Stadium de la Gare

Le stadium de la Gare était un complexe sportif de la ville de Pau, quartier général de la Section paloise, bien que principalement destiné à la pratique de la pelote basque. Il devait son nom à sa proximité avec la gare du Midi, nom de la gare de Pau jusqu'en 1945.

Ce complexe, dont la construction a commencé en 1921, est inauguré le avant d'être rasé en 2006. Le stadium de la Gare était situé en contrebas du boulevard des Pyrénées, sous le pavillon des Arts.

À sa destruction en 2006, le complexe a été converti en parking desservant le funiculaire de Pau, la gare de Pau, et occasionnellement Hestiv'Òc

La ville de Pau a inauguré en 2006 le jaï-alaï du Cami-Salié, un des deux seuls complexes de pelote basque au monde permettant la pratique de toutes les disciplines sur un seul site (avec celui de Vitoria au Pays basque espagnol)[réf. nécessaire].

Histoire

Historiquement, les Béarnais ont considéré que le jeu de paume, ancêtre du tennis moderne et de la pelote basque, était le véritable jeu national en Béarn. Selon la légende, c'est à Pau que le roi Henri IV avait acquis un goût si prononcé pour le jeu de paume qu’il continua toujours à pratiquer lorsqu'il devint roi de France[1] ; c’est une des raisons avancées pour justifier la popularité de la pelote basque en Béarn[2].

Le jeu était pratiqué à la Haute-Plante, actuelle place de Verdun. Des jeux de paume de jardin ou lawn-tennis s’installèrent ensuite à la plaine de Billère et sur les pelouses des luxueuses villas qui environnent la ville. En 1887, un groupe d’amateurs et de commerçants fait construire une salle semblable à celle de la terrasse des Feuillants dans le jardin des Tuileries[3].

Ce bâtiment historique est achevé en 1889, avec un plan identique au jeu de paume des Tuileries et une tribune pour le public comme dans les trinquets de pelote basque[2].

La présence de la pelote basque est attestée à Pau dès les années 1890, et le premier fronton construit à la Haute-Plante, près de la caserne Bernadotte[4]. Vers 1900, un autre fronton fut érigé vers la Croix du Prince, dans l’enceinte des arènes en bois inaugurées en 1912 et détruites dans les années 1920[5],[6]. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, en 1919, se constitue la première société de pelote nommée « Fronton Club palois », actif au fronton des Arènes de la Croix-Du-Prince[5],[7].

Pau - La gare du Midi et le pic du Midi d'Ossau

Le club omnisports de la Section paloise absorba le Fronton Club en 1923 et construisit le stadium de la Gare. C’est véritablement à partir de ce moment-là que la pelote à Pau commence à se structurer avec ses présidents et dirigeants tels Anthony et Ernest Gabard[8],[9]. La Fédération française de pelote basque voit le jour en 1921.

Les disciplines pratiquées  en premier furent la main nue et le grand chistera. En 1931, le yokogarbi ou joko-garbi (petit chistéra) et la pala sont également pratiqués. Dans les années 1950, le rebot et la paleta complétèrent les disciplines.

À partir de 1934 la Section paloise participe aux compétitions en trinquet.  

Des tribunes sont construites en 1955.

Les spécialités en mur à gauche apparaissent à la fin des années 1970 et dès 1980 des féminines représentent la Section paloise dans les championnats.

Le palmarès de la Section paloise est riche en titres et trophées, et dans toutes les disciplines et toutes les catégories d’âge[10]. Nombre de joueurs prestigieux y furent formés.

La destruction du stadium de la Gare et la construction du jaï-alaï du Cami-Salié en 2006, permit de donner une autre dimension à ce sport.

Le Stadium de la gare et ses équipements sont finalement rasés en 2009. L’emplacement devient alors un parking, et où l’un des deux frontons extérieurs est conservé. Il est finalement détruit le , afin d'augmenter la capacité du parking[11].

Autres manifestations sportives

Le stadium a accueilli des matches de boxe, et Charles Péguilhan y commence sa carrière[12].

Seconde Guerre mondiale

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le stadium de la Gara a servi de lieu de rassemblement pour les Juifs arrêtés à la gare de Pau ou en Béarn, avant d'être internés au camp de Gurs[13]. Un mémorial est visible à la gare de Pau.

Articles connexes

Références

  1. « Les amours d'Henri IV », sur Gallica, Le Petit Parisien, (consulté le )
  2. « L'Avenir de Pau : organe spécial des intérêts de la ville de Pau », sur Gallica, (consulté le )
  3. Richard Travers, Le jeu de paume à Pau, Pau, Marrimpouey, 4e trimestre 2019, 118 p. (ISBN 978-2-85302-173-9), p. 33 à 35
  4. « Une impressionnante séance de Parlant aux Arènes de Pau », sur Gallica, La Presse thermale et climatique : stations thermales, balnéaires, climatiques et touristiques, (consulté le )
  5. « Fronton Club Palois », sur Gallica, (consulté le )
  6. « Pelote basque », sur Gallica, L'Aéro : organe hebdomadaire de la locomotion aérienne, (consulté le )
  7. « Fronton Club Palois - Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, (consulté le )
  8. « Gabard, l’artiste d’ici », sur SudOuest.fr (consulté le )
  9. Decaunes, Jacky., Ernest Gabard, un artiste béarnais, Cairn, (ISBN 978-2-35068-238-9 et 2-35068-238-2, OCLC 823280795, lire en ligne)
  10. « LES TITRES ET TROPHÉES », sur Site des anciens de la Section paloise (consulté le )
  11. « Pau : le fronton du Stadium de la gare bientôt rasé », sur La République des Pyrénées (consulté le )
  12. « Boxe anglaise », sur Gallica, (consulté le )
  13. (en) « Camp de Gurs | L’internement des autres juifs étrangers, à l’époque de Vichy | Gurs (64) », sur Camp de Gurs (consulté le )


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