Siersthal
Siersthal [siʁstal] est une commune française située dans le département de la Moselle, en Lorraine, dans la région administrative Grand Est. Le village fait partie du pays de Bitche, du parc naturel régional des Vosges du Nord et du bassin de vie de la Moselle-Est.
Siersthal Frohmühl, Holbach, Légeret | |
L'ouvrage du Simserhof. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Sarreguemines |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Bitche |
Maire Mandat |
Daniel Zintz 2020-2026 |
Code postal | 57410 |
Code commune | 57651 |
Démographie | |
Gentilé | Siersthalois |
Population municipale |
656 hab. (2018 ) |
Densité | 62 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 02′ 39″ nord, 7° 20′ 57″ est |
Altitude | Min. 258 m Max. 403 m |
Superficie | 10,51 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Bitche (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bitche |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Localisation
Se succédant le long de la Schwalb, le village de Siersthal et ses écarts Frohmühl et Holbach sont situés en pays couvert, dans la zone où la forêt est largement trouée par les essartages.
Le confluent de la Schwalbbach et du Schwangerbach a favorisé l'implantation du village, aujourd'hui niché au cœur des forêts qui ont envahi les versants. Comme dans le village voisin de Lambach, le paysage a connu au cours des quarante dernières années une profonde mutation, la culture et les prairies ayant laissé la place aux feuillus.
Localités avoisinantes
Frohmühl | Holbach | Le Légeret, Bitche | ||
Petit-Réderching | N | Reyersviller, Schwangerbach | ||
O Siersthal E | ||||
S | ||||
Guisberg | Enchenberg | Lambach, Glasenberg |
Urbanisme
Typologie
Siersthal est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bitche, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 10 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (71 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (70,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (71 %), zones agricoles hétérogènes (20,4 %), zones urbanisées (4,8 %), prairies (3,8 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
- Sigersthal (1356), Sitelstat/Sigelstat/Sigestal/Seierstal (1544), Sigersstal (1594), Syersdhal (1681), Siristhall (XVIIIe siècle), Sirstal (1751), Sirysthal (1756), Sigestal et Sierstal (1762), Sirsthal (1763), Siersthal (1771).
- En francique lorrain : Siirschel[8].
Histoire
Siersthal est mentionné en 1356 sous la forme Sigersthal, du nom d'homme germanique Sigiher et du substantif Thal, de l'allemand Tal, la vallée. Au début du XVIe siècle, une verrerie est fondée à Holbach par le comte Jacques de Deux-Ponts-Bitche. Abandonnée en 1585, elle est relayée l'année suivante par la verrerie de Münzthal, berceau de la verrerie de Saint-Louis-lès-Bitche.
Du point de vue spirituel, Siersthal est paroisse de l'archiprêtré de Hornbach jusqu'en 1802 avec quatre succursales, puis est passé dans celui de Rohrbach-lès-Bitche. Du point de vue administratif, le village est commune de l'éphémère canton de Lemberg de 1790 à 1802 puis entre dans celui de Bitche.
C'est à Siersthal, tout près de l'église, que dans les années 1770, le Père Dominique Lacombe, ami du Père Jean-Marie Moÿe, fonde une école de formation pour les religieuses enseignantes de la Providence de Saint-Jean-de-Bassel. À deux kilomètres de là, sur le Wasenberg dominant Holbach, la chapelle Notre-Dame-de-Fatima, constitue de nos jours un haut-lieu spirituel du Bitscherland, but d'un important pèlerinage marial.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[10].
En 2018, la commune comptait 656 habitants[Note 3], en augmentation de 1,08 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Culture locale et patrimoine
Édifices religieux
- L'église paroissiale Saint-Marc, construite à flanc de coteau.
- Le sanctuaire marial Notre-Dame-de-Fatima à l'écart de Holbach.
- La chapelle de la Sainte-Trinité à l'écart de Frohmühl.
Ouvrage militaire
- Le Simserhof, ouvrage majeur de la Ligne Maginot.
Personnalités liées à la commune
Camille Cellier (modeste palefrenier), c'est dans sa résidence à l'orée du bois qu'ont eu lieu les rendez-vous secrets entre Jacques Chirac et Maïté de 1973 à 1976. La relation fut stoppée par Jacques Chirac, craignant que des rumeurs puissent nuire à sa campagne pour les élections municipales de Paris l'année suivante. L'intérêt de ce domaine résidait dans ses hauts mur d'enceinte et dans sa porte dérobée à l'arrière donnant directement sur une forêt touffue, permettant ainsi à ces hôtes d'y pénétrer en toute discrétion.
Héraldique
Blason | Coupé d'or à la bande de gueules chargée de trois alérions d'argent, et de gueules au lion de saint Marc d'or. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Sources
- Les moulins et scieries du Pays de Bitche, Joël Beck, 1999.
- Rohrbach-lès-Bitche et son canton, Joël Beck, 1988.
- Le canton de Rohrbach-lès-Bitche, Joël Beck, 2004.
- Le Pays de Bitche 1900-1939, Joël Beck, 2005.
Voir aussi
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Bitche », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Geoplatt
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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