Tête du Christ (Le Corrège)

La Tête du Christ est une huile sur bois réalisée par le peintre de la Renaissance italienne Le Corrège en 1521. Le tableau représente la tête du Christ portant la Sainte Couronne.

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Le Corrège est connu pour avoir créé quelques-unes des plus somptueuses peintures religieuses de cette époque. Conservé au Getty Museum (Los Angeles, États-Unis), le musée considère qu'il s'agit de l'un de ses principaux chefs-d'œuvre de la peinture.

Contexte de l'œuvre

Au début des années 1520, Le Corrège s'intéressait particulièrement à l'étude des personnages de l'Histoire du christianisme.

La peinture est conservée au Getty Museum à Los Angeles (États-Unis). Le Corrège est connu pour avoir créé quelques-unes des plus somptueuses peintures religieuses de cette époque. Le musée considère qu'il s'agit de l'un de ses principaux chefs-d'œuvre de la peinture[1],[2],[3].

Description

Le tableau représente la tête du Christ portant la Sainte Couronne, en demi-profil, tournant sa tête vers le spectateur. Il ouvre légèrement ses lèvres, comme s'il allait s'adresser à lui, pour implorer sa pitié[4].

En arrière-plan, un tissu blanc plié entourant l'épaule du Christ (et dont on voit les franges en bas à droite) montre que l'image représente le Voile de sainte Véronique (en), mais l'artiste donne beaucoup de volume à la tête grâce à l'utilisation alternée d'ombres et de lumières. La technique de clair-obscur est utilisée par l'artiste pour mettre en évidence la ligne du nez, les pommettes et le cou. Tout cela est atténué par des tons nuancés que Le Corrège a utilisés pour dépeindre la couleur de la peau[2].

Iconographie et analyse

Les fortes ombres et le traitement sculptural de la tête font de cette peinture l'une des représentations les plus remarquables du Voile de sainte Véronique. Selon la légende, le Christ aurait trébuché en portant la croix sur le chemin du mont du Calvaire ; Véronique aurait retiré son voile avec lequel elle aurait essuyé le visage du Christ. C'est ainsi que par miracle, les traits du Christ seraient restés imprimés sur le voile[4],[3].

Le réexamen courageux du thème par le Corrège, avec le regard frontal (voir description), emplit le visage du Christ d'un intense pathos. Selon l'historien de l'art John Shearman (en), ce type de représentation est un exemple typique d'« œuvre transitive », c'est-à-dire une œuvre qui requiert la participation émotionnelle du spectateur, et ceci n'est possible qu'en étant en présence physique de l'image[5],[6].

Notes et références

  1. (en) « Fiche du Corrège », sur Getty Museum (consulté le ).
  2. (en) « Fiche de la Tête du Christ », sur Getty Store (consulté le ).
  3. Allen et alt. 1997, p. 25.
  4. (en) « Fiche de la Tête du Christ », sur Getty Museum (consulté le ).
  5. (en) « Fiche de la Tête du Christ », sur correggioarthome.it (consulté le ).
  6. (en) E. H. Gombrich, « Review of John Shearman, Only Connect… Art and the Spectator in the Italian Renaissance », New York Review of Books, New York, , p. 19-21 (lire en ligne).

Annexes

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) Denise Allen, Dawson Carr, Charlotte Eyeman, Burton Fredericksen, Jennifer Helvey, David Jaffé, Arianne Faber Kolb, Jon L. Seydl, Perrin Stein et Anne Woollett, Masterpieces of the J. Paul Getty Museum : Paintings, Los Angeles, Getty Publications, , 128 p. (ISBN 978-0-89236-428-2, lire en ligne)
  • (en) John K. G. Shearman, Mannerism, Londres, New York, Penguin Books, , 215 p. (ISBN 978-0-14-013759-0)

Liens externes

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