Le Catelet
Le Catelet est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
Le Catelet | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Aisne | ||||
Arrondissement | Saint-Quentin | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays du Vermandois | ||||
Maire Mandat |
Chrystelle Locquet-Gonelle 2020-2026 |
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Code postal | 02420 | ||||
Code commune | 02143 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Catelésien(ne)s | ||||
Population municipale |
189 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 461 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 00′ 11″ nord, 3° 14′ 42″ est | ||||
Altitude | Min. 87 m Max. 108 m |
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Superficie | 0,41 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Saint-Quentin (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Bohain-en-Vermandois | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Communes limitrophes
Le terroir de la commune, d'une superficie de 41 ha, est contigu au sud, à l'est, au nord et au nord-ouest à sa voisine Gouy, 1 760 ha, soit 43 fois plus étendue. La commune est traversée par l'Escaut.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Epehy_sapc », sur la commune d'Épehy, mise en service en 1988[7] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,5 °C et la hauteur de précipitations de 764,6 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, mise en service en 1933 et à 22 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,3 °C pour 1981-2010[12], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Le Catelet est une commune rurale[Note 5],[14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Quentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 120 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (58,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (41,7 %), prairies (29,8 %), terres arables (28,5 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Toponymie
Le Catelet (littéralement Le Petit Château en picard) est attesté sous les formes Chastelet en 1431, Bourg du Chastellet, Castellet, Castelet, Chalelet, Chatelet, Catellet, Le Castelet sur la Carte de Cassini[21].
Histoire
Les pierres de taille de la commune étaient très renommées.
Il doit son nom à une forteresse établie par François Ier en 1520. Prise en 1557 par les Espagnols puis en 1595, 1636 et 1650, Louis XIV la fit raser en 1674[22].
Carte de Cassini
Sur la carte de Cassini ci-contre, Le Catelet est un bourg avec un château en ruines. La butte, sur laquelle était construit le château, est entourée par les deux bras de l'Escaut avec des barrages formant des étangs servant à la fois de protection et de réserve à poissons. Quatre routes empierrées partaient du Catelet. Etant donnée sa position aux limites des Provinces du Hainaut, d'Artois et de Picardie, Le Catelet était un lieu de péage notamment pour les droits de vinage (transport du vin)[23].
Un moulin à eau (dont les vestiges sont encore visibles aujourd'hui près du pont où la route de Saint-Quentin à Cambrai franchit l'Escaut) est symbolisé par une roue dentée.
Une fabrique de sucre était en activité dans la commune en 1875[24].
La guerre de 1914-1918
Après la bataille des frontières du 7 au , devant les pertes subies, l'état-major français décide de battre en retraite depuis la Belgique. Le , les Allemands s'emparent du village et poursuivent leur route vers l'ouest[25]. Dès lors commença l'occupation qui dura jusqu'en . Pendant toute cette période, Le Catelet restera loin des combats, le front se situant à une quarantaine de kilomètres à l'ouest vers Péronne. Le village servira de base arrière pour l'armée allemande.
Des arrêtés obligeaient, à date fixe, sous la responsabilité du maire et du conseil municipal, sous peine de sanctions, la population à fournir : blé, œufs, lait, viande, légumes, destinés à nourrir les soldats du front. Toutes les personnes valides devaient effectuer des travaux agricoles ou d'entretien.
En , le général Hindenburg décida de la création d'une ligne défense à l'arrière du front ; cette ligne Hindenburg de fortifications s'appuie sur le canal de Saint-Quentin. Le Catelet est donc un point stratégique Les habitants du village sont évacués en .
En , l'offensive des Alliés sur le front de Péronne porte ses fruits, les Allemands cèdent du terrain peu à peu. Le , les troupes anglaises et australiennes se heurtent, à l'armée allemande. Pendant plusieurs jours, le village sera l'objet de nombreux combats[26]. Au cours de ces combats, les bombardements ont provoqué de nombreuses destructions[27]. Après l'Armistice, peu à peu, les habitants évacués sont revenus, mais la population de 394 habitants en 1911 ne sera plus que de 261 en 1921 . Vu les souffrances endurées par la population pendant les quatre années d'occupation et les dégâts aux constructions, la commune s'est vu décerner la Croix de guerre 1914-1918 (France) le [28]. Sur le monument aux morts sont inscrits les noms des 14 soldats de la commune morts pour la France.
Politique et administration
Découpage territorial
La commune du Catelet est membre de la communauté de communes du Pays du Vermandois, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Bellicourt. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[29].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Saint-Quentin, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[30]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Bohain-en-Vermandois pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[30], et de la deuxième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[31].
Administration municipale
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[35].
En 2018, la commune comptait 189 habitants[Note 7], en diminution de 4,06 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,25 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Jean-Baptiste du Catelet, reconstruite après la guerre de 1914-1918.
- Monument aux morts.
- Au cimetière, des tombes de guerre de la Commonwealth War Graves Commission.
- Église Saint-Jean-Baptiste.
- Monument aux morts.
- Tombes de la GWGC.
L'Escaut à Gouy: vestige du moulin à eau symbolisé sur la carte de Cassini.
Cartes postales anciennes
Personnalités liées à la commune
- Jean Louis Henri Villain
- Raoul Augereau (1889-1940), général de brigade aérienne, tué au cours de la campagne de France sur le territoire de la commune
Héraldique
Blason | D’argent fretté de sable, au chef soudé d’or chargé de trois merlettes aussi de sable[38].
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Notes et références
Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
- « Station Météo-France Epehy_sapc - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Le Catelet et Épehy », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Epehy_sapc - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Le Catelet et Fontaine-lès-Clercs », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Dictionnaire topographique du département de l'Aisne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes / rééd. sous les auspices de la Société académique de Laon, par M. Auguste Matton ; publ. par ordre du ministre de l'Instruction publique ; et sous la dir. du Comité des travaux historiques » , sur Gallica, (consulté le ).
- Dezobry et Bachelet, Dictionnaire de biographie, t.1, Ch.Delagrave, 1876, p.492
- « Arrêt du conseil d'Etat qui, sans avoir égard aux représentations du sr de Sart, ordonne que les arrêts des 12 octobre 1728 et 24 mai 1735, portant suppression des droits de vinage ou péage prétendus dans le bourg du Catelet en Picardie, seront exécutés » , sur Gallica, (consulté le ).
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- « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « 02143 Le Catelet (Aisne) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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