Tallone
Tallone est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Elle appartient à l'ancienne piève de Serra.
Tallone | |
Vue du village. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Collectivité territoriale unique | Corse |
Circonscription départementale | Haute-Corse |
Arrondissement | Corte |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Oriente |
Maire Mandat |
Christian Orsucci 2020-2026 |
Code postal | 20270 |
Code commune | 2B320 |
Démographie | |
Population municipale |
298 hab. (2018 ) |
Densité | 4,4 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 13′ 55″ nord, 9° 24′ 53″ est |
Altitude | Min. 0 m Max. 577 m |
Superficie | 68,17 km2 |
Type | Commune rurale et littorale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Ghisonaccia |
Localisation | |
Géographie
Tallone est une commune littorale de la côte est de la Corse, située à l'extrême sud du massif de la Castagniccia, au nord-ouest d'Aléria. Elle s'allonge sur 18 kilomètres du nord-ouest au sud-est, avec une largeur moyenne de 5 kilomètres.
On distingue trois zones très différentes :
- la partie haute, autour du chef-lieu (altitude voisine de 500 mètres), très vallonnée, couverte de bois et de maquis ;
- les collines et la plaine intermédiaire, autour du petit fleuve Arena, largement cultivée en vignes, et ne comportant que quelques hameaux ;
- la zone côtière, faite de marécages et d'étangs, notamment l'étang de Diane où se pratique l'ostréiculture.
La commune est largement irriguée par de nombreux ruisseaux.
Une seule route traverse la commune de part en part, la D 16 puis D 116, qui s'embranche près de l'ancienne gare sur la RT 10 (ex-RN 198).
Urbanisme
Typologie
Tallone est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[6]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (50,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (36 %), cultures permanentes (22 %), forêts (15,5 %), zones agricoles hétérogènes (10,3 %), prairies (8,9 %), eaux maritimes (2,7 %), zones humides intérieures (2 %), terres arables (1,7 %), zones urbanisées (0,4 %), mines, décharges et chantiers (0,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,1 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Histoire
Tallone a constitué depuis le Moyen Âge et jusqu'en 1771 la seule communauté de la piève d'Opino, ensuite intégrée sur le plan civil à la piève de Serra.
Denys Bernamonti, un ancien des zouaves pontificaux, est maire à la fin du XIXe siècle.
En 1888 fut construite la ligne de chemin de fer de la côte orientale, reliant Casamozza (embranchement sur la ligne principale venant de Bastia) à Ghisonaccia. La ligne suivait ici d'assez près la grand'route, et la « gare de Tallone » fut établie au croisement de la route menant au village, soit à 10 kilomètres à vol d'oiseau de celui-ci (16 kilomètres par la route en 2018). La ligne disparut au cours de la Seconde Guerre mondiale. Le bâtiment de gare existe toujours.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[12].
En 2018, la commune comptait 298 habitants[Note 2], en diminution de 6,58 % par rapport à 2013 (Haute-Corse : +5,69 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Lieux et monuments
- Au village, l'église, toute en pierres de gneiss, avec son parvis pavé à degrés et son clocher-tour à quatre niveaux.
- Au centre de la commune, la Pianiccia de Belle Magiocche, longue et étroite plaine plantée de vignes, où la route court rectiligne sur près de 10 kilomètres.
- Près de la route nationale, l'ancienne gare, symbole d'une époque disparue.
- En bord de mer, l'étang de Diane, où se jette l'Arena, et le petit étang de Terrenzane, au bord duquel est installé un centre de vacances naturiste.
- Au village, venez découvrir le restaurant de spécialités corses « L'Alta Vista », accueil sympa et vue magnifique sur la plaine orientale.
- Au travers de nombreuses pistes, partez à la découverte d'un site féerique passant de la montagne à la mer (pistes praticables en VTT ou en 4x4 en dehors des saisons de chasse).
Personnalités liées à la commune
Le saint patron de la ville est saint Césaire diacre et martyr de Terracina.
Voir aussi
Site d'élevage d'ânes corses de l'Association « Isul'âne » au lieu-dit Igliastra situé à 4 km avant le village, élevage répertorié par les haras nationaux. L'association propose des balades à dos d'âne ou carriole sur le site ou sur les sentiers de la microrégion de la « Serra » pour les enfants de 3 à 14 ans.
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
- « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
- « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Portail de la Corse
- Portail des communes de France