Taureau Farnèse

Le Taureau Farnèse est le nom d'un groupe statuaire retrouvé lors de fouilles archéologiques, entreprises par le pape Paul III (Alexandre Farnèse) dans les thermes de Caracalla, à Rome, en 1546.

Gravure de 1633.
Statue au musée archéologique de Naples

Historique

Pline l'Ancien, attribue cette œuvre aux frères jumeaux Apollonios et Tauriscos de Tralles à la fin du IIe siècle av. J.-C.[1] Il précise qu'elle a été importée de Rhodes à Rome par l'homme politique Asinius Pollion, qui l'a exposée avec d'autres œuvres d'art dans l'Atrium Libertatis à partir de la fin du Ier siècle av. J.-C.[2]

Toutefois ce groupe ne semble pas correspondre exactement au Taureau Farnèse, que les analyses stylistiques datent plutôt du IIIe siècle apr. J.-C. et qui serait donc une copie romaine possiblement sculptée spécifiquement pour les thermes de Caracalla.[3]

Placé à sa découverte dans la cour du palais Farnèse (qui lui donne ainsi son nom), sa célébrité lui vaut une offre d'achat par Louis XIV, en vain. En 1788, il est donné en dot à l'héritière de la famille, Élisabeth Farnèse, marié au roi Philippe V d'Espagne, et il est ensuite transporté à Naples. Leur fils Charles de Bourbon, roi de Naples et de Sicile et, plus tard, roi d'Espagne, en hérite et le groupe est transféré au Musée archéologique national de Naples en 1826.

Description

Il s'agit de l'un des groupes les plus monumentaux que nous ait légués l'Antiquité classique. Sculpté en ronde-bosse dans un seul bloc de marbre, il mesure plus de cinq mètres de hauteur avec une assise de 3,30 m sur 3,30 m et un poids de 24 tonnes. Le groupe sculptural représente une scène mythique où Dircé attachée par ses cheveux à une des cornes du taureau furieux par les fils d'Antiope, va être précipitée dans la mer du haut d'un rocher ; une autre femme et un petit garçon, accompagnés d'un chien, assistent à ce spectacle.

Notes et références

  1. Pline l'Ancien, Histoire Naturelle, livre 36, p.33
  2. Marianne Bonnefond-Coudry, « Le Sénat républicain dans l'Atrium Libertatis ? », Mélanges de l'école française de Rome, vol. 91, no 2, , p. 601–622 (DOI 10.3406/mefr.1979.1207, lire en ligne, consulté le )
  3. (en) Miranda Marvin, « Freestanding Sculpture in the Baths of Caracalla », American Journal of Archaeology, vol. 87, no. 3, jul. 1983, p.380

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