641 703
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    1 7441 7932 0432 3552 5212 6542 9903 0163 010
    2018 - - - - - - - -
    3 056--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul, du XIIIe siècle, de style gothique primitif. Elle renferme une statue de La Vierge à l'Enfant en terre cuite du XVIe siècle, classée monument historique au titre d'objet en 1903[29].
    • Chapelle pastorale Notre-Dame-de-l'Épine, des XVe et XVIIe siècles, longtemps devenue lieu de pèlerinage, érigée selon la légende, sur le lieu même où la Vierge Marie fit une apparition, au-dessus d'un buisson d'aubépine, et prédit la fin de la guerre et de l'épidémie de peste qui ravageaient la région. L'édifice présente des peintures murales datant du XVe siècle, classée monuments historiques au titre d'objets en 1985[30].
    • Domaine du Rancher, des Xe, XIIIe, XVIIe et XIXe siècles. La seigneurie qui existe déjà au temps des croisades est transmise en 1874 à la congrégation des Frères des Écoles chrétiennes qui réalise d’importants travaux et érige un noviciat ainsi qu'un juvénat où, pendant près d’un siècle, furent instruits et formés de nombreux religieux. En 1888, la congrégation construisit une nouvelle chapelle, de style néo-gothique, coiffée d’un clocheton, pour remplacer l’ancienne chapelle Saint-Germain devenue trop petite. En 1914, et pour toute la durée du conflit, les frères mirent à disposition des autorités une partie des locaux afin d’établir un hôpital pour accueillir les blessés et les convalescents. Aujourd'hui, le Rancher est une maison de retraite pour religieux et, depuis 1973, un collège[31].
    • Fours à chanvre. Généralement de forme arrondie, il en existe de rares exceptions de forme parallélépipédique. Celui qui est présenté sur la photo ci-dessous est double (deux fours accolés).

    Label

    La commune est une ville fleurie (trois fleurs) au concours des villes et villages fleuris[32]. La commune a participé, lundi , à la remise des diplômes villes et villages fleuris, attribué par la région Pays de la Loire, au palais des congrès de La Baule (Loire-Atlantique). Elle y a reçu le diplôme 3 fleurs.

    Début juillet, un jury composé d’élus et de professionnels de bureau d’études de fleurissement de ville a visité la commune, guidé par les agents des services. À chaque site digne d’intérêt, le jury était accueilli par un salarié ou agent des services techniques. Le jardin de la bibliothèque, l’écopaturage, le parcours de découverte, la rue du 8-Mai et ses pieds de murs fleuris… (Article du Ouest-France Publié le 28/11/2019 à 05h53)

    Sports

    L'Association sportive Mulsanne-Teloché (ASMT) est un club de football issu du rapprochement du club de Mulsanne (commune limitrophe) et de celui de Teloché. Le club de Mulsanne étant en difficulté financière, il eut pour seule chance de salut de fusionner avec celui de Teloché. Cela a permis au club de se développer. L'équipe seniors A put se placer dans les cinq premières places de DSR (Division supérieure régionale) en . En 2012-2013, le club fait évoluer deux équipes de football en ligue du Maine et une troisième équipe en division de district[33].

    Personnalités liées à la commune

    Louis-Élisabeth de La Vergne de Tressan, romancier du XVIIIe siècle connu pour ses adaptations de romans de chevalerie du Moyen Âge, propriétaire du château du Rancher.

    Héraldique

    Tiercé ; en bande : au premier d'azur à l'étoile d'argent, au deuxième d'or au casque gaulois de sinople, au troisième de gueules au lion léopardé d'or posé en bande.

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2018.
    2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Claude-Marin Saugrain, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, vol. 3, , p. 629
    2. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
    3. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    4. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    5. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    7. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Unité urbaine 2020 du Le Mans », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    9. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    10. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Le Mans », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    14. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    15. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
    16. « Ces particuliers qui ont couru les 24 H du Mans », Ouest-France, (lire en ligne).
    17. « Municipales : 105 maires vont abandonner Marianne », Ouest-France,
      « Téloché : Gabriel Foin, 71 ans, retraité, après trois mandats. ».
    18. « Georges Simon a déposé sa démission », Ouest-France, .
    19. « France Ménager, élue maire de la commune », Ouest-France, .
    20. « Roger Houdus entame son premier mandat de maire de la commune », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    21. « Ouest-france.fr - Après sa démission, Roger Houdus s'explique - Teloché » (consulté le ).
    22. « Ouest-france.fr - Quelques changements au sein de l'équipe municipale - Teloché » (consulté le ).
    23. « De nouveaux maires et adjoints élus dès ce vendredi soir », Le Maine libre, (consulté le ).
    24. Réélection 2020 : « Municipales à Teloché. Gérard Lambert reconduit dans ses fonctions de maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    29. « Statue : Vierge à l'Enfant », notice no PM72000996, base Palissy, ministère français de la Culture.
    30. « Peintures monumentales », notice no PM72000997, base Palissy, ministère français de la Culture.
    31. L'un des propriétaires du château fut Louis-Élisabeth de La Vergne de Tressan (1705-1783), académicien connu pour ses adaptations de romans chevaleresques du Moyen Âge
    32. « Palmarès du concours des villes et villages fleuris » (consulté le ).
    33. « AS Mulsanne-Teloché », sur Site officiel de la Ligue du Maine (consulté le ).

    Bibliographie

    • Frère Gabriel Émonnet, Teloché en pays belinois.

    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

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