Satolas-et-Bonce
Satolas-et-Bonce [satɔlas e bɔ̃s] est une commune française située dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Pour les articles homonymes, voir Satolas.
Satolas-et-Bonce | |||||
Mairie de Satolas-et-Bonce. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Isère | ||||
Arrondissement | La Tour-du-Pin | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Porte de l'Isère | ||||
Maire Mandat |
Damien Michallet 2020-2026 |
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Code postal | 38290 | ||||
Code commune | 38475 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
2 438 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 145 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 41′ 39″ nord, 5° 07′ 52″ est | ||||
Altitude | Min. 200 m Max. 285 m |
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Superficie | 16,8 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Lyon (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de La Verpillière | ||||
Législatives | Dixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Géolocalisation sur la carte : Isère
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | satolasetbonce.fr | ||||
Géographie
Climat
Satolas-et-Bonce possède un climat de type semi-continental (Cfb sur la classification de Köppen : "climat tempéré chaud, sans saison sèche, à été tempéré") à influences méditerranéennes.
Les données suivantes ont été relevées à la station Météo France de l'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry :
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 0,6 | 1,3 | 3,9 | 6,5 | 10,5 | 14 | 16 | 15,6 | 12,4 | 9,3 | 4,3 | 1,7 | 8 |
Température moyenne (°C) | 3,3 | 4,7 | 8,4 | 11,4 | 15,5 | 19,3 | 21,7 | 21,2 | 17,4 | 13,2 | 7,4 | 4,3 | 12,3 |
Température maximale moyenne (°C) | 6,1 | 8,1 | 12,8 | 16,1 | 20,4 | 24,4 | 27,2 | 26,7 | 22,4 | 17,2 | 10,5 | 7 | 16,6 |
Record de froid (°C) date du record |
−20,3 07-01-1985 |
−12,9 11-02-1986 |
−9,6 01-03-2005 |
−3 08-04-2003 |
−0,2 01-05-1976 |
4 04-06-1984 |
6,6 22-07-1980 |
5,1 30-08-1986 |
1,7 22-09-1977 |
−3,7 31-10-1997 |
−8,1 22-11-1989 |
−12,7 10-12-1980 |
−20,3 07-01-1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
20,4 10-01-2015 |
22,4 24-02-1990 |
26,1 22-03-1990 |
28,8 30-04-2005 |
33,9 24-05-2009 |
38,1 22-06-2003 |
39,4 24-07-2019 |
39,9 13-08-2003 |
33,2 14-09-1987 |
28,5 06-10-1977 |
22,4 08-11-2015 |
20,1 18-12-1989 |
39,9 13-08-2003 |
Précipitations (mm) | 59,3 | 54,3 | 65 | 71,5 | 98,9 | 86,5 | 68,7 | 77,6 | 89 | 111,5 | 91,2 | 72,9 | 946,5 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
6,1 0,6 59,3 | 8,1 1,3 54,3 | 12,8 3,9 65 | 16,1 6,5 71,5 | 20,4 10,5 98,9 | 24,4 14 86,5 | 27,2 16 68,7 | 26,7 15,6 77,6 | 22,4 12,4 89 | 17,2 9,3 111,5 | 10,5 4,3 91,2 | 7 1,7 72,9 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Urbanisme
Typologie
Satolas-et-Bonce est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (81,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (60,3 %), zones urbanisées (11,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (9,9 %), prairies (5,6 %), mines, décharges et chantiers (4,6 %), zones agricoles hétérogènes (4,2 %), forêts (4 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
L'occupation de ce lieu est très ancienne à cause de la position privilégiée en bordure du plateau, dans un système de petites collines, où se niche une pierre à cupule, témoin d'une occupation préhistorique.
Héraldique, logotype et devise
Blasonnement :
Parti au 1) de gueules à une clef d'or, au 2) d'azur à trois étoiles d'argent ; le tout sommé d'un chef d'or à un dauphin vif d'azur, crêté, oreillé et barbelé de gueules, qui est du Dauphiné[8]. |
Politique et administration
Par la loi no 67-1205 du , la commune de Satolas-et-Bonce est amputée de parcelles de son territoire (365 hectares) au profit de celle de Saint-Laurent-de-Mure lors du transfert de cette dernière du département de l'Isère au département du Rhône, en vue de la construction de l'aéroport qui a porté le nom de Lyon-Satolas jusqu'au .
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[13].
En 2018, la commune comptait 2 438 habitants[Note 3], en augmentation de 7,59 % par rapport à 2013 (Isère : +2,28 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Lieux et monuments
- Pierres à cupules
- On note la présence de plusieurs pierres à cupules sur la commune. Deux sont répertoriées dans la base Isère. Ces pierres à cupules sont à rapprocher de celle de Chozeau : la Chaise du Seigneur.
- Haut Bonce : depuis Satolas, traverser le Haut-de-Bonce en direction de l'aéroport. Après les derniers bâtiments, on voit des blocs erratiques volumineux dans le haut des prés sur la gauche de la route. Un chemin de terre relativement carrossable débute, le prendre sur 50 m puis prendre celui de gauche sur 150 m et à nouveau à gauche pour revenir sur le hameau sur 300 m : il mène tout droit à un gros bloc. Juste après, pénétrer dans la haie pour trouver cette pierre à cupule découverte vers 1970 (31 cupules selon la base Isère[16],[17]).
- Serverieu : cette pierre à cupule découverte vers 1980 au lieudit Serverieu, dans les champs bordant le nord ouest du bourg de Satolas a été déplacé en bord de champs puis au château de Bonce (à l'entrée du bourg de Satolas) où elle trône actuellement sur une meulière. Elle présente 14 cupules[18].
- Une troisième pierre se situe en limite du Haut Bonce à 500 m de la première, mais sur le territoire de Saint Laurent, dans le département voisin.
- Église Saint-Pierre-et-Saint-Blaise
- Construite sur un terrain donné par Mme de Bellescize en 1923.
- Une cloche « Saint Jacques » datant de 1688 est mentionnée dans les archives en 1886, citant le curé en activité : le père Jean de Laude, et ses parrain et marraine (Pierre de Favre et Daele Giliberte de Rigot). Elle porte l'effigie de St Pierre et st Jacques et fait donc partie du patrimoine Jacquaire de la région, sans toutefois être rattachée à un chemin (départ le plus proche : Lyon).
- Chapelle du Chaffard
- Époque contemporaine, rénovée avec l'église en 2010. Son architecture est à rapprocher de l'église d'Edenville (Jullouville-50).
- La croix de l'éperon
- Calvaire sur l'antécime de la cote 271, dominant le bois de David et offrant une vue sur toute la vallée de la Bourbre. Elle est appréciée des photographes pour ses levés de soleil au-dessus des bancs de brume de la bourbre, devant les collines de l'Isle Cremieu.
- L'église.
- Le parc de sport.
- Le puits.
- La fontaine.
- La chapelle du Chaffard.
Personnalités liées à la commune
Henri Béraud
Henri Béraud, romancier et journaliste lyonnais.
Il a publié entre 1926 et 1933 trois romans prenant pour cadre le village et les habitants de "Sabolas", inspirés de la vie du village de Satolas, et identifiés dans la bibliographie du romancier sous le nom de "cycle du pain".
Le premier, Le bois du templier pendu (1926), retrace les grandes étapes imaginées et romancées de l'histoire de ce village dauphinois. À la fin de celui-ci, émerge une famille de paysans dont on suit le destin des descendants dans les joyeux lurons de Sabolas (1932), puis Ciel de suie (1933).
Dans un autre roman, Au capucin gourmand (1925), c'est l'histoire d'un paysan du village de Bonce qui nous est contée.
Par ailleurs pamphlétaire d'extrême-droite, mais ayant haï ouvertement les Allemands, Henri Béraud sera condamné à mort à la Libération, puis gracié.
Henri de Bellescize
Henri de Bellescize, légende de la radiodiffusion, la TSF comme l’on disait alors, est l'inventeur en 1932 de la boucle à verrouillage de phase. Avant de s’éteindre à quelques encablures des pistes de l’aéroport Saint-Exupéry, Henri de Bellescize, officier dans la Royale, fut l’inventeur des ondes courtes et de la modulation de fréquence. « Cet officier a résolu tous les problèmes de communication qui se sont présentés à la Marine pendant la guerre » lit-on dans la citation à l’ordre de l’armée qui lui fut décernée en 1916 avec la Légion d’honneur.
Pour le marquis Henri, né à Lyon le , tout avait commencé lorsque, jeune officier de marine spécialisé en télégraphie, il était nommé en 1911 à Toulon avec mission de mettre au point de nouvelles installations. Alors que les ondes émises par la TSF de l’époque ne franchissaient guère plus qu’une dizaine de kilomètres, le lieutenant de vaisseau parvint à capter des émissions en provenance de Salonique où mouillaient plusieurs navires français. Rendu à la vie civile, Henri ne cessait d’améliorer sa trouvaille, se passionnant également pour les parasites atmosphériques qui troublent la réception des émissions radiophoniques. « Entre 1919 et 1935, ingénieur à la Générale de TSF, il multiplia les inventions. On lui doit l’oscillateur local permettant la stabilisation d’un récepteur et un circuit pour l’utilisation pratique de la piézo-électricité. Deux procédés que les appareils radio utilisent encore de nos jours. Auteur de plusieurs ouvrages techniques, Henri de Bellescize franchissait l’Atlantique en 1936, un voyage marqué par 15 inventions pour la télégraphie, la téléphonie et la modulation de fréquence, celles-ci étant acquises par la puissante firme RCA (Radio corporation of America). Après la Seconde guerre mondiale, lors de laquelle son savoir-faire fut mis à contribution par les alliés, c’est un brevet de guidage par radio des fusées que signait le chercheur qui se fixait alors au château familial de Bonce où, veuf et sans descendance directe, il décédait en 1966. Inventeur génial mais oublié aujourd’hui, il fut inhumé dans le cimetière de Satolas et Bonce aux côtés de Pierre, son père.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Blasonnement communiqué par la mairie de Satolas-et-Bonce.
- [PDF]
- Le titre de maire honoraire décerné à Jean Besson
- https://www.lemonde.fr/auvergne-rhone-alpes/isere,38/satolas-et-bonce,38475/
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- EOLAS, « BASE - Isere patrimoine », sur www.isere-patrimoine.fr (consulté le ).
- « base isere pierre a cupule2 ».
- « pierre a cupule base isere ».
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Site officiel
- Satolas-et-Bonce sur le site de l'Insee
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