Serves-sur-Rhône

Serves-sur-Rhône est une commune française située dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Serves-sur-Rhône

Héraldique
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Drôme
Arrondissement Valence
Intercommunalité Arche Agglo
Maire
Mandat
Christèle Defrance
2020-2026
Code postal 26600
Code commune 26341
Démographie
Gentilé Servois, Servoises
Population
municipale
727 hab. (2018 )
Densité 112 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 08′ 22″ nord, 4° 49′ 06″ est
Altitude Min. 117 m
Max. 374 m
Superficie 6,49 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Tain-l'Hermitage
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Serves-sur-Rhône
Géolocalisation sur la carte : Drôme
Serves-sur-Rhône
Géolocalisation sur la carte : France
Serves-sur-Rhône
Géolocalisation sur la carte : France
Serves-sur-Rhône

    Géographie

    Localisation

    Localisation

    La commune de Serves-sur-Rhône est située sur la rive gauche de Rhône, entre Saint-Vallier au nord et Tain-l'Hermitage au sud, à environ 25 km au nord de Valence, et à 75 km au sud de Lyon.

    Ozon
    Ardèche
    Ponsas Ponsas
    Arras-sur-Rhône
    Ardèche
    N Ponsas
    O    Serves-sur-Rhône    E
    S
    Vion
    Ardèche
    Érôme Érôme

    Hydrographie

    Vue du Rhône depuis les hauteur de Serves-sur-Rhône.

    À l'ouest, la commune est bordée par le Rhône.

    Voies de communication et transports

    La commune est traversée par la Nationale 7.

    Urbanisme

    Typologie

    Serves-sur-Rhône est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (47 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (47 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45,5 %), zones agricoles hétérogènes (26,9 %), eaux continentales[Note 2] (12,5 %), zones urbanisées (6,3 %), cultures permanentes (3,7 %), prairies (3,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,5 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Attestations

    Dictionnaire topographique du département de la Drôme[8] :

    • 1153 : mention de la paroisse : ecclesia de Cervia (cartulaire d'Ainay, 50).
    • 1237 : mention de l'atelier monétaire des dauphins : moneta Cerviae (Valbonnais, II, 215).
    • 1243 : castrum Servie (inventaire des dauphins, 92).
    • 1243 : mention du péage : pedagium Servie (itinéraire des dauphins, 92).
    • 1245 : mention de l'atelier monétaire des dauphins : magister monetarum de Cervia domini Dalphini (Valbonnais, II, 529).
    • 1250 : Cyrvia (cartulaire d'Ainay, 11).
    • 1306 : Cervya (itinéraire des dauphins).
    • 1328 : Cerviam et Cervia (choix de documents, 18).
    • 1333 : mention du péage : gabella de Servia (choix de documents, 140).
    • 1377 : mention du mandement : mandamentum Servie (archives de la Drôme, E 600)
    • 1521 : mention de la paroisse : ecclesia de Serva (pouillé de Vienne).
    • 1788 : Serve (Alman. du Dauphiné).
    • 1891 : Serves, commune du canton de Tain-l'Hermitage.

    (non daté)[réf. nécessaire] : Serves-sur-Rhône.

    Histoire

    Antiquité : les Gallo-romains

    L'emplacement du château de Fontager serait d'origine romaine[réf. nécessaire].
    Des sépultures et du mobilier paléo-chrétien y ont été découverts[9].

    Du Moyen Âge à la Révolution

    Bourg défensif très ancien[10].

    La seigneurie[8] :

    • Au point de vue féodal, Serves était une terre du domaine des dauphins. Ces derniers y avaient l'un de leurs ateliers monétaires.
    • 1248 : la terre est inféodée aux Turrey (ou Limons).
    • 1334 : elle est en partie possédée par les Claveyson.
    • 1339 : elle est donnée aux Roussillon d'Anjou.
    • Vers 1360 : les Roussillon acquièrent les droits des Claveyson. La seigneurie est réunifiée.
    • 1429 : la terre est léguée aux Mitte de Miolans.
    • 1604 : elle est vendue aux La Croix-Chevrières qui s'en qualifient de barons et en sont les derniers seigneurs.

    Au XIIIe siècle, il existe un péage par terre et sur le Rhône. En 1318, il est possédé par les Alleman. Il est ensuite incorporé à la seigneurie de Serves. Il sera supprimé en 1776[8].

    Ancien relais de la batellerie et des rouliers[10].

    1767 (démographie) : 400 familles (soit environ 2000 personnes)[8].

    XVIIIe siècle : « descente » du village vers le Rhône[10].

    Avant 1790, Serves était une communauté de l'élection et subdélégation de Romans et du bailliage de Saint-Marcellin, comprenant trois paroisses du diocèse de Vienne : Érôme, Gervans et Serves.
    La paroisse de Serves avait son église dédiée à saint Pierre et le prieur de la Mure (voir Saint-Antoine sur la commune d'Érôme) pour collateur et décimateur.
    Le mandement de Serves avait la même étendue que la communauté de ce nom. Par la suite, il a compris les trois paroisses de Serves, Érôme et Gervans[8].

    Fontager

    Dictionnaire topographique du département de la Drôme[11] :

    • 1503 : domus fortis de Fontageyrio (archives de la Drôme, E 456).
    • 1654 : la maison-forte de Fontagier (archives de la Drôme, E 600).
    • 1679 : Fontagé (archives de la Drôme, E 601).
    • 1891 : Fontager, château.

    La terre est un fief du comté de Vals (voir commune de Saint-Uze). Possession des Briord en 1339 et des Gruel au début du XVIe siècle. Elle passe (par héritage) aux Chastellard vers 1715.

    De la Révolution à nos jours

    En 1790, la commune est comprise dans le canton de Tain[8].

    En 1844, la paroisse d'Érôme en est distraite afin de former une commune distincte du même canton[8].

    Politique et administration

    Liste des maires

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    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1871    ?    
    1874    ?    
    1878    ?    
    1884    ?    
    1888    ?    
    1892    ?    
    1896    ?    
    1900    ?    
    1904    ?    
    1908    ?    
    1912    ?    
    1919    ?    
    1925    ?    
    1929    ?    
    1935    ?    
    1945    ?    
    1947    ?    
    1953    ?    
    1959    ?    
    1965    ?    
    1971    ?    
    1977    ?    
    1983    ?    
    1989    ?    
    1995    ?    
    2001    ?    
    2008    ?    
    2014    ?    
    2020 En cours
    (au 13 décembre 2020)
    Christèle Defrance[12][source insuffisante] SE  

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1846. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[14].

    En 2018, la commune comptait 727 habitants[Note 3], en diminution de 3,71 % par rapport à 2013 (Drôme : +4,05 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1846 1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886
    750721675615610611602606537
    1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936
    532557535518520512511506504
    1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004
    440480495453369468624598584
    2009 2014 2018 - - - - - -
    727748727------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    • Fête : le premier dimanche d'août : concours de boules[10].

    Économie

    Agriculture

    En 1992 : céréales, vignes (vins AOC côtes-du-rhône et croze-hermitage), vergers, asperges, bovins, caprins[10].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Château de Fontager (sur la commune de Serves-sur-Rhône)
    • Ruines du château fort médiéval (dominant le village)[10] : il ne reste que quelques tours rondes, des vestiges de remparts et des courtines[réf. nécessaire].
    • Chapelle romane[10].
    • Château de Fontager[17] (XIXe siècle) : corps de logis quadrangulaire flanqué de tours rondes et carrées. Son emplacement serait d'origine romaine. Il succèderait à un château du XIIe siècle. Il aurait accueilli Diane de Poitiers[réf. nécessaire].
    Certains le situent par erreur sur la commune de Ponsas[9] (cf. aussi l'image ci-contre). En fait, son domaine est limitrophe au sud de la commune de Ponsas mais le château est sur la commune de Serves-sur-Rhône[17] (8 Route de Lyon, 26600 Serves-sur-Rhône).
    Le château est un hôtel-restaurant depuis 1937[18] (voir sa publicité[19] et une galerie d'images[20]).

    Héraldique, logotype et devise

    Blason.

    Serves-sur-Rhône possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 377.
    9. Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5026-8), Ponsas.
    10. Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5026-8), Serves-sur-Rhône.
    11. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 146 (Fontager).
    12. http://www.mairesdeladrome.fr/annuaire/
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    17. Géoportail
    18. https://www.lhotellerie-restauration.fr/journal/hotellerie/2011-09/l-evolution-bien-maitrisee-du-chateau-de-fontager.htm
    19. https://www.youtube.com/watch?v=wviB23NvoMY
    20. https://www.tripadvisor.fr/Hotel_Review-g1080970-d612215-Reviews-Le_Chateau_de_Fontager-Serves_sur_Rhone_Drome_Auvergne_Rhone_Alpes.html
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