Tavini huiraatira
Le Tāvini huira'atira (nom en tahitien traduisible en français par « Servir le peuple »)[N 1], dont le nom complet est Tāvini huira'atira nō te ao mā'ohi - FLP (en français « Servir le peuple autochtone »), parfois abrégé en Tavini, est un parti politique polynésien, dirigé par Oscar Temaru, et dont le but est, à terme, l’indépendance de la Polynésie française. Il fait partie de la coalition Union pour la démocratie (UPLD)[8]. Il a été fondé en 1977 par Oscar Temaru sous le nom de Front de libération de la Polynésie (FLP)[8]. Lors de l'élection des représentants à l'Assemblée de la Polynésie française de 2013, l'UPLD obtient 11 représentants (sur 57), dont 9 pour le Tavini.
Tāvini huira'atira | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
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Président | Oscar Temaru |
Fondation | 1977 (FLP) 1986 (Tavini) |
Siège | Faaa |
Positionnement | Gauche[1],[2],[3] et centre gauche[4] |
Idéologie | Indépendantisme[5] |
Couleurs | Bleu |
Site web | tavinihuiraatira.com |
Présidents de groupe | |
Assemblée de la Polynésie française | Antony Géros |
Assemblée nationale | André Chassaigne (GDR) |
Représentation | |
Représentants de l'Assemblée | 8 / 57 |
Députés / nb total / nb PF |
1 / 577 1 / 3 |
Histoire
Le Front de libération de la Polynésie (FLP) est créé en 1977 par Oscar Temaru. Il s'inscrit dans la mouvance de l'Organisation de libération de la Palestine. En , Oscar Temaru remporte la mairie de Faaa. Le , en obtenant 8,47 % des voix, le FLP entre à l'Assemblée de la Polynésie française, avec deux représentants.
En 1983, un changement de statut et de nom, proposé par Henri Hiro, est adopté et le FLP prend le nom de Tāvini huira'atira no te ao Ma’ohi (« Servir le peuple autochtone ») et la devise Te Atua tau fatu (« Le Seigneur est mon maître ») est adoptée.
En 1991, le Tavini remporte quatre représentants à l'Assemblée de la Polynésie française (11 % des voix), puis 11 représentants en 1996, avec plus de 25 % des voix, avant d'atteindre 13 députés en 2001.
Il participe aux élections territoriales du en s'alliant au sein de l'Union pour la démocratie (UPLD) avec d'autres formations (Ai'a Api, Ia mana te nunaa, Here ai'a) et un syndicat (O oe to oe rima), ce qui lui permet de remporter la victoire le . Le , Oscar Temaru est élu à présidence de la Polynésie française. Il est renversé par une motion de censure le . Bien que le nom de Tavini huira'atira semble être devenu le nom usuel du parti, Oscar Temaru a repris le nom du FLP pour se présenter aux élections législatives de .
Le , Moetai Brotherson bat Patrick Howell du Tapura au second tour des élections législatives et devient député de la 3e circonscription.
Liste des présidents
Nom | Dates du mandat | Notes |
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Oscar Temaru | Ancien président de la Polynésie française Ancien président de l'Assemblée de la Polynésie française Maire de Faaa |
Personnalités importantes
L'ancien député et sénateur, Pouvanaa Oopa, (Rassemblement des populations tahitiennes) est considéré comme la figure tutélaire du FLP : il est mort l'année de sa création.
Résultats électoraux
Notes et références
Notes
- Selon l'Académie tahitienne[6], tāvini peut signifier « servir »[7] ou « serviteur »[8]. On trouve des références pour les deux formes, mais la forme verbale est la plus probable.
Références
- « France Sept listes déposées pour les élections en Polynésie française », La Croix, 10 janvier 2005
- « Gaston Flosse : le soutien du vieux Lion », Europe 1, 14 mars 2012
- « Les outre-mer, terres de contrastes politiques », Revue politique et parlementaire, 22 novembre 2017
- « Projet de loi organique relatif au fonctionnement des institutions de la Polynésie française : étude d’impact », Légifrance, 19 avril 2011
- « Comprendre les élections territoriales en Polynésie en 3 points », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
- « Académie Tahitienne - Fare Vāna'a », sur farevanaa.pf.
- Bruno Saura, Politique et religion à Tahiti, Papeete, Au vent des îles, , 364 p. (ISBN 2-909790-51-7 et 978-2-90979051-0, présentation en ligne).
- Isabelle Leblic, « Compte rendu de Paroles d’autochtone. Entretien avec le sénateur Richard Ari’ihau Tuheiava, de Serge Massau », Le Journal de la Société des Océanistes, nos 138-139, (ISSN 0300-953x, lire en ligne, consulté le ).