TGV M
Le TGV M (familièrement appelé TGV du futur voire TGV2020[1],[2]) est la 5e génération des trains à grande vitesse (TGV) fabriqués par Alstom[3]. Le train est développé à la fin de la décennie 2010, et devrait entrer en service à la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) entre 2024 et 2033 (voire au-delà si des rames supplémentaires sont commandées).
Exploitant(s) | SNCF |
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Surnom | TGV du futur |
Type | Rame à grande vitesse |
Construction | SNCF : 100 rames commandées |
Constructeur(s) | Alstom |
Mise en service | À partir de 2024 |
Écartement | 1 435 mm |
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Alimentation |
bicourant / tricourant 1,5 kV CC 3 kV 25 kV – 50 Hz |
Puissance continue | 7800 kW |
Places assises | 600 à 740 pl. |
Vitesse maximale | 350 km/h |
Histoire
En 2015, la SNCF lance un appel d'offres et un programme de sélection d'un partenaire pour la conception d'une nouvelle génération de trains à grande vitesse, sous forme d'un « partenariat d’innovation[4] ». Le , la SNCF et Alstom signent un accord pour concevoir et construire les trains, la phase de conception devant être achevée à la fin de 2017 pour une entrée en service en 2022[5]. La SNCF précise que les nouveaux trains doivent être au moins 20 % moins cher à l'achat, avoir de plus faibles coûts de fonctionnement et donc être plus économes en énergie, et transporter davantage de passagers que les TGV Duplex[6]. Pour atteindre cet objectif, Alstom développe les trains en tant que partie d'une famille plus large d'équipements à grande vitesse conçus pour la vente internationale, appelée Avelia, ce qui constitue un changement par rapport aux anciennes commandes de TGV, spécifiquement développés pour le marché français.
En , la conception terminée et le produit baptisé officiellement Avelia Horizon, la SNCF passe à Alstom une commande de 100 rames, pour un coût de 2,7 milliards d'euros[7]. La fabrication doit démarrer à l'automne 2019, les premiers essais sont attendus pour l'été 2021 et la livraison des premiers trains pour 2023. Les arrivages se feront jusqu'en 2033 et pourraient se poursuivre au-delà, la SNCF ayant déjà posé une option pour 100 rames supplémentaires[8].
Le 17 juillet 2020, deux ans après l'achat à Alstom de 100 TGV du futur (écologiques avec 98 % de matériaux recyclables et une baisse de la consommation d'énergie, puis économiques avec les coûts d'entretien et un prix d’achat par rame inférieurs à ceux des TGV 2N2) dont le projet progresse, Alstom a présenté le premier chaudron de ce nouveau TGV (quant à la production des TGV-M, ce n'est qu'un début) qui sera prêt pour les Jeux olympiques de Paris 2024 sachant que les livraisons ne commenceront qu'à l’hiver 2022-2023. Les premières photos du TGV-M, prises à l'usine Alstom de La Rochelle, ont été diffusées sur le compte Twitter du directeur de SNCF Voyages Alain Krakovitch[2]. Le nez de la première motrice est dévoilé dans l'usine Alstom de Belfort en , présentant une similitude avec ceux de la gamme cousine des Avelia Liberty[9],[10].
Conception
Avelia Horizon est une rame articulée composée de deux motrices encadrant sept à neuf voitures à deux niveaux, grâce à une modularité possible[8]. Dans un aménagement intérieur optimisé, chaque rame peut transporter jusqu'à 740 passagers. La puissance totale est de 7 800 kilowatts (11 000 ch)[réf. nécessaire], ce qui donne aux trains une vitesse de pointe en service de 360 km/h (la SNCF prévoit une exploitation à 320 km/h, car pour un gain de quelques minutes l'usure est bien plus importante)[11].
Le train a été conçu pour diminuer la consommation énergétique. L'aérodynamisme ainsi que l'utilisation de matériaux plus légers ont été étudiés afin d'améliorer les performances. Lors du freinage, l'énergie est renvoyée vers la caténaire, et le train pratique l'« écoconduite ». Des progrès ont été faits concernant la climatisation et l'isolation thermique[11].
Les pièces du train ont été standardisées et simplifiées. Cela permet de faire baisser les coûts en utilisant des pièces communes à d'autres types de train et augmenter la fiabilité car elles sont produites en plus grande série. Des capteurs permettent de mesurer l'usure d'une pièce et ainsi d'optimiser sa durée de vie avant son remplacement[11].
Notes et références
- A quoi ressemblera le TGV du Futur ? sur www.sudouest.fr, consulté le 02/06/2019
- « La SNCF aura son "TGV du futur" pour les JO de 2024 », sur Le HuffPost, (consulté le )
- Timothé Delorme, « [Avis d'expert] Le TGV du futur remet le voyageur au centre du train », sur L'Usine nouvelle, (consulté le )
- (en) « Developing the new TGV, brick by brick », sur International Rail Journal, (consulté le ).
- « La SNCF choisit Alstom pour son « TGV du futur » », sur Le Monde, (consulté le ).
- « Le « TGV du futur » en cinq chiffres clés », sur Libération, (consulté le ).
- « La SNCF investit 3 milliards dans le TGV du futur », sur Le Figaro, (consulté le ).
- « La Rochelle : le nouveau TGV sur les rails chez Alstom », sur Sud Ouest, (consulté le ).
- Olivier Cognasse, « La première motrice du TGV du futur conçu par Alstom et SNCF montre le bout de son nez », sur usinenouvelle.com, (consulté le )
- « Le TGV M montre le bout de son nez », sur lettreducheminot.fr, (consulté le )
- Céline Deluzarche, « TGV M : tout savoir sur le train du futur », sur futura-sciences.com, .
Voir aussi
Articles connexes
- Matériel moteur de la SNCF
- Automotrice à grande vitesse, ou TGV de 4e génération
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