Sergines

Sergines est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.

Pour les articles homonymes, voir Sergines (homonymie).

Sergines

La mairie
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Sens
Intercommunalité Communauté de communes Yonne Nord
Maire
Mandat
André Pitou
2020-2026
Code postal 89140
Code commune 89391
Démographie
Population
municipale
1 279 hab. (2018 )
Densité 67 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 20′ 34″ nord, 3° 15′ 44″ est
Altitude Min. 73 m
Max. 157 m
Superficie 18,96 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Thorigny-sur-Oreuse
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Sergines
Géolocalisation sur la carte : France
Sergines
Liens
Site web Site de la Mairie de Sergines

    Géographie

    Sergines, dans l'Yonne, se situe à la porte de deux départements, la Seine-et-Marne d'un côté et l'Aube de l'autre. Sens (sous-préfecture de l'Yonne) se trouve à 17 km et Paris à 100 km.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Sergines est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (95 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (88,9 %), zones urbanisées (5 %), zones agricoles hétérogènes (5 %), forêts (1,1 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Préhistoire

    Datant de l'époque d'Hallstatt, une nécropole a été découverte sur le territoire de la commune lors de fouilles archéologiques Bataille 1992, p. 22.

    Antiquité et Haut Moyen Âge

    Au lieudit Gringalet, des centaines de tombes mérovingiennes ont été fouillées par l'archéologue sénonais Pierre Parruzot. Au levant du finage passe la voie romaine de Sens à Meaux[8].

    La paroisse de Sergines est dédiée à saint Paterne. Ce saint serait un moine assassiné par des brigands. La région de la Manche héberge plusieurs saints de ce nom. La paroisse appartient au diocèse de Sens.

    L'ère des chevaliers seigneurs de Sergines

    À la fin du XIIe siècle, un lignage de chevaliers, issu d'un prénommé Terricus, se manifeste sur le finage. Primitivement, ce lignage n'a pas d'assise foncière extérieure, ce qui traduit un manque de rayonnement[9].

    Sous Saint Louis, le chevalier Geoffroy de Sergines l'Aîné (ou Sargines selon certaines transcriptions) accompagne le Roi en Terre sainte. Quand le roi sort de sa prison cairote, il s'engage à ne plus reparaître en personne dans la région. Louis IX choisit alors Geoffroy de Sergines pour le représenter en Terre Sainte, avec résidence à Acre. C'est par lui que tous les fonds de secours transitent. En 1291, Acre tombe. Les créanciers des derniers combattants se manifestent. Parmi eux, les Templiers poursuivent vigoureusement Geoffroy de Sergines le Jeune.

    A Sergines, une branche est demeurée et prend le titre seigneurial. Le fief est dans la mouvance de Bray-sur-Seine et relève en arrière-fief de l'archevêque de Sens. Un descendant épousera l'héritière de la seigneurie de Thorigny au début du XVe siècle.

    La Renaissance

    Le bourg est fortifié sous le règne de François Ier, comme beaucoup d'autres dans le Sénonais[10]. Il dispose d'un gros hameau dit de Bohey, à ses portes. On trouve un des rares moulins à vent du Sénonais. La seigneurie est détenue par la famille de Hemery, héritière des de Sergines[11]. Elle détient le château. Les seigneurs de Fleurigny ont une part de la seigneurie.

    Sergines accueille Charles IX en tournée dans le royaume. Le Roi manque d'être tué par un cochon lors de cette visite.

    Au début du XVIIe siècle, la famille Olivier, originaire du Nivernais et descendante du chancelier de France, possède Sergines. Sous Louis XIII, une troupe en maraude tente de s'imposer aux villageois. Ceux-ci, emmenés par un dénommé Blaise Rigault, tuent le chef de la bande, et lui confisquent sa hallebarde. Une fête annuelle commémore depuis lors le fait d'armes, la hallebarde étant conservée dans la descendance du héros.

    Bourg du négoce du grain

    Au XVIIIe siècle, Sergines joue un certain rôle dans le négoce des grains. De ce fait, le village est au cœur de l'agitation frumentaire de 1789. Lors de la survenance des troubles, Sergines devient chef lieu de canton et conservera ce titre lors des remodelages du Consulat. Le village parvient à enrayer la demande de rétablissement du canton de Thorigny-sur-Oreuse à plusieurs reprises.

    Héraldique

    Blason
    Inconnu.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1983[12] 2014 Jean-Claude Leroy UMP Conseiller général du canton de Sergines (1992-2011)
    avril 2014 En cours André Pitou DVG  

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[14].

    En 2018, la commune comptait 1 279 habitants[Note 2], en diminution de 1,62 % par rapport à 2013 (Yonne : −1,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 5271 4841 4681 4351 4111 4021 3711 3631 338
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 3371 3171 3011 2371 1761 0851 1021 0721 037
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    982936942809800828814766721
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    7457337648029001 0801 1861 2011 283
    2017 2018 - - - - - - -
    1 2871 279-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Tiburce et Saint-Paterne

    Manifestations culturelles

    • Le carnaval de Sergines, chaque 1er week-end de mars.

    Personnalités liées à la commune

    Statue de Blaise Rigault
    • Pierre de Sergines , abbé de Saint-Jacques de Provins, puis archevêque de Tyr en Terre sainte.
    • Geoffroy de Sergines
    • Blaise Rigault. Cet habitant de Bohey, gros hameau aux portes de Sergines, défend sous Louis XIII le village contre une bande de soldats à la traîne. Il est assez heureux pour en tuer le chef. Depuis lors, sa descendance conserve la hallebarde du chef pillard tué. Les festivités sont à l'origine du carnaval de Sergines, désormais organisé chaque année.
    • Élisabeth Vonarburg, écrivaine canadienne de science-fiction.

    Jumelage

    dans l'arrondissement de Bernkastel-Wittlich en Rhénanie-Palatinat.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Bulletin de la société archéologique de Sens
    9. Etienne Meunier. les chevaliers de la famille de Sergines. CSGY, XIX, 2013
    10. Etienne Meunier. Les églises et les bourgs fortifiés du Sénonais et des pays de l'Yonne. BAS, 33, 1990 (1992)
    11. « Jean d'Hémery d'Arcis et Jeanne de Sergines, 1430, p. 19 en bas de page », sur Dictionnaire de la Noblesse, par Alexandre Aubert de La Chesnay des Bois, t. VIII, chez Antoine Boudet, à Paris, 1774.
    12. Jean-Claude Leroy maire depuis 31 ans, sur lyonne.fr
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

    Annexe

    Articles connexes

    Bibliographie

    • Alain Bataille, Pascal Dibie, Jean-Pierre Fontaine, Jean-Charles Guillaume, Jean-Paul Moreau, Ferdinand Pavy, Line Skorka, Gérard Taverdet et Marcel Vigreux (préf. Henri de Raincourt), Yonne., Paris, Editions Bonneton, , 428 p. (ISBN 2-86253-124-3)

    Liens externes

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