Solignac-sur-Loire

Solignac-sur-Loire est une commune française située dans le département de la Haute-Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les articles homonymes, voir Solignac (homonymie).

Solignac-sur-Loire

Église Saint-Vincent à Solignac-sur-Loire.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Loire
Arrondissement Le Puy-en-Velay
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Puy-en-Velay
Maire
Mandat
Olivier Teyssier
2020-2026
Code postal 43370
Code commune 43241
Démographie
Population
municipale
1 275 hab. (2018 )
Densité 53 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 58′ 09″ nord, 3° 53′ 14″ est
Altitude Min. 655 m
Max. 1 117 m
Superficie 24 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Le Puy-en-Velay
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Velay volcanique
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Solignac-sur-Loire
Géolocalisation sur la carte : Haute-Loire
Solignac-sur-Loire
Géolocalisation sur la carte : France
Solignac-sur-Loire
Géolocalisation sur la carte : France
Solignac-sur-Loire

    Le bourg médiéval du chef-lieu éponyme de cette commune est établi sur un promontoire rocheux dominant la vallée de la Loire, à l'extrémité duquel se dressait autrefois un château fort. De ce dernier ne subsistent plus aujourd'hui que quelques pans de muraille, et le cimetière du village a été aménagé sur son emplacement.

    Géographie

    Solignac-sur-Loire se trouve sur un plateau volcano-basaltique surplombant les gorges de la jeune Loire. La commune culmine au suc de Miceselle, à 1117 mètres d'altitude.

    Carte et communes limitrophes :

    La ville du Puy-en-Velay est à 12 km. La RN 88 traverse la commune.

    Communes limitrophes de Solignac-sur-Loire
    Saint-Christophe-sur-Dolaison Cussac-sur-Loire
    Chadron
    Cayres Le Brignon

    Urbanisme

    Typologie

    Solignac-sur-Loire est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Puy-en-Velay, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 59 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (77,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (39,2 %), zones agricoles hétérogènes (22,7 %), forêts (19,8 %), terres arables (15,2 %), zones urbanisées (3,1 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l'évolution dans le temps de l'occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Habitat et logement

    En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 644, alors qu'il était de 627 en 2013 et de 591 en 2008[I 1].

    Parmi ces logements, 80,7 % étaient des résidences principales, 6,5 % des résidences secondaires et 12,7 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 88,7 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 11,3 % des appartements[I 2].

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Solignac-sur-Loire en 2018 en comparaison avec celle de la Haute-Loire et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (6,5 %) inférieure à celle du département (16,1 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 80,6 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (78,3 % en 2013), contre 70 % pour la Haute-Loire et 57,5 pour la France entière[I 3].

    Le logement à Solignac-sur-Loire en 2018.
    Typologie Solignac-sur-Loire[I 1] Haute-Loire[I 4] France entière[I 5]
    Résidences principales (en %) 80,7 71,5 82,1
    Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 6,5 16,1 9,7
    Logements vacants (en %) 12,7 12,4 8,2

    Histoire

    Préhistoire

    L'abri Laborde, aussi appelé gisement de Baume-Vallée[8], se trouve à 870 mètres d'altitude sur la rive gauche (côté nord) de l'Ourzie[Note 3] (petit affluent de rive gauche — côté ouest — de la Loire), 400 m en aval de la cascade de la Baume[10],[9].

    Découvert pendant l'hiver 1963-1964, le site a été fouillé de 1966 à 1973 par Alphonse Laborde[11] aidé de Alain Quinqueton[12], puis de 1974 à 1996 par Jean-Paul Raynal[13],[14] et Jean-Pierre Daugas[8].

    Il a livré du mobilier moustérien (Paléolithique moyen récent) en abondance, façonné sur des matières premières variées ; si bien que l'abri Laborde est considéré de nos jours comme un site privilégié pour l'étude des industries moustériennes du Massif Central[10],[11]. Les couches 20 et 21 incluent majoritairement des nucléus et des percuteurs ; parmi les nucléus, ceux en silex sont généralement plus petits que ceux en quartz. Le mobilier inclut aussi des outils sur galet : choppers et chopping-tools, souvent en basalte[15].

    Il a aussi livré de l'industrie du Paléolithique supérieur, dont un grattoir et des denticulés[16].

    Héraldique

    Description : D'argent au chef de gueules.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mai 1953 mars 1971 Pierre Pagès Droite  
    mars 1971 mars 1989 Jean Jacques Gagne Droite  
    mars 1989 1998 Didier Bourdelin Gauche  
    1998 mars 2008 André Pitiot Gauche  
    mars 2008 mai 2020 Bernard Bonnal Sans étiquette  
    mai 2020 En cours
    (au 29 septembre 2020)
    Olivier Teyssier[17]    

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[19].

    En 2018, la commune comptait 1 275 habitants[Note 4], en augmentation de 2,91 % par rapport à 2013 (Haute-Loire : +0,6 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8118801 0368791 0461 1351 0531 0941 158
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 1281 1681 0871 1851 2601 3301 3761 2931 355
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 3291 6181 3051 1331 055966947850846
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    8047938019371 0291 0581 1591 1741 188
    2013 2018 - - - - - - -
    1 2391 275-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Vincent
      L'église romane Saint-Vincent, sise près du cimetière, auquel l'ancien château fort a dû céder la place, est composée d'un unique vaisseau de cinq travées, voûté en berceau brisé, et d'un chœur carré. Ce dernier, produit d'une transformation postérieure, date de la fin du XVe siècle, mais fut restauré au XIXe ; il est recouvert d'une voûte d'arêtes et se termine par un mur plat percé d'une fenêtre ogivale. Les arcs-doubleaux du vaisseau retombent sur des colonnes semi-engagées aux chapiteaux sculptés ; des arcs de décharge, percés de baies en plein-cintre, et de vigoureux contreforts assurent le contrebutement. Le flanc sud de l'édifice comporte des enfeus et des bas-reliefs qui ont justifié son inscription à l'inventaire des monuments historiques. Le reste de l'extérieur résulte d'une campagne de restauration et de remaniements menés dans la première moitié du XIXe siècle, en particulier la façade occidentale et le clocher-peigne, reconstruit en 1834, après avoir été vandalisé pendant la Révolution.
    Campenard.
    Façade occidentale.
    Nef, vue vers le chœur.
    Cascade de la Beaume.
    • Cascade de la Beaume. La cascade se situe près du village d'Agizoux, à 900 mètres d'altitude, entre Solignac-sur-Loire et le Brignon. Un sentier au départ de Solignac permet d'y accéder.
    • Gorges de la Haute Vallée de la Loire
    • Château de la Beaume
    • Le site archéologique de Beaume la Vallée
    • Plus de vingt-cinq cabanes en pierres sèches, chibottes ou bories.

    Bibliographie

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. La carte IGN[9] indique par erreur l'abri Laborde sur la rive de la Loire, c'est-à-dire à 1,3 km à l'ouest de sa position telle qu'indiquée dans Raynal 1988, p. 2 du lecteur Adobé.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    5. Le curé de Solignac-sur-Loire de 1620 à 1642, lors de la mention du décès de Claude Arnaud sur son registre paroissial, relate le sauvetage du trésor de l'église lors de la prise et du pillage de Solignac par les Ligueurs en 1590.

    Site de l'Insee

    Autres sources

    1. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur insee.fr, le site de l'Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr, IGN (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. [Daugas & Raynal 1977] Jean-Pierre Daugas et Jean-Paul Raynal, « Deux gisements quaternaires en Velay : l'abri Laborde (Solignac-sur-Loire) et le gisement de plein air des Rivaux (Espaly-Saint-Marcel). Campagnes de fouilles 1976 et 1977 », Publications du musée des Confluences, no 15, , p. 35-43 (lire en ligne [sur persee])
    9. « La cascade et le ruisseau de la Baume sur Solignac-sur-Loire, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques » et « Hydrographie » activées. Vous pouvez bouger la carte (cliquer et maintenir, bouger), zoomer (molette de souris ou échelle de l'écran), moduler la transparence, désactiver ou supprimer les couches (= cartes) avec leurs échelles d'intensité dans l'onglet de "sélection de couches" en haut à droite, et en ajouter depuis l'onglet "Cartes" en haut à gauche. Les distances et surfaces se mesurent avec les outils dans l'onglet "Accéder aux outils cartographiques" (petite clé à molette) sous l'onglet "sélection de couches".
    10. [Raynal 1988] Jean-Paul Raynal, « Un site moustérien de moyenne montagne en haute vallée de la Loire : l'abri Laborde (Baume-Vallée) à Solignac-sur-Loire (Haute-Loire) » (Compte-rendu d'une séance décentralisée, Le Puy en Velay, 8-9 octobre 1988. Livret-guide des excursions), Société préhistorique française « Les peuplements paléolithiques du Massif central », , p. 2 du lecteur Adobé (lire en ligne [PDF] sur halshs.archives-ouvertes.fr, consulté en ).
    11. [Vaissié et al. 2017] Erwan Vaissié, Vincent Delvigne, Jean-Philippe Faivre, Paul Fernandes, Alain Turq et Jean-Paul Raynal, « Techno-économie et signification culturelle de l’occupation moustérienne supérieure de Baume-Vallée (Haute-Loire) », Palévol, no 16, , p. 804-819 (lire en ligne [sur researchgate.net], consulté en ).
    12. [Bayle et Laborde 1965] R. de Bayle des Hermens et Alain Laborde, « Le gisement moustérien de la Baume-Vallée (Haute-Loire) », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 62, no 3 « Études & Travaux », , p. 512-527 (lire en ligne [sur persee]), p. 513.
    13. « Le gisement de Baume-Vallée », sur archeologis.free.fr (consulté en ).
    14. [Raynal 1975] Jean-Paul Raynal, « Nouvelles fouilles à l'Abri Laborde (gisement de Baume-Vallée, Solignac-sur-Loire, Haute-Loire). Premiers résultats », Publications du musée des Confluences, no 13, , p. 61-63 (lire en ligne [sur persee]).
    15. Daugas & Raynal 1977, p. 36.
    16. Daugas & Raynal 1977, p. 36. Voir aussi :
      dessin d'un grattoir de l'abri : Daugas & Raynal 1977, p. 37, fig. 1, no 2 ;
      dessin d'un denticulé de l'abri : Daugas & Raynal 1977, p. 37, fig. 1, no 10.
    17. « Liste des maires » [PDF], Préfecture de la Haute-Loire, (consulté le ).
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

    Voir aussi

    Liens externes

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