Sauvons la recherche

Sauvons la recherche (SLR) est une association loi de 1901 française de chercheurs, scientifiques et littéraires, créée en [2]. Elle a pour objectif de défendre le financement de la recherche française par les pouvoirs publics. Un de ses porte-paroles les plus médiatisés fut Alain Trautmann[3].

Historique

Le mouvement est né d'une mobilisation contre la loi d'orientation et de programmation pour la recherche et l'innovation, dès , menée par des biologistes de l'Institut Cochin (menés par Alain Trautmann) et de l'Institut Pasteur (Fernando Arenzana)[3]. Cette mobilisation s'est étendue à l'ensemble des secteurs de la recherche universitaire publique, mais aussi privée, en France, avec le lancement de la pétition en ligne « Sauvons la recherche » le qui rencontre rapidement un grand succès auprès de la communauté scientifique[4] et un renom national[2] et international[5]. De nombreuses manifestations ont été organisées dans tout le pays et à l'étranger au printemps 2004, pour dénoncer ce que le collectif estimait être une vision de court terme et productiviste des orientations gouvernementales pour la recherche publique. Le , 2 000 directeurs de laboratoires démissionnent de leurs fonctions administratives pour faire pression sur le gouvernement Raffarin et demandent des États généraux de la recherche[6]. Le mouvement, avec une pétition des professionnels de la recherche (75 000 signatures) et une pétition citoyenne (250 000 signatures)[2], a obtenu une reconnaissance partielle : notamment, des augmentations substantielles, mais pas à la hauteur des besoins et des attentes selon les partisans de SLR.[2] L'association demande une hausse du budget de la recherche à 3 % du PIB, un statut et des postes pour les jeunes chercheurs, afin que la France se conforme aux objectifs européens et mondiaux.

Le collectif organise annuellement des États généraux de la recherche, pour faire le point les mesures législatives. Dans le cadre de l'élection présidentielle de 2007, il invite tous les candidats à mieux définir leur programme en matière de recherche lors d'une conférence tenue le à Illkirch[7]. Le collectif Sauvons la recherche s'est opposé au projet de loi sur l'autonomie des universités, qui comprend un large volet sur les problématiques liées à la recherche et aux chercheurs, et le démantelement du CNRS et de l'Inserm en instituts thématiques[8],[9].

Notes et références

  1. Frédérique Letourneux, « Emmanuel Saint-James, président de Sauvons la recherche : « La recherche, ce n’est pas la Star Ac’ » », sur EducPros l'Étudiant,
  2. (en) Dargemont Catherine, « Should I say or should I stop: raising your voice to influence science policy » Devrais-je dire ou devrais-je m'arrêter : élever sa voix pour influencer la politique scientifique »] [archive du ], Nature Cell Biology, (consulté le ), p. 635
  3. « Les 90 jours qui ont embrasé les labos », Le Monde, 18 mars 2004.
  4. « La fronde des chercheurs contre le gouvernement s'amplifie », Le Monde, 12 janvier 2004.
  5. (en) Krystal Evans, « Speaking up for science in Australian politics » Soutien pour la science dans la sphère politique australienne »] [archive du ], sur The Guardian,
  6. Sylvestre Huet et Colette Goinère, « La démission hardie des chercheurs », Libération, 10 mars 2004.
  7. « "Sauvons la recherche" critique Nicolas Sarkozy et François Bayrou », Le Monde, 19 avril 2007.
  8. « Le mouvement Sauvons la recherche veut bloquer le prochain conseil d'administration du CNRS », Le Monde, 9 juin 2008.
  9. Sylvestre Huet, « Sauvons la recherche appelle de nouveau à la résistance », Libération, 30 novembre 2007.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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