Suzanne Chappaz-Wirthner

Suzanne Chappaz-Wirthner, née en 1947 à Sion est une ethnologue suisse.

Biographie

Suzanne Chappaz-Wirthner, est née en 1947 à Sion en Valais. Elle est ethnologue[1] et travaille comme indépendante tout en étant chargée de cours aux Universités de Neuchâtel, Bâle et Lausanne.

Formation

Elle étudie à l'Institut d'ethnologie de l'Université de Neuchâtel. Ses recherches et ses enquêtes sur le terrain relatifs aux masques du Lötschental, des Fols, des Dragons de Brigue[2] et Naters sont les thématiques de son mémoire de licence et de sa thèse de doctorat.

Étude particulière

Suzanne Chappaz-Wirthner développe une réflexion sur la notion de transgression[2] taxinomique telle qu'elle se manifeste dans les figures du double et de l'hybride et du mutant en enquêtant sur le terrain, notamment sur les masques du Lötschental, du carnaval des Turcs, des fols et des dragons à Brigue, Glis et Naters[3]. Cette étude l'a amenée à inclure dans son corpus des œuvres littéraires et picturales et à participer à la conception de deux expositions au musée d'ethnographie de Neuchâtel figures de l'artifice en 2006 et What are you doing after the Apocalypse? en 2011. Elle publie plusieurs articles exploratoires sur le thème de la transgression en relation avec le musée d'ethnographie de Neuchâtel, ainsi qu'avec les thématiques de la revue romande Tribune psychanalytique.

Elle collabore avec L’École cantonale d'art du Valais, ECAV[4] et y donne un cours consacré à la fabrique des images et aux questions que soulèvent les relations entre l'art et l'ethnographie.

Publications [5]

  • 1992, Le cocu, la mégère et le puto in Jacques Hainard et Roland Kaehr (eds) Les Femmes, Neuchâtel, (suisse) Musée d'ethnographie, p. 81-103
  • 1995 , Le Turc, le Fol et le Dragon, figures du carnaval Haut-Valaisan.Neuchâtel/Paris, Institut d'Ethnologie/Maison des sciences de l'homme :p. 440
  • 1995, du blanc au noir : genèse et subversion d'un écart, in GHK(eds) La différence, Neuchâtel (Suisse) Musée d'ethnographie p. 133-158
  • 1997, L'Homme sauvage entre représentations et pratiques in Jacques Hainard et Roland Kaehr (eds) Dire les autres. Réflexions et pratiques ethnologiques. Textes offerts à Pierre Centlivres, Lausanne Editions Payot, p. 253-270.

En 1998, " Le simulacre ou la transcendance impossible. Réflexion à partir de Tertullien et de Philip K. Dick" In GHK (eds) Derrière les images, Neuchâtel (Suisse) Musée d'ethnographie, p. 63-95

En 2002, " Le thème de la connaissance interdire dans L'Homme au sable de E.T. Hoffmann. Du rite d'inversion à l’œuvre de fiction", Ethnologie française XXXII, 2002, 2, avril-juin p. 335-344

En 2003, "A la vie à la mort. Un inceste gémellaire entre fait divers et fiction" in GHK (eds) X-spéculations sur l'imaginaire et l'interdit. Neuchâtel (suisse) Musée d'ethnographie, p. 185-206.

En 2004, " La renaissance du carnaval dans le Haut-Valais confltit d'appartenance et création de figures emblématiques " in Christian Bromberger, Denis Chevallier Danièle Dosseto (dir.), De la châtaigne au carnaval : relances de traditions dans l'Europe contemporaine. Die, Ed. A Die, p. 90-95.

En 2006, "Le dragon carnavalesque et ses rites" in Jean-Marie Privat (dir.) Dragons : entre sciences et fictions. Paris, CRNS éditions, p. 170-177.

En 2007a, " l'inceste comme union mystique chez Musil ou l'écart anthropologique en question" Tribune psychanalytique, 7 (Liaisons fraternelles) p. 127-149.

En 2007b" Les volte-faces de l'ironie dans " Le meilleur des mondes" de Aldous Huxley" in Suzanne Chappaz-Wirthner, Allessandro Monsutti, Olivier Schinz, (eds), Entre ordre et subversion : logiques plurielles, alternatives, écarts, paradoxes. Paris, Karthala, p. 203-223.

En 2007c " L'artifice ou le genre ambigu : quelques réflexions autour d'un masque cokwe" in Marc-Olivier Gonseth, Yann Laville, Grégoire Mayor (eds) figures de l'artifice. Neuchâtel, Musée d'ethnographie, p. 220-234.

En 2010a. " Le yéti et les Tschäggättä : imaginaires de l'origine au Lötschaental" in Marc-Olivier Gonseth, Yann Laville et Grégoire Mayor, Helvétia Park. Nejuchâtel, Musée d'ethnographie, p. 320-329.

Prix et distinction

En 2018, elle obtient le Prix culturel de l'État du Valais[6],[7],[8],[9],[10]

Références

  1. (de) « Ethnografische Sammlungen - Will sich der weisse Mann die Seele reinwaschen? », Schweizer Radio und Fernsehen (SRF), (lire en ligne, consulté le )
  2. « L'ethnologue Suzanne Chappaz-Wirthner reçoit le Prix culturel 2018 de l'Etat du Valais », sur www.lenouvelliste.ch (consulté le )
  3. (de) Culture Valais, Sion, « Suzanne Chappaz-Wirthner, prix culturel 2018 », sur www.culturevalais.ch (consulté le )
  4. « ECAV », sur ECAV (consulté le )
  5. « Ethnographique.org », sur ethnographique.org (consulté le )
  6. « Communiqué de presse. Suzanne Chappaz-Wirthner est la lauréate du Prix culturel 2018 du canton du Valais », sur Canton du Valais, (consulté le )
  7. SAW, « Suzanne Chappaz-Wirthner, de l'ombre à la lumière », Le Nouvelliste, (lire en ligne)
  8. « Prix culturel 2018 de l'Etat du Valais : l'ethnologue Suzanne Chappaz-Wirthner récompensée », sur Rhône-FM, (consulté le )
  9. (de) « Walliser Kulturpreis - Ausgezeichnete Forschung zur Fasnacht », Schweizer Radio und Fernsehen (SRF), (lire en ligne, consulté le )
  10. « Interview de Suzanne Chappaz-Wirthner, lauréate du Prix culturel 2018 en Valais - Radio - Play RTS », sur Play RTS (consulté le )
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