Sanctuaires des Basiols

Le sanctuaire des Basiols est un sanctuaire d'époque gallo-romaine situé en France sur la commune de Saint-Beauzély, dans le département de l'Aveyron en région Midi-Pyrénées[1]. Il comporte neuf chapelles distinctes entourées d'une enceinte. Faute d'inscription ou de représentation de divinités, on ignore quels cultes étaient célébrés[2].

Il fait l’objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le .

Localisation

Le sanctuaire gallo-romain est situé à 3,5 km au Nord- Ouest de Saint-Beauzély, sur la ligne de crête boisée de la chaîne du Lévézou, à proximité de la voie romaine reliant Condatomagus (Millau) à Segodunum (Rodez)[3].

Description

Le sanctuaire était entouré d'un mur en schiste en forme de quadrilatère de 22,5m par 20,60m, qui délimitait l'enceinte isolant l'espace sacré (péribole)[4]. À l'intérieur, 9 chapelles (cellae) de forme carrée de 3,5m repartis en deux lignes irrégulières avec une orientation identique et un seuil ouvert à l'Est. Deux des édifices plus petits (2,8m de côté) sont de facture grossière et en très mauvais état, ils ont été probablement détruits lors de la construction des sept autres édifices. Les murs des autres édifices ont entre 40 et 50 cm d'épaisseur, ils sont en schiste local ou en moellons de grès, sont dépourvus d'enduit et subsistent avec une élévation allant de 40 cm à un mètre[5]. L'entrée de trois cellae au moins était précédée d'un auvent supporté par des colonnes dont les bases en grès subsistent. Le sol de chaque intérieur était dallé de plaques de schiste. Six des édifices avaient une couverture en tuiles, dont les archéologues ont trouvé de nombreux fragments, avec des clous de charpente[6]. Entre les chapelles subsistent cinq socles carré ou rectangulaire en maçonnerie pleine ou creuse, peut-être à fonction cultuelle, quoique aucun indice archéologique ne précise leur usage[7].

Un bâtiment annexe de 25 m² occupe l'angle sud-ouest de l'enceinte. Cet édicule n'était pas un logement, car il est trop largement ouvert sur l'espace du péribole. 80 % des fragments de céramiques trouvés sur le site et quelques ossements d'animaux ont été trouvés à l'intérieur et devant cet abri. Il pourrait s'agir d'un local de service, contenant le matériel nécessaire au culte et servant à cuisiner les animaux sacrifiés, pour consommation rituelle.

Historique

Les 318 pièces de monnaies romaines laissées en offrande et trouvées sur le site sont des menues valeurs en bronze ou en billon, à part deux monnaies d'argent, un denier du IIe siècle av. J.-C. et un Quinaire du Ier siècle av. J.-C.. Un tiers des pièces (109 exactement) sont trop usées pour être identifiées, les autres donnent la période de fréquentation du site, entre le règne d'Auguste et celui de Valentinien Ier (364-375). Quelques pièces non identifiées sont datées du début du Ve siècle, fin de l'activité du sanctuaire[8]. Sa disparition semble être due à son abandon et son isolement, car aucune marque de destruction ou de réutilisation chrétienne n'est visible[9].

Des travaux de reboisement du secteur sont à l'origine de la redécouverte du site. Le déboisement de 1981 révéla la présence de tuiles romaines er de blocs de grès. Une prospection archéologique en 1986 confirma la présence de vestiges antiques. Des fouilles en 1987 et 1991 dégagèrent le sanctuaire, qui a été restauré en 1993 par la consolidation des murs vestigiels[3].

L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1992[1].

Références

Annexes

Bibliographie

  • Ariane Bourgeois, Jean Pujol et Jean-Pierre Séguret, « Le sanctuaire gallo-romain des Basiols à Saint-Beauzély (Aveyron) », Gallia, vol. 50, , p. 139-179 (lire en ligne)
  • Vivre en Rouergue-cahier archéologie aveyronnaise no 3 N°SPECIAL p. 32 et 33.

Articles connexes

Liens externes

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