Salle du Jeu de paume de la Bouteille

La salle du Jeu de paume de la Bouteille, puis théâtre de Guénégaud, est une salle de spectacle parisienne disparue, anciennement située à l'angle de la Rue Jacques-Callot et de la rue Mazarine dans le 6e arrondissement où fut donnée, le , la première représentation publique de l'Académie d'opéra avec Pomone, opéra composé par Robert Cambert sur un livret de Pierre Perrin, consacrant la naissance de l'opéra français et où fut fondée, le la troupe de la Comédie-Française .

Plaque à l'angle de la rue Jacques-Callot et du no 42 de la rue Mazarine : « Ici s'élevait la salle du Jeu de paume de la Bouteille, où fut ouvert le premier Opéra de Paris le 16 mars 1671 ».
Localisation du Jeu de paume de la Bouteille sur le plan de Gomboust (1652).
Plan de l'emplacement présumé de la salle, près du passage du Pont-Neuf (1886).

Historique

Le , l'entrepreneur de spectacle Alexandre de Rieux, marquis de Sourdéac[1] et le financier Laurens de Bersac de Fondant, sieur de Champeron[2], louent pour cinq ans le Jeu de paume de la Bouteille, rue des Fossés de Nesle (actuelle rue Mazarine dans le 6e arrondissement de Paris), afin d'y installer l'Académie d'opéra dont Pierre Perrin, avec lequel ils se sont associés, a obtenu le privilège par lettre patente du [3].

Le , la première représentation publique de l'Académie d'opéra est donnée dans la salle du Jeu de Paume de la Bouteille avec Pomone, composé par Robert Cambert sur un livret de Pierre Perrin et considéré comme le premier opéra français. Sourdéac a créé la lourde machinerie qui a contribué au succès de la représentation. Jean-Baptiste Lully, auquel est transféré le privilège des représentations d'opéra, installant l'Académie royale de musique dans la salle du Jeu de paume de Bel-Air, la salle de la Bouteille est fermée le [3].

Après la mort de Molière, le , la salle du Palais-Royal est donnée à Lully et la troupe de Molière en est chassée. Fusionnant avec celle du Marais, ils louent ensemble, le , la salle du Jeu de paume de la Bouteille qu'ils achètent ensuite avec « theâtre, orquestre, machines, mouvemens, cordages, contre poids, peintures. » à Sourdéac et Chaperon ceux-ci devenant membres de la troupe obtenant ainsi un droit de vote dans les délibérations de la compagnie[1]. La nouvelle troupe reprend les représentations le [3]. En 1680, les comédiens de l'Hôtel de Bourgogne rejoignent la troupe et la nouvelle fusion donne naissance, le , à la troupe de la Comédie-Française. La salle du Jeu de paume de la Bouteille prend alors le nom de Théâtre de Guénégaud[4] où les Comédiens-Français resteront jusqu'en 1687, la proximité avec le récent Collège des Quatre-Nations les chassant une nouvelle fois[3].

Notes et références

  1. Biographie d'Alexandre de Rieux, marquis de Sourdéac, sur le site theatrales.uqam.ca, [lire en ligne]
  2. Biographie de Laurens de Bersac de Fondant, sieur de Champeron, sur le site theatrales.uqam.ca, [lire en ligne]
  3. Le Jeu de paume de la Bouteille sur le site theatrales.uqam.ca, [lire en ligne]
  4. Ou parfois, selon les auteurs, Hôtel de Guénégaud, sans lien aucun avec l'hôtel particulier du même nom situé dans le 3e arrondissement de Paris.
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