Sylvia Bongo Ondimba

Sylvia Bongo Ondimba, née Sylvia Valentin le à Paris, est une personnalité gabonaise. Elle devient Première dame du Gabon le , lors de l’investiture de son époux Ali Bongo Ondimba comme président de la République gabonaise. En 2011, elle crée la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la Famille.

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Sylvia Bongo Ondimba

Ali et Sylvia Bongo entourés par Barack et Michelle Obama, en 2014.
Première dame du Gabon
Depuis le
(11 ans, 10 mois et 24 jours)
Prédécesseur Édith Bongo
Biographie
Nom de naissance Sylvia Valentin
Date de naissance
Lieu de naissance Paris (France)
Père Édouard Valentin
Mère Aimée Baudier
Conjoint Ali Bongo Ondimba
Enfants Malika Bongo Ondimba,
Noureddin Édouard Bongo Ondimba,
Jalil Louis Bongo Ondimba,
Bilal Bongo Ondimba

Parcours

Fille d'Édouard Valentin (1938-2019) et d'Aimée Baudier, elle connaît très tôt l’Afrique, notamment le Cameroun, la Tunisie, enfin le Gabon où la famille s’établit en 1974. Son père a créé en 1976 la société OGAR (assurances et réassurances) et est devenu un des plus puissants chefs d’entreprise français du Gabon, PDG du groupe d’assurances Omnium gabonais d’assurances et de réassurances Vie (Ogarvie)[1]. Il se serait remarié avec une des filles d'Omar Bongo, Flore Diop[2].

Sylvia Valentin fréquente l’Institut Immaculée-Conception de Libreville jusqu’à son baccalauréat. Après des études de gestion en France, elle regagne le Gabon où elle entame une carrière dans l'immobilier.

En 1988, elle rencontre Ali Bongo Ondimba, qu'elle épouse en 2000. Ensemble, ils sont les parents de quatre enfants, Malika, Noureddin-Édouard, Jalil-Louis et Bilal. Elle se convertit à l'islam et devient Nedjma[1].

Action philanthropique

Conférence sur les violences faites aux femmes en 2020, avec la Première dame Sylvia Bongo Ondimba et des membres du gouvernement gabonais.

Adoption de la Journée internationale des veuves

L’engagement social de la Première dame est marqué par la reconnaissance par l'Assemblée générale des Nations unies en 2010[3] du comme Journée internationale des veuves[4], à l'issue d’une campagne[5] qu’elle a menée, afin de lever le voile sur le sort de ces femmes, souvent victimes de toutes sortes d’agression et de spoliation dans le recouvrement de leur biens au décès de leur époux et d’assurer leur protection et le respect de leurs droits.

Commissaire membre au sein de la commission ONUSIDA-The Lancet

Son engagement depuis 2009 à œuvrer contre la pandémie du VIH/Sida, à travers ses multiples actions de plaidoyer auprès du président Ali Bongo Ondimba, de ses concitoyens et de la communauté internationale, a valu l’adoption de la résolution 1308[réf. nécessaire][6] du Conseil de sécurité des Nations unies[7], reconnaissant la nécessité d'inclure, dans la formation du personnel chargé du maintien de la paix, l'acquisition des compétences en matière de prévention du VIH/SIDA.

En , Sylvia Bongo Ondimba est nommée commissaire membre par la Commission Onusida/The Lancet « Du sida vers une santé durable »[8]. Cette Commission qui réunit aussi bien des chefs d'État, des décideurs politiques et économiques que des personnes vivant avec le VIH,  vise à capitaliser les compétences et l'élan politique afin d'orienter le débat sur l'avenir de la santé, dans le programme de développement post-2015[9], et d'accélérer les progrès vers l'éradication du sida.

Stratégie d’investissement humain pour le Gabon

La Stratégie d’investissement humain du Gabon[10] pose un diagnostic de la pauvreté au Gabon et définit un programme d’actions pour lutter efficacement contre le phénomène de  précarité et d’inégalité sociale. Grâce à la reconnaissance de sa fibre sociale et de son militantisme en faveur des personnes démunies, la Première dame s’est vue confier la responsabilité de mener cette mission[11]. Elle contribue ainsi à la révision de la politique d’aide sociale au Gabon, dont le système était jugé opaque et inefficace.

Lutte contre les violences faites aux femmes : grande cause nationale

Dans la continuité de son combat mené pour les veuves, Sylvia Bongo Ondimba s’engage en 2013 contre les violences faites aux femmes au Gabon[12] en menant un plaidoyer auprès de la société et des pouvoirs publics. Au Gabon, ce sont 56 % de femmes qui déclarent être victimes de violences conjugales au cours de leur vie alors que 52 % sont victimes de violences physiques[13].

École Ruban Vert

Sylvia Bongo Ondimba a soutenu la création d’une école bilingue au Gabon, Ruban Vert[14], en octroyant des bourses d’études aux élèves gabonais les plus méritants.

Notes et références

  1. Mathilde Debain, « Chronique d'une victoire assurée. Retour sur la campagne présidentielle de 2009 au Gabon », Politique africaine, vol. 3, no 115, , p. 27-46 (lire en ligne, consulté le ).
  2. Roland Obiang, « QUI EST EDOUARD VALENTIN, LA VICTIME APEURÉE DE SAMEDI SOIR DE LA DIASPORA GABONAISE ? », Gabonscoop.com, (lire en ligne, consulté le ).
  3. « United Nations Official Document », sur un.org
  4. « Journée internationale des veuves, 23 juin », sur un.org
  5. « ONU : une journée pour changer la vie des veuves - JeuneAfrique.com », sur jeuneafrique.com,
  6. « résolution 1308 »
  7. http://www.unaids.org/en/media/unaids/contentassets/dataimport/pub/basedocument/2000/20000717_un_scresolution_1308_en.pdf
  8. « La nouvelle Commission ONUSIDA/Lancet examinera la situation du VIH et de la santé mondiale lors du débat sur l'après-2015 - ONUSIDA », sur unaids.org
  9. « La Commission ONUSIDA-Lancet émettra des recommandations sur le sida et la santé mondiale pour le débat sur l’après-2015 - ONUSIDA », sur unaids.org
  10. http://medias.legabon.net/PROD/0000006417.pdf
  11. « Présidence Gabonaise », sur presidentalibongo.com
  12. « Au nom des femmes - JeuneAfrique.com », sur jeuneafrique.com,
  13. http://dhsprogram.com/pubs/pdf/SR198/SR198.pdf
  14. « Home - International School of Gabon », sur ecolerubanvert.com

Article connexe

Lien externe

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