Talange

Talange est une commune française située dans le département de la Moselle, au nord-est de la France entre Thionville et Metz. Ses habitants sont appelés les Talangeois[1].

Talange

La mairie.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Metz
Intercommunalité Communauté de communes Rives de Moselle
Maire
Mandat
Patrick Abate
2020-2026
Code postal 57525
Code commune 57663
Démographie
Gentilé Talangeois
Population
municipale
7 731 hab. (2018 )
Densité 2 089 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 14′ 14″ nord, 6° 10′ 30″ est
Altitude Min. 154 m
Max. 184 m
Superficie 3,70 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Metz
(banlieue)
Aire d'attraction Metz
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Sillon mosellan
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Talange
Géolocalisation sur la carte : Moselle
Talange
Géolocalisation sur la carte : France
Talange
Géolocalisation sur la carte : France
Talange
Liens
Site web talange.com

    Géographie

    La ville de Talange se trouve au cœur du Sillon mosellan, entre Metz et Thionville.

    Carte de la commune.

    Urbanisme

    Typologie

    Talange est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Metz, une agglomération intra-départementale regroupant 42 communes[5] et 285 918 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Metz dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 245 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (78,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (52 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (59,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (14,5 %), terres arables (13,2 %), prairies (6,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,8 %), eaux continentales[Note 3] (1,9 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Toponymie

    Histoire

    Avant la Révolution française, Talange dépendait de l’ancien duché de Luxembourg puis des Trois-Évêchés. La seigneurie était louée à des familles messines par le seigneur de Rodemack. Le château fut démoli en 1406, reconstruit, et assiégé en 1444.

    Talange était autrefois le chef-lieu de la seigneurie de ce nom, qui était une seigneurie haute justicière dont ressortissait, outre Talange, le village de Montrequienne. D'autre part, les seigneurs de Bertrange étaient co-seigneurs de Talange[16]. Il y avait aussi dans cette localité un arrière-fief de la seigneurie de Rodemack en 1681[17].

    Ce village fut souvent dévasté dans les incursions que faisaient les Messins, les Lorrains et les Luxembourgeois, sur le territoire les uns des autres. Plusieurs conférences se tinrent à Talange, pour juger ou pour accommoder les différends qui s’élevaient entre les cités et les princes voisins[18].

    En 1500, la frontière linguistique se situe entre Talange et Maizières-lès-Metz[14].

    En 1817, Talange comptait 260 habitants répartis dans 50 maisons et avait un territoire productif de 345 hectares en terres et prés[18].

    Comme les autres communes de l'actuel département de la Moselle, la commune de Talange, rebaptisée Talingen, est annexée à l’Empire allemand de 1871 à 1918[19]. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, les Mosellans se battent naturellement pour l’Empire allemand. Beaucoup de jeunes gens tomberont au champ d'honneur sous l’uniforme allemand, sur le Front de l’Est, mais aussi à l’Ouest. Sujets loyaux de l'empereur, les Talangeois accueillent cependant avec joie la fin des hostilités et la paix retrouvée[19]. Talange redevient française en 1918.

    La Seconde Guerre mondiale et le drame de la seconde Annexion marqueront profondément les esprits. À partir de , l'armée américaine bombarde la région sans relâche. La commune ne sera libérée que le [20] après un long calvaire.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Charles Anstett PCF Ouvrier tourneur
    Raymond Lambert    
    Nicolas Schiffler PS Ouvrier ajusteur
    Député de la 1re circonscription de la Moselle (1981 → 1986)
    En cours Patrick Abate PCF Professeur d'économie
    Sénateur de la Moselle (2014 → 2017)
    Conseiller régional de Lorraine (2004 → 2014)
    4e vice-président de la CC Rives de Moselle (2014 → 2015)
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    Située dans une zone minière fortement industrialisée, Talange est devenue au XXe siècle une petite ville industrielle, alors qu’elle n’était jusqu’alors qu’un petit village d’agriculteurs. Comme les villes voisines, elle a connu un arrêt dans son développement démographique avec la crise de la sidérurgie mais depuis le milieu des années 1990, la tendance est à la stabilisation, avec la construction de lotissements, de résidences et bientôt d’un nouveau quartier dit du Lang four[réf. nécessaire].

    Cette agglomération, couramment nommée Hagondange-Briey, avait plus de 130 000 habitants dans les années 1970, mais est tombée à 112 000 en 1990. Désormais, elle ne fait plus qu’une seule agglomération avec celle de Metz.


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].

    En 2018, la commune comptait 7 731 habitants[Note 4], en augmentation de 0,93 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1871
    187199224518593610313311276
    1875 1880 1885 1890 1895 1900 1905 1910 1921
    2792872913243073503664541 408
    1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
    2 0383 7223 3053 1153 5695 2466 9858 1768 325
    1990 1999 2005 2010 2015 2018 - - -
    7 7557 7827 6737 5157 6987 731---
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24]. |recens-prem=2005 |nom.)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    La page de la sidérurgie a été définitivement tournée. Outre l’ouverture du parc Big Bang Schtroumpf en 1989 à Maizières-lès-Metz, à proximité de la commune, la ville, au territoire limité et déjà relativement occupée, dispose de plusieurs ressources qu’elle développe. C’est le cas des zones commerciales avec la zone d’activité Nord (zone dite du Triangle avec une quinzaine de moyennes surfaces) et aussi de la zone intercommunale Hauconcourt-Talange et notamment l’implantation en 1999 du complexe commercial de magasins d’usine avec le centre commercial « Marques Avenue » (plus de 60 magasins de grandes marques à prix d’usine). Ce développement marque d’ailleurs le réel démarrage qui avait eu lieu sur le même site de 1987 à 1992 avec le centre commercial Centrusine qui avait échoué. Cet atout commercial est notamment possible grâce à la traversée de la commune par l'A31, véritable artère de la Lorraine. On notera aussi quelques PME profitant du canal sous-utilisé et l’exploitation de sablières. Également la zone d'activité du Triangle, qui accueillait autrefois Intermarché, remplacé aujourd'hui par Super U, un magasin vert, ou encore Gémo, remplacé en 2000 par la fameuse discothèque de Moselle L'univers, renommée Le Just Club depuis 2015.

    Enseignement

    La ville dispose des établissements scolaires suivants :

    • 5 écoles maternelles (Irène-Curie, Eugénie-Cotton, Émile-Zola, Le Breuil et Elsa-Triolet) ;
    • 2 écoles élémentaires (Jean-Jacques-Rousseau et Jean-Burger) ;
    • un collège (le collège Le Breuil, qui accueille les élèves originaires de Talange, Ay-sur-Moselle, Flévy et Trémery) ;
    • un lycée polyvalent (le lycée des métiers Gustave-Eiffel).

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Église Jésus-Ouvrier.
    • Passage d’une voie romaine.
    • Ancien château, démoli en 1406, reconstruit, et assiégé en 1444.
    • Église Notre-Dame (1768) a été remplacée en 1937 par l’église Jésus-Ouvrier.
    • Théâtre Jacques Brel

    Personnalités liées à la commune

    • Francis Piasecki (1951 - 2018), footballeur, né à Talange.
    • Patrick Battiston (1957), footballeur, a débuté dans l'équipe de football de Talange.
    • Sophie Perin (1957), Miss France 1975 et Miss Internationale 1976, a été élève au collège de Talange.
    • Ilona Grebmeier, Payse de France 2018
    • Alicia Oury, Reine de la Mirabelle 2018
    • Hermeline Laval, Reine de Cœur Lorraine 2019
    • Marion Hary-Christiany, Reine de France 2021

    Héraldique

    Blason
    Écartelé au 1 de gueules à deux clefs adossées d'or, accostées de deux croix de Lorraine d'argent, au 2 burelé d'argent et d'azur de dix pièces, au lion de gueules, la queue fourchue et passée en sautoir couronné, armé et lampassé d'or, au 3 fascé d'or et d'azur de huit pièces, au 4 de gueules à trois tours d'argent mises en bande[25].
    Détails

    Écartelé : au premier de gueules à deux clés d’or, aux anneaux entrelacés, ayant en panneton une croix de Saint-Pierre ; clés accostées de deux croix de Lorraine d’argent posées flanc dextre et sénestre, qui est abbaye de Saint-Pierre-aux-Nonnains, propriétaire foncier de Talange.

    Coupé, en chef ; fascée d’argent et d’azur de cinq pièces, au lion hissant de gueules, armé, lampassé et couronnée d’or, qui est Luxembourg, protecteur de Talange et premier seigneur ; en pointe : d’or à la grande de gueules chargée de trois alérions d’argent qui est duc de Lorraine, seigneur suzerain de l’abbaye Saint-Pierre.

    Partie dextre ; fascé d’or et d’azur de six pièces, qui est sire de Rodemack, seigneur fieffataire, pour le comte de Luxembourg ; partie sénestre : burelé d’or et d’azur de huit pièces qui est Pairage porte Muselle, et Withier, maire du Pairage, dont la fille Laurette fonda à Talange au lieudit la Folie, une chapelle en l’an 1348.

    De gueules à trois tours d’argent posées en bande, qui est de Gournay de Talange.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Louis Drockemüller, Maurice Heidemann et Michel Printz, Retour à la France de la Vallée de la Fensch, Éditions Fensch Vallée, .

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. http://www.genealogie-metz-moselle.fr/maizieres/talange.html
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 de Metz », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Metz », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. Ernest Nègre - Toponymie générale de la France: Tome 2, Formations non-romanes (1996)
    13. J. Grob & J. Vannérus - Dénombrements des feux des duché de Luxembourg et comté de Chiny - Documents fiscaux de 1306 à 1537
    14. Marcel Konne et Albert-Louis Piernet, « Dierfer vun äiser Hemecht », Hemechtsland a Sprooch, no 1, (ISSN 0762-7440).
    15. « Dénominations allemandes de lieux relatées en français » dans Publications de la Société pour la Recherche et la Conservation des Monuments Historiques dans le Grand-Duché de Luxembourg, volume XVIII, Luxembourg, V. Buck, 1863, p. 185.
    16. « Talingen ou Talange », dans Publications de la Société pour la Recherche et la Conservation des Monuments Historiques dans le Grand-Duché de Luxembourg, volume 18, 1863, p. 223 et 224.
    17. Ernest de Bouteiller, Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868.
    18. Viville, Dictionnaire du département de la Moselle, 1817.
    19. François Roth : Les Lorrains entre la France et l'Allemagne, Presses universitaires de France, 1981.
    20. 1944-1945, Les années Liberté, Le Républicain Lorrain, Metz, 1994 (p. 15).
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    25. http://www.genealogie-lorraine.fr/blasons/index.php?dept=57&blason=TALANGE
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