Taillebourg (Charente-Maritime)
Taillebourg est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).
Pour les articles homonymes, voir Taillebourg.
Taillebourg | |||||
La tour du château. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente-Maritime | ||||
Arrondissement | Saint-Jean-d'Angély | ||||
Intercommunalité | Vals de Saintonge Communauté | ||||
Maire Mandat |
Pierre Texier 2020-2026 |
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Code postal | 17350 | ||||
Code commune | 17436 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Taillebourgeois | ||||
Population municipale |
743 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 52 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 50′ 15″ nord, 0° 38′ 32″ ouest | ||||
Altitude | Min. 2 m Max. 63 m |
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Superficie | 14,25 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Saintes (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Jean-d'Angély | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Charente-Maritime
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | www.taillebourg17.fr | ||||
Ses habitants sont appelés les Taillebourgeois[1].
Rendu célèbre par une peinture d'Eugène Delacroix, Taillebourg est aujourd'hui un gros bourg qui étage ses maisons de pierre de taille sur la rive droite de la Charente, possédant un site fluvial animé par le tourisme de croisière.
Géographie
Le site géographique de Taillebourg
La commune de Taillebourg se situe dans le centre-est du département de la Charente-Maritime, en région Nouvelle-Aquitaine, dans l'ancienne province de Saintonge. Appartenant au midi de la France — on parle plus précisément de « midi atlantique »[2], au cœur de l'arc atlantique, elle est partie intégrante du Grand Sud-Ouest français, et est parfois également incluse dans un Grand Ouest aux contours plus flous.
Taillebourg est un village constitué de deux parties nettement distinctes : une partie élevée, bâtie sur le piton rocheux surplombant la vallée de la Charente où est édifié le château ; une partie basse, établie en bordure même du fleuve que longent la voie ferrée Nantes-Bordeaux et la route départementale reliant Saintes à Saint-Savinien et où se développa un port fluvial, dès le Moyen Âge.
Un site fluvial sur la Charente
Édifié entièrement sur la rive droite du fleuve, Taillebourg doit originellement sa prospérité à la Charente.
Le bourg devient un port fluvial particulièrement actif dès le Moyen Âge. Mais c'est surtout pendant le XIXe siècle, notamment pendant l'« âge d'or » du cognac, au Second Empire, que le trafic portuaire atteint son apogée, où les gabarres transportaient les eaux-de-vie de cognac vers Tonnay-Charente, alors le premier port expéditeur de cette eau-de-vie fine.
Concurrencé rapidement par le chemin de fer, le port décline vite, à partir du début du XXe siècle. Ce site fluvial est maintenant consacré au nautisme de loisirs ainsi qu'à la navigation fluviale de croisière, où des bateaux-mouches remontent le cours du fleuve depuis Saintes, principal lieu d'embarquement pour ces vedettes de croisière.
Un lieu de passage
Occupant un site de vallée, Taillebourg est, depuis le fond des temps un petit carrefour de communications, d'abord routier, puis ferroviaire.
La commune est située sur la route départementale no 114 reliant Saintes (à une dizaine de kilomètres au sud), à Saint-Savinien (à six kilomètres au nord-ouest), et qui, comme la voie ferrée, longe en grande partie la vallée de la Charente. Grâce à un pont sur le fleuve, elle est en contact avec sa voisine, la commune de Port-d'Envaux.
Dès 1867, le bourg est longé par une voie ferrée en bordure de la vallée de la Charente et est desservi par une gare qui le met directement en contact avec Saintes et Rochefort. Le bourg est aujourd'hui desservi par une simple halte ferroviaire mais, par le passé, la gare de Taillebourg a joué un important rôle de carrefour ferroviaire.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Taillebourg est une commune rurale[Note 1],[4]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saintes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 62 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (71,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (38,8 %), forêts (28,3 %), zones agricoles hétérogènes (20,2 %), prairies (10,8 %), cultures permanentes (1,9 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Le nom de la localité est attestée sous la forme Terra Talleburgi en 1267[10].
Il s'agit d'une formation médiévale caractéristique, composée de l'élément Taille- déverbal de tailler que l'on retrouve dans les Taillebois, Taillecourt, Taillecavat ou Taillefontaine[10]. Le second élément est le mot bourg, terme issu du germanique continental. Selon cet étymologie, il s'agirait donc d'un « bourg résultant d'un défrichement »[10].
Homonymie avec Taillebourg (Lot-et-Garonne), attesté sous la forme occitane latinisée Talhaburgo au XIIIe siècle[10] et (Ponlat-)Taillebourg (Haute-Garonne).
Remarques : les formes primitives semblent être différentes de celles des autres Taillebourg. André Debord a attiré l'attention sur le fait que Taillebourg est mentionné pour la première fois en 1007 sous la forme de Traillebrucense, puis en 1074 comme Tralliburgo[11]. À noter qu'il existe en ancien français un terme traille attesté au XVe siècle et qui signifie « corde, câble pour haler un bateau », issu du latin tragula « espèce de javelot muni d'une courroie, herse, sorte de filet »[12].
Histoire
Dans la deuxième moitié du IXe siècle, les Vikings auraient installé une base à Taillebourg, pour razzier le pays environnant[13]. Cette hypothèse a cependant été réfutée en 2005, sans être remise en question sérieusement depuis lors[14].
La cité est surtout connue dans l'histoire grâce à la bataille de Taillebourg qui s'y est déroulée le . Elle précède la bataille de Saintes (). Saint Louis, roi de France, épaulé par son frère Alphonse de Poitiers, y bat une coalition de féodaux du Poitou dirigés par Hugues X de Lusignan, soutenu par Henri III, roi d’Angleterre.
Il est possible qu’en , le comte de Derby s’empare de la ville, sans que les historiens en soient certains[15] (guerre de Cent Ans).
C'est à Taillebourg que Jacques Cœur, le célèbre argentier du roi Charles VII, est arrêté en 1451 à la suite d'un complot orchestré par ses nombreux détracteurs.[16]
Héraldique
Blasonnement :
D’or au chevron de gueules accompagné de trois aigle d’azur becquées et membrées aussi de gueules[17]. |
Administration
L'ordonnance du réunit la commune de Saint-Savin (qui, sous la Révolution, s’appelait "La Montagne") à celle de Taillebourg.
Liste des maires
Région
À la suite de la réforme administrative de 2014 ramenant le nombre de régions de France métropolitaine de 22 à 13, la commune appartient depuis le à la région Nouvelle-Aquitaine, dont la capitale est Bordeaux. De 1972 au , elle a appartenu à la région Poitou-Charentes, dont le chef-lieu était Poitiers.
Jumelages
Depuis 1984 Taillebourg est jumelée avec Stockbridge (Hampshire) (Royaume-Uni).
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[20].
En 2018, la commune comptait 743 habitants[Note 3], en diminution de 0,13 % par rapport à 2013 (Charente-Maritime : +2,13 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Lieux et monuments
- Le bourg, vu du château.
- L'église.
- Le château.
- Ancien logis du château.
- Puits-fontaine, près de la Charente.
- La Charente, à Taillebourg.
Taillebourg dans la littérature
Un village Taillebourg est cité dans le poème d’Aragon, Le Conscrit des cent villages, écrit comme acte de Résistance intellectuelle de manière clandestine au printemps 1943, pendant la Seconde Guerre mondiale[23].
Sans autre précision de la part du poète, il peut s'agir de:
- Taillebourg dans le département de la Charente-Maritime,
- Taillebourg dans le département de Lot-et-Garonne.
Personnalités liées à la commune
- Achille Bron (1867-1949), peintre.
- Eugène Delacroix a rendu célèbre le nom de Taillebourg par son tableau Bataille de Taillebourg, 21 juillet 1242, réalisé en 1837 et exposé au château de Versailles en la Galerie des Batailles.
- Archambaud VIII de Bourbon, tué à la bataille de Taillebourg.
Taillebourg dans la bande dessinée
- Vikings, Rois des Mers[24], scénario de Jean-François Miniac, dessin de Andrea Rossetto, couleur de Alessandra Baccaglini, dossier pédagogique d'Elisabeth Ridel, OREP, (ISBN 978-2-8151-0520-0). Cet album présente une séquence se déroulant à Taillebourg, relative à la présence viking.
Voir aussi
Repères bibliographiques
- Combes (Jean) et Daury (Jacques) (Ouvrage collectif sous la direction de), Guides des départements : la Charente-Maritime, éditions du Terroir, Tours, 1985 - monographie sur Taillebourg -, p. 213.
- Flohic (Jean-Luc), (Ouvrage collectif sous la direction de), Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime, Collection Le patrimoine des communes, Flohic éditions, 2002, monographie sur Taillebourg - Tome II - p. 975/977.
- Gautier (M.A.), Dictionnaire des communes de la Charente-Maritime (réédition de la Statistique du département de la Charente-Inférieure publiée en 1839), Les Chemins de la Mémoire éditions, Saintes - Monographie sur Taillebourg au temps de la Monarchie de Juillet - p. 161/162.
Articles connexes
Liens externes
- Site internet du village
- Taillebourg sur le site de l'Insee
- Ressource relative à la géographie :
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- « Les gentilés de Charente-Maritime », sur habitants.fr.
- Louis Papy, Le midi atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Flammarion, Paris, 1984
- Carte IGN sous Géoportail
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud 1979. p. 667.
- AQUITANIA, Tome 21, 2005, Revue interrégionale d’archéologie (lire en ligne)
- Site du CNRTL : étymologie de treille² (lire en ligne)
- Robert Favreau, in Jean Combes (dir.), Histoire du Poitou et des Pays charentais : Deux-Sèvres, Vienne, Charente, Charente-Maritime, Clermont-Ferrand, éditions Gérard Tisserand, , 334 p. (ISBN 2-84494-084-6, lire en ligne), p. 132.
- Château, ville et pouvoir au Moyen Âge, sous la direction d'Anne-Marie Flambart Héricher et Jacques Le Maho, publication de CRAHM, p. 147
- Robert Favreau, in Jean Combes (dir.), Histoire du Poitou et des Pays charentais : Deux-Sèvres, Vienne, Charente, Charente-Maritime, Clermont-Ferrand, éditions Gérard Tisserand, , 334 p. (ISBN 2-84494-084-6, lire en ligne), p. 197.
- « Au cœur de l'Histoire: Jacques Cœur, le grand argentier (Franck Ferrand) » (consulté le )
- Gaso.fr
- http://www.pcf17.fr/elus-communistes-et-republicains
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Louis Aragon, « Le Conscrit des cent villages », publié initialement dans La Diane française, consulté dans Pierre Seghers, La Résistance et ses poètes : France, 1940-1945, Paris : Seghers, 2004 (2e édition). (ISBN 2-232-12242-5), p. 373-375
- https://www.tendanceouest.com/actualite-374532-livre-vikings-rois-des-mers-deux-siecles-d-histoire-de-la-normandie.html
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