Samogneux
Samogneux est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.
Samogneux | |
Le village. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Verdun |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Grand Verdun |
Maire Mandat |
Jean-Marie Addenet 2020-2026 |
Code postal | 55100 |
Code commune | 55468 |
Démographie | |
Population municipale |
97 hab. (2018 ) |
Densité | 16 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 15′ 20″ nord, 5° 20′ 20″ est |
Altitude | Min. 181 m Max. 318 m |
Superficie | 6,16 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Verdun (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Belleville-sur-Meuse |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Urbanisme
Typologie
Samogneux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Verdun, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 103 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (66,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (66,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (44,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (21,6 %), terres arables (19,4 %), prairies (14,2 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
— Castamonæ ecclesia, 962 (cart. de Saint-Vanne). — Septimum molum, Xe siècle (polypt. de Reims) ; 1049, 1060, 1061 (cart. de Saint-Vanne). — In Septimo loco, 1047 (cart. de Saint-Vanne). — Samongeia, 1049 (bulle de Léon IX). — Septimimium, XIIe siècle (Laurent de Liége). — Samougnueiz, 1228 (cart. de la cathédr.). — Samougnuez, 1228, 1229, 1262, 1264, 1267 (cart. de la cathédr.). — Samougnuel, 1232 (chap. de Verdun, lay. Haumont). — Samougnues, 1251 (cart. de la cathédr.). — Samougnueis, 1273 (cart. de la cathédr.). — A la maladrerie ensous Samognues, 1269 (cart. de la cathédr. p. 145). — Molendinum de Sammoignois, 1271 (nécrologe). — Septumacum, 1502 (lettres de l'emp. Maximilien Ier). — Samougneulx, Samogneum, 1642 (Mâchon). — Samognieux, 1681 (hôt. de ville de Verdun, 29. L. 30 bis) ; 1744 (hosp. Sainte-Catherine, B. 1). — Septimum-Niolum, 1738 (pouillé). — Saumogneux, 1738 (hosp. Sainte-Cather. B. 1). — Samoigneux, 1743 (proc.-verb. des cout.)[8].
Étymologie
La présence de la racine latine septimus, a, um dans le toponyme, à plusieurs époques du Moyen Âge (Septimum molum, Xe siècle, In Septimo loco, 1047, Septimimium, XIIe siècle), permet d'émettre les hypothèses suivantes :
- soit : localisation du village près d'une borne située à sept lieues romaines (15,6 km) de Verdun sur la voie antique en direction de Mouzon (Mosomagus) suivant la vallée de la Meuse (Samogneux est à 13,4 km de Verdun par la RD 964, mais l'itinéraire antique devait passer par Neuville, pouvant justifier la différence entre les deux valeurs),
- soit : origine du village dans l'implantation d'une villa gallo-romaine appartenant à un homme dénommé Septimus.
Histoire
- Le village de Samogneux a été le théâtre d'affrontements franco-allemands lors de la Première Guerre mondiale. En particulier lors des opérations dites de dégagement de Verdun de juin à engageant des régiments d'infanterie français parmi d'autres les 112e, 173e, 126e, 308e et 335e RI.
- Samogneux aurait dû être classée parmi les villages détruits. En effet, un arrêté de cessibilité a été pris le conformément à la décision du ministre des Régions Libérées du prescrivant le rachat, par l'Etat de la totalité du territoire. Le Bulletin Meusien publie régulièrement les actes de transfert amiable avec indication des indemnités allouées.
Toutefois, 55 lots seront remis en vente aux enchères par le service des domaines le .
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[11].
En 2018, la commune comptait 97 habitants[Note 3], en augmentation de 6,59 % par rapport à 2013 (Meuse : −3,51 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Économie
- Ancien relais de poste cité dans le dictionnaire géographique,historique et politique des Gaules et de la France (Desaint et Saillant, 1766), dans les Archives du comité des Recherches de l'Assemblée nationale constituante (1789-1791) et dans le dictionnaire des Postes aux Lettres du Royaume de France (1817). Il était tenu par M Thomas Nicolas en 1783. En 1843, Floquet Claude y était postillon.
- Deux moulins à eau sont mentionnés dans l'enquête de M. Illaire, Energie et subsistances. Enquêtes sur les moulins à blé (an II-1809).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Rémi, origine XVIIe siècle, reconstruite en 1930.
- Le monument aux morts de la guerre 1914-1918 à Samogneux. La sculpture de Gaston Broquet représente la terreur d'un jeune fantassin qui essaye de mettre son masque à gaz, d’où son nom : L’alerte aux gaz[14].
- La statue du « Père Barnabé » propriété initiale d'une association loi de 1901 et installée sur un terrain privé en vertu d'une convention sous seing privé du .
Personnalités liées à la commune
- Lucien Lantier (1879-1960) a décoré l'église[15] ;
- Gaston Thiébaut (1898-1982), homme politique ;
- Anne Blanchot, fille de Nicolas Blanchot de la Gravière, écuyer, conseiller du Roy, trésorier de France au bureau des finances de la généralité de Metz et d’Alsace, propriétaire du château de Samogneux, épouse à Samogneux le Nicolas Louis d’Estignol, chevalier, seigneur de Villeneuve, Sérignan et autres lieux, grand sénéchal de la ville et principauté de Sedan[16] ;
- Le colonel Driant y a installé son PC, d’où il écrit notamment à Maurice Barrès le [17] ;
- Henry Frémont (-). Journaliste, romancier, fondateur du journal Le Républicain et du Bulletin meusien. Il créa le personnage du « Père Barnabé » et raconta la vie de ce symbole du réfugié meusien dans le Bulletin meusien, puis il publia ses chroniques dans un recueil intitulé Réfugiés Meusiens. Les faits, gestes et dires du Père Barnabé de Samogneux[18] ;
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Félix Liénard, Dictionnaire topographique du département de la Meuse, 1872
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Le monument de Samogneux
- http://lecointemichel.free.fr/Lucien_Lantier.htm.
- Sources : « Chronique », Revue d’Ardenne et d’Argonne, , p. 94 (lire en ligne); Registre d’état civil de Samogneux (sur le site des archives départementales de la Meuse).
- Gaston Jollivet, Le Colonel Driant, librairie Delagrave, (lire en ligne), p. 159.
- Henri Frémont (préface de André Maginot ; dessins hors texte par L. Boutin), Réfugiés meusiens : les faits, gestes & dires du Père Barnabé de Samogneux, réfugié à Paris (1916-1918), Paris, Henri Frémont & fils, 134 p. (OCLC 43431689).