Supporters du Raja Club Athletic

Le virage sud, emplacement historique des groupes ultas du Raja

La partie Sud du Complexe Mohammed V est entièrement occupée par les supporters du Raja. Parmi ces supporters, on trouve les Ultras du club (Green Boys et Ultras Eagles), qui se chargent de l'animation des matchs ainsi que la création des tifos et chants, et qui prennent le virage sud du stade comme fief, et les associations qui œuvrent pour l'encadrement du public et la défense de leur club contre les contraintes qu'il peut subir^{[réf. souhaitée]}.

Le nom 'Magana' signifie en arabe dialectal marocain l'horloge, en référence à l'écran géant qui surplomb le Virage Sud. Ce virage était en fait le seul muni d'un tel écran, avant que les travaux de rénovation de 2016 où le virage Nord à obtenu l'écran géant.

2^e club au niveau de la popularité, le Raja draine chaque semaine des milliers de supporters à Casablanca, mais provoque également un véritable engouement en déplacement tant son style charmeur et alléchant qui attire des spectateurs de tous bords^{[non neutre]}. En fonction de ses résultats et du calendrier de la saison régulière, le Stade Mohamed V connait en moyenne entre 35000 et 40 000 spectateurs^{[réf. souhaitée]}. Mais ces chiffres sont fréquemment dépassés^{[réf. nécessaire]} lors des rencontres importantes, la coupe de la confédération par exemple, où le nombre des billets mis en vente augmente^{[réf. nécessaire]}.

Des supporters Rajaouis en 2010

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L'histoire du Raja et de ses supporteurs débute au milieu du XX^e siècle, au quartier populaire connu pour être le berceau de la résistance à cette époque, Derb Sultan, lorsqu'un groupe de syndicats marocains à leur tête le franco-algérois Ben Abadji (président-fondateur du club), ou bien Mahjoub Ben Seddik, chef historique de l'Union marocaine du travail, perçoivent le football comme un instrument d’émancipation et de résistance face au colonisateur, et cherchent à s'inscrire parmi les clubs sportifs de Casablanca. Ils décident finalement en 1949 de fonder leur propre club : le Raja Club Athletic. Le club commence alors à attirer beaucoup de sympathisants qui adhèrent à sa vision du football depuis les premiers matchs du club en division amateurs.

Étant fondé et dirigé par des syndicalistes farouches à l'instar de Ben Abadji et Mahjoub Ben Seddik, ainsi que l'ex-président de l'Union des Avocats Arabes et ex-premier ministre Mohamed Maâti Bouabid, des intérêts politiques rentraient alors en jeu pour freiner l'ascension du club, comme le déclare l'ancien joueur du Raja Bénini « La fédération faisait tout pour que le Raja ne remporte pas le championnat, à chaque fois qu'on était bien classés, on nous créait des problèmes »[1]. Lors de la saison 1959-1960, une polémique éclate en fin de saison après que la FRMF décide de faire jouer un tournoi triangulaire entre les trois premières équipes du championnat ex-æquo en termes de points (ancien loi) et que le Raja avait la meilleure différence de buts. Le club refuse de participer en signe de protestation et le tournoi est transformé en un match-barrage opposant le FAR de Rabat et le KAC de Kénitra. Cette dernière gagne le match et remporte le titre de Champion du Maroc tandis que le Raja est classé troisième[2]. Tous ces obstacles renforçaient les liens qu'avaient les supporters avec leur club, les poussant à se mobiliser et s'organiser afin de protéger le Raja pour avoir au moins un titre.

En 1956, le Père Jégo débarque au Raja, où il occupa la fonction d'entraîneur jusqu'en 1968, durant cette période, il transforma quasiment le visage du club. Inspiré du jeu latino-américain, il met en place un football résolument tourné vers le spectacle, faisant la part belle aux qualités techniques, plutôt qu'athlétiques ou tactiques. Un choix dûment motivé : « les capacités physiologiques des Marocains se rapprochent davantage de celles des Sud-américains que des Européens, il est donc plus logique de s'en inspirer », professait-il alors. En fait, les joueurs se doivent de développer un jeu élégant, énergique et créatif, les supporters viennent non pas pour voir un football défensif mais un jeu rapide et habile^{[réf. nécessaire]}. Les aigles verts se distinguaient avec un style séduisant^{[réf. nécessaire]} qui a réussi à attirer des supporters et à élargir la base populaire du club^{[réf. souhaitée]}, ces supporters viennent désormais au stade pour admirer un spectacle plutôt que d'assister à un simple match de football^{[réf. nécessaire]}, mais malheureusement sans gagné les titres.

Fin des années 1980 était le signe de changement pour le Raja, les Diables Verts réussissent le coup de maître, en engrangeant le Championnat de 1988 (après 40 ans) ainsi que la Coupe des clubs champions 1989, 2 sacres qui ont porté le statut du Raja d’une équipe de spectacle à une équipe qui combine spectacle et victoire^{[non neutre]}.

Cette évolution de contexte ne passait pas inaperçue chez les supporters^{[réf. souhaitée]}, qui dès le début des années 1990 commençaient à réagir et on^[Qui ?] pouvait voir les premiers regroupements derrière les buts sous l’horloge du stade Mohamed V, la fameuse Magana « le premier virage au Maroc », un virage qui a connu et qui connaît toujours les plus fervents des supporters Rajaouis^{[réf. nécessaire]}. Les premières formes

Public du Raja en 2013 lors de la finale de la Coupe du monde des clubs contre le Bayern Munich.

d’organisation commencent alors à apparaître^{[réf. souhaitée]}.

En novembre 2019, un groupe de jeunes de Jérusalem créent l'Association des fans du Raja en Palestine. Mohammed Ghaith, l'un des membres fondateurs, déclare : « Notre plan est d'organiser des rassemblements pour les fans de Raja à Jérusalem pour regarder les matchs importants de l'équipe, en plus de diverses autres activités qu'on veut organiser. »[3].

Sur les réseaux sociaux, les rajaouis sont actifs, on^[Qui ?] peut trouver des centaines de pages et chaînes de supporters sur plusieurs réseaux sociaux, relatant diverses photos, vidéos et actualités de leur club.

Le Raja possède également des comptes officiels sur plusieurs réseaux sociaux, qui sont d'ailleurs tous, les plus suivis pour un club sportif sur le plan national et maghrébin :

• La page Facebook avec +4,7 millions de likes[4].
• Le compte Instagram avec +1 400 000 abonnés[5].
• La chaîne Youtube avec +400 000 abonnés et +43 000 000 de vues[6].

Ces données font donc du Raja, l'équipe la plus suivie au Maroc et au Maghreb[7], la 65^e au monde selon Digital Sports Media[8], et la troisième plus populaire en Afrique après Al Ahly SC et Zamalek SC sachant que la population en Égypte est trois fois plus grande que celle du Maroc[9].