Sarah Marquis

Sarah Marquis, née le à Delémont[1], est une aventurière suisse. Elle passe sa jeunesse à Montsevelier[2] et se passionne pour les aventures et la vie sauvage. Après avoir essayé le cheval et le canoë, elle choisit la marche sur de longues distances.

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Parcours et mode opératoire

Son mode opératoire est le suivant : elle marche des dizaines de kilomètres avec un sac ou une petite charrette[3] pour ses affaires et le soir elle plante une tente pour passer la nuit. Le ravitaillement est organisé par son frère et des sponsors financent ses expéditions[4]. Elle donne aussi des conférences[5] pour partager ses expériences.

En 2000, elle effectue sa première longue randonnée en solo du Nord au Sud de l'Ouest des États-Unis (4 260 km en quatre mois)[6] en passant par les montagnes Rocheuses et le désert des Mojaves.

La traversée des déserts australiens en 2002-2003 en dix-sept mois et 14 000 km est racontée dans son premier livre (L'aventurière des sables). Cette traversée dans le fameux outback australien est une classique pour les aventuriers[7],[8].

En 2006, elle suit la cordillère des Andes, du Chili au Machu Picchu (7 000 km en huit mois). Dans cette expédition elle a aussi bénéficié de l'aide d'un guide, qui a ensuite révélé l'avoir transportée en voiture sur 200 km. L'émission Mise au point[9] du de la Télévision suisse romande a révélé que Sarah Marquis avait menti en cachant ce fait dans ses récits (La voie des Andes)[10].

ExplorAsia est le nom donné à l'une de ses dernières aventures (de la Sibérie à l'Australie en passant par la Mongolie, le désert de Gobi, la Chine, le Laos et la Thaïlande)[11]. Elle doit affronter des températures de -20 degrés Celsius, des tempêtes de sable, des visites nocturnes malveillantes de cavaliers mongols, des nuits cachées dans les égouts, des trafiquants de drogue et des poussées de dengue[12]. Dans cette expédition elle a testé un appareil, développé par le Centre suisse d'électronique et de microtechnique, qui permet au Centre hospitalier universitaire vaudois de suivre en direct l'état de santé de la randonneuse[13]. Elle publie en 2014 Sauvage par nature, récit de ce voyage de 1000 jours[14].

En 2014, le magazine National Geographic a nommé Sarah Marquis « Aventurière de l'année »[15],[2] et elle entre ainsi pour 2014 dans le « top 10 des géants de l'aventure »[16]. L'Hebdo voit en Sarah Marquis une nouvelle Ella Maillart[17].

En 2015, elle passe trois mois dans la région de Kimberley (Australie-Occidentale). Elle parcourt 800 kilomètres et peut survivre dans le bush australien en cueillant des baies et en attrapant des poissons[18]. Ces aventures sont décrites dans son livre Instincts.

En 2018, Sarah Marquis traverse à pieds, du Sud au Nord, la forêt primitive de la Tasmanie[19]. Ses explorations et ses observations personnelles sont décrites dans son livre J'ai réveillé le tigre[20].

Télémédecine

L'expédition de Sarah Marquis entre la Sibérie et l'Australie a été suivie par télémédecine, en utilisant la même technologie que celle utilisée pour les astronautes de l’Agence spatiale européenne. Les résultats sont transmis par téléphone satellite[21].

Récits

  • L'aventurière des sables : 14000 km à pied à travers les déserts australiens, Éditions du Roc, Bévilard, 2004
  • La voie des Andes : 8 mois à pied sur la Cordillère des Andes, Eucalype, Verbier, 2007
  • The Desert Hiker, Eucalype, Verbier, 2007
  • L'extraordinaire destin de D'Joe: le chien australien de l'aventurière Sarah Marquis, Eucalype, Verbier, 2009
  • Sauvage par nature : 3 ans de marche extrême en solitaire de Sibérie en Australie, Michel Lafon, Neuilly-sur Seine, 2014
  • Déserts d'altitude : Du Chili au Machu Picchu, 8 mois à pied sur la Cordillère des Andes, Michel Lafon, Neuilly-sur Seine, 2015 (Sorti le 19.03.2015)
  • Instincts : Trois mois seule à pied, en survie dans l'Ouest sauvage australien, Michel Lafon, Neuilly-sur Seine, 2016 (Sorti le 01.10.2016)
  • J'ai réveillé le tigre, Michel Lafon, Neuilly-sur Seine, 2018 (Sorti le 18.10.2018)
  • À dos d'oiseaux, Michel Lafon, Neuilly-sur Seine, 2021 (Sorti le 25.02.2021)

Bibliographie

  • Dictionnaire du Jura[22]
  • La nature dans ma vie, Michel Lafon, Neuilly-sur Seine, 2017 (Sorti le 02.11.2017)

Notes et références

  1. Migros magazine, 2 décembre 2013
  2. « Sarah Marquis la femme qui marche », sur Madame Figaro, (consulté le )
  3. Elle, 25 novembre 2011.
  4. Neue Zürcher Zeitung, 17 janvier 2014.
  5. [vidéo] "Sarah Marquis' adventures" (Conférence Lift09) sur Dailymotion
  6. « Sarah Marquis, marcheuse de choc et de charme », sur www.swissinfo.ch, .
  7. Passe-moi les jumelles, Radio télévision suisse, 17 décembre 2003
  8. Elle rencontre aussi un chien qui la suit jusqu'en Suisse (Tribune de Genève, 21 avril 2014)
  9. « Mise au point »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), .
  10. Sarah Marquis a menti sur son parcours au Chili
  11. Femina (magazine suisse), 21 mai 2013
  12. (en) « The Woman Who Walked 10,000 Miles (No Exaggeration) in Three Years », sur New York Times Magazine, (consulté le ).
  13. Le Temps (quotidien suisse), 23 février 2010
  14. « Sarah Marquis, "le petit pont entre la nature et les humains" », sur France Info (consulté le )
  15. (en) « Adventurers of the year 2014, Explorer Sarah Marquis », sur National Geographic, .
  16. « Sarah Marquis, nominée «Aventurière de l’année» », sur Femina, (consulté le ).
  17. L'Hebdo du 24 avril 2014
  18. (en) Eddie Rachel, « The woman who crossed a wilderness: Incredible story of explorer who is the first to walk across Australia's deadly Kimberley, fighting off crocodiles and surviving on bugs », sur Mail Online, (consulté le ).
  19. Quelques photos sur son blog.
  20. « Je suis née exploratrice », sur Coopération Magazine, .
  21. « L’expédition de Sarah Marquis permet d’affûter les outils de télémédecine », sur letemps.ch (consulté le )
  22. Dictionnaire du Jura.ch

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