Stanley Kramer
Stanley Earl Kramer, né le dans Brooklyn à New York et décédé le à Woodland Hills en Californie, est un réalisateur et producteur de cinéma américain. Le , la première étoile du Walk of Fame fut attribuée au réalisateur Stanley Kramer.
Pour les articles homonymes, voir Kramer.

Nom de naissance | Stanley Earl Kramer |
---|---|
Naissance |
New York, États-Unis |
Nationalité |
![]() |
Décès |
Woodland Hills (Los Angeles), États-Unis |
Profession | Réalisateur, producteur |
Films notables |
Jugement à Nuremberg Un monde fou, fou, fou, fou Devine qui vient dîner ? |
Producteur et réalisateur indépendant, il a attiré l'attention sur des problèmes sociaux d'actualité que la plupart des studios ont évité. Parmi les sujets abordés dans ses films figurent le racisme (dans La Chaîne et Devine qui vient dîner), la guerre nucléaire (dans Le Dernier Rivage), la cupidité (dans Un monde fou, fou, fou, fou), créationnisme ou évolution (dans Procès de singe) et les causes et les effets du fascisme (dans Jugement à Nuremberg). Parmi ses autres films remarquables figurent Le train sifflera trois fois (1952, en tant que producteur), Ouragan sur le Caine (1954, en tant que producteur) et La Nef des fous (1965).
Le réalisateur Steven Spielberg le décrit comme un "visionnaire incroyablement talentueux" et un "de nos grands cinéastes, pas seulement pour l’art et la passion qu’il a mis à l’écran, mais pour l’impact qu’il a eu sur la conscience du monde"[1]. Kramer a été reconnu pour son indépendance féroce en tant que producteur-réalisateur. Son auteur, Victor Navasky, a écrit que "parmi les indépendants (...) aucun ne semblait être plus expressif, plus libéral, plus pugnace que le jeune Stanley Kramer"[réf. nécessaire]. Son ami Kevin Spacey, lors de son discours de remerciement aux Golden Globes de 2015, a rendu hommage au travail de Kramer, le qualifiant de "l'un des plus grands cinéastes de tous les temps"[2],[3].
Malgré une réception critique inégale, le travail de Kramer a été récompensé par de nombreux prix, dont 16 Oscars et 80 nominations. Il a été nommé neuf fois producteur ou réalisateur. En 1961, il reçut le prix commémoratif Irving G. Thalberg . En 1963, il fut membre du jury du 3e Festival international du film de Moscou. En 1998, il reçut le premier prix NAACP Vanguard en reconnaissance des «thèmes sociaux forts qui ont caractérisé son œuvre». En 2002, le prix Stanley Kramer, destiné aux lauréats dont le travail "illustre de manière dramatique des problèmes sociaux provocateurs", fut créé.
Biographie
Stanley Kramer est né à Manhattan, dans l’État de New York, dans un quartier connu sous le nom de Hell's Kitchen, en raison de sa réputation de zone difficile, ravagée par les gangs. Ses parents étaient juifs et s’étant séparés très tôt, il ne se souvenait guère de son père. Sa mère travaillait dans un bureau de Paramount Pictures à New York, période pendant laquelle ses grands-parents s'occupaient de lui à la maison. Son oncle, Earl Kramer, travaillait dans la distribution chez Universal Pictures.
Kramer a étudié au lycée DeWitt Clinton dans le Bronx, où il a obtenu son diplôme à quinze ans. Il s'est ensuite inscrit à l'Université de New York, où il est devenu membre de la fraternité Pi Lambda Phi et a écrit une chronique hebdomadaire pour le journal Medley. Il a obtenu son diplôme en administration des affaires en 1933, à l'âge de dix-neuf ans. Selon le biographe Donald Spoto, après avoir développé un "goût pour l'écriture" avec le journal, il s'est vu proposer un stage rémunéré dans le département d'écriture de la 20th Century Fox et a déménagé à Hollywood. Jusqu'à ce poste, il avait prévu de s'inscrire à la faculté de droit.
Décès
Dans les années 1980, Kramer se retira à Bellevue, dans l'État de Washington, et écrivit une chronique sur les films pour le Seattle Times de 1980 à 1996. Pendant ce temps, il a animé sa propre émission de film hebdomadaire sur la chaîne de télévision, alors indépendante, KCPQ.
En 1997, Kramer publie son autobiographie, A Mad, Mad, Mad, Mad World: A Life in Hollywood (non traduit).
Il est décédé le à Los Angeles, à l'âge de 87 ans, après avoir contracté une pneumonie. Il s'est marié trois fois et a divorcé deux fois. Il laisse dans le deuil sa troisième épouse, Karen, et quatre enfants: Casey et Larry (avec Anne Pearce), ainsi que Katharine et Jennifer (avec Karen Sharpe).
Filmographie partielle
Comme réalisateur
- 1955 : Pour que vivent les hommes[p 1](Not as a Stranger)
- 1957 : Orgueil et Passion[p 1] (The Pride and the Passion)
- 1958 : La Chaîne[p 1] (The Defiant Ones)
- 1959 : Le Dernier Rivage[p 1] (On the Beach)
- 1960 : Procès de singe[p 1] (Inherit the Wind)
- 1961 : Jugement à Nuremberg[p 1] (Judgment at Nuremberg)
- 1963 : Un monde fou, fou, fou, fou[p 1] (It's a Mad Mad Mad Mad World)
- 1965 : La Nef des fous[p 1] (Ship of Fools)
- 1967 : Devine qui vient dîner...[p 1] (Guess Who's Coming to Dinner)
- 1969 : Le Secret de Santa Vittoria[p 1] (The Secret of Santa Vittoria)
- 1970 : RPM
- 1971 : Bless the Beasts and Children[p 1]
- 1973 : L'Or noir de l'Oklahoma (Oklahoma Crude)
- 1975 : Judgment: The Court Martial of Lieutenant William Calley[p 1] - Film TV
- 1977 : La Théorie des dominos[p 1] (The Domino Principle)
- Stanley Kramer est également producteur.
Comme producteur
NB : Stanley Kramer est également producteur de plusieurs films dont il assure la réalisation. Voir section précédente.
- 1942 : The Moon and Sixpence (producteur associé)
- 1949 : Le Champion (Champion)
- 1949 : La Demeure des braves (Home of the brave)
- 1950 : C'étaient des hommes (The Men)
- 1950 : Cyrano de Bergerac
- 1951 : Mort d'un commis voyageur (Death of a Salesman)
- 1952 : The Member of the Wedding
- 1952 : The Four Poster d'Irving Reis
- 1952 : Sacré Printemps (The Happy Time)
- 1952 : Le train sifflera trois fois (High Noon) - Non crédité
- 1952 : L'Homme à l'affût (The Sniper) d'Edward Dmytryk
- 1953 : L'Équipée sauvage (The Wild One)
- 1954 : Ouragan sur le Caine (The Caine Mutiny)
- 1963 : Un enfant attend (A Child Is Waiting)
Récompenses et distinctions
Oscars
- 1959 : Nomination Meilleur réalisateur pour La Chaîne
- 1962 : Nomination Meilleur réalisateur pour Jugement à Nuremberg
- 1968 : Nomination Meilleur réalisateur pour Devine qui vient dîner...
Berlinale
- 1960 : Lauréat du Prix du meilleur long métrage destiné à la jeunesse pour Procès de singe.
Festival international du film de Moscou
- 1973 : Lauréat du Prix d’or pour L'Or noir de l'Oklahoma.
Hommage
- Le , la 1re étoile posée sur le Hollywood Walk of Fame porte son nom[4].
Notes et références
- "Tribute to Stanley Kramer" on YouTube with Tom Brokaw, Steven Spielberg, Quincy Jones, Harrison Ford and Al Gore
- "Golden Globes' Most Touching Moment Wasn't Captured On TV", Deadline.com, Jan. 12, 2015
- "Kevin Spacey drops F-bomb during Golden Globes speech", NY Daily News, Jan. 12, 2015
- http://www.walkoffame.com/pages/history 10e paragraphe
Liens externes
- Notices d'autorité :
- Fichier d’autorité international virtuel
- International Standard Name Identifier
- Bibliothèque nationale de France (données)
- Système universitaire de documentation
- Bibliothèque du Congrès
- Gemeinsame Normdatei
- Bibliothèque nationale d’Espagne
- Bibliothèque royale des Pays-Bas
- Bibliothèque nationale de Pologne
- Bibliothèque universitaire de Pologne
- Bibliothèque nationale de Catalogne
- Bibliothèque nationale tchèque
- Bibliothèque nationale de Corée
- WorldCat Id
- WorldCat
- (en) Stanley Kramer sur l’Internet Movie Database
- Portail du cinéma américain
- Portail de la réalisation audiovisuelle