Salmacis sphaeroides

Description et caractéristiques

Ce sont des oursins réguliers : le test (coquille) est hémisphérique, protégé par de fines radioles (piquants), l'ensemble suivant une symétrie pentaradiaire (centrale d'ordre 5) reliant la bouche (péristome) située au centre de la face orale (inférieure) à l'anus (périprocte) situé à l'apex aboral (pôle supérieur).

C'est un oursin de taille moyenne (5-cm[2]), avec des radioles piquants) nombreuses mais très fines et relativement courtes (1-1,5 cm[2]). Sa couleur générale est ordinairement verte avec des radioles annelées de brun, violet ou vert et de blanc sur une base de vert[3] (parfois pâle), mais il peut arborer une large gamme de coloris, du blanc sale au marron en passant par le jaune. On le reconnaît surtout à ses radioles fines et distinctement annelées (généralement de marron rouille, mais aussi parfois de vert, de rouge, etc)[4].

Dans son environnement, cet oursin adopte un comportement « collecteur » : il utilise souvent les podia de sa face aborale pour récolter toutes sortes d'objets destinés à le dissimuler[4].

Habitat et répartition

Cet oursin habite les eaux tropicales de l'océan Indien et de l'Océanie, principalement en Asie du Sud-Est, de la Chine à l'Australie[2], et notamment en Indonésie et Mélanésie. On le rencontre facilement à faible profondeur, dans les herbiers ou les zones détritiques sublittorales, et jusqu'à une profondeur maximale de 90 m[2].

Écologie et comportement

Lovenia elongata est un oursin irrégulier (spatangoïde), proie courante de Salmacis sphaeroides.

Il se nourrit notamment d'algues, qu'il broute sur le substrat grâce à sa puissante mâchoire appelée « Lanterne d'Aristote ». À l'âge adulte, il est cependant aussi capable de prédater d'autres animaux, notamment des oursins fouisseurs comme Brissus latecarinatus et Lovenia elongata[5]. Il consomme aussi occasionnellement des bryophytes et des détritus organiques[2].

Cet oursin est parfois présent en aquarium récifal[4].

Systématique

Selon World Register of Marine Species (25 avril 2014)[6] :

  • sous-espèce Salmacis sphaeroides sphaeroides (Linnaeus, 1758)
  • sous-espèce Salmacis sphaeroides variegata Mortensen, 1942

Références taxinomiques

Bibliographie

  • (en) Heinke Schultz, Sea Urchins I : a guide to worldwide shallow water species, (ISBN 3-9809868-2-9).
  • (en) Makoto Tsuchiya, Moritaka Nishihira, Suree Poung-In, Surapon Choohabandit, « Feeding behavior of the urchin-eating urchin Salmacis sphaeroides », Galaxea, Journal of Coral Reef Studies, vol. 11, , p. 149-153 (lire en ligne).

Notes et références

  1. Roskov Y., Ower G., Orrell T., Nicolson D., Bailly N., Kirk P.M., Bourgoin T., DeWalt R.E., Decock W., van Nieukerken E.J., Penev L. (eds.) (2020). Species 2000 & ITIS Catalogue of Life, 2020-12-01. Digital resource at www.catalogueoflife.org. Species 2000: Naturalis, Leiden, the Netherlands. ISSN 2405-8858, consulté le 25 avril 2014
  2. (en) Aminur Rahman et al., « Embryonic, Larval, and Early Juvenile Development of the Tropical Sea Urchin, Salmacis sphaeroides (Echinodermata: Echinoidea) », The Scientific World Journal, (lire en ligne).
  3. (en) Heinke Schultz, Sea Urchins I : a guide to worldwide shallow water species, (ISBN 3-9809868-2-9).
  4. « Salmacis sphaeroides », sur Aquaportail.
  5. (en) Makoto Tsuchiya, Moritaka Nishihira, Suree Poung-In, Surapon Choohabandit, « Feeding behavior of the urchin-eating urchin Salmacis sphaeroides », Galaxea, Journal of Coral Reef Studies, vol. 11, , p. 149-153 (lire en ligne)
  6. World Register of Marine Species, consulté le 25 avril 2014
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