Rue Mazarine

La rue Mazarine est une voie située dans le quartier de la Monnaie du 6e arrondissement de Paris.

6e arrt
Rue Mazarine

La rue Mazarine en direction de l'Institut de France.
Situation
Arrondissement 6e
Quartier Monnaie
Début 3, rue de Seine
Fin 52, rue Dauphine et 2, rue de Buci
Morphologie
Longueur 414 m
Largeur 10 m
Historique
Création vers 1600
Ancien nom Rue des Buttes (?)
Rue des Fossés-de-Nesle (v. 1600)
Géocodification
Ville de Paris 6144
DGI 6228
Géolocalisation sur la carte : 6e arrondissement de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Situation et accès

La rue Mazarine est desservie par les lignes et à la station Odéon, ainsi que par les lignes de bus RATP 2427588687.

Origine du nom

Son nom vient du voisinage du collège des Quatre-Nations, aujourd'hui Institut de France, fondé par Jules Mazarin.

Historique

Cette voie est tracée sur l'emplacement du chemin de contrescarpe de l'enceinte de Philippe Auguste. C'est l'ancienne rue des Fossés-de-Nesle, longeant à l’extérieur l’enceinte de Philippe Auguste[1].

Elle est citée sous le nom de « rue de Nesle » dans un manuscrit de 1636.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

No 30 : à gauche, l'hôtel des Pompes, et à droite, les plaques commémoratives associées.
Vestiges de l'enceinte de Philippe Auguste dans les sous-sols du no 35.

C'est également rue Mazarine, dans le jeu de paume de Bergeron, que se réfugia le club des Cordeliers après avoir été chassé en 1792 du couvent dont il porte le nom.

La rue et les arts

En littérature

Dans La Rabouilleuse d'Honoré de Balzac, madame Bridau vient habiter dans cette rue en 1811 pour réduire son train de vie. Elle s'installe avec ses deux fils Joseph et Philippe chez madame Descoing, au dernier étage d’une maison, non loin de l'École des beaux-arts où Joseph fait ses études de peintre[6].

Dans Thérèse Raquin d'Émile Zola, madame Raquin achète une mercerie passage du Pont-Neuf. Il s'agit d'un passage couvert qui rejoint la rue Mazarine à la rue de Seine, comme le mentionne l'incipit[7].

En musique populaire

Une chanson de Doc Gynéco, issue de l'album Quality Street, porte le titre Rue Mazarine. « Ça c'est ma lettre à la fille de Saint-Germain / Y a trop d'histoires inventées à son sujet / Rue Mazarine je ne t'abandonnerai jamais. »

Les Ogres de Barback ont chanté la rue Mazarine dans Terrain Vague.

Dans les arts visuels

Amoureux aux oranges, rue Mazarine, est un cliché de Robert Doisneau représentant un homme embrassant une femme en passant derrière un marchand de fruits.

Notes et références

  1. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de Minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol.  [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117), p. 115.
  2. L'Annuaire de 1825[réf. incomplète].
  3. L'Annuaire de 1825[réf. incomplète].
  4. Patrick Hemmler, Énigmes, légendes et mystères du Vieux Paris, Gisserot, 2008 (ISBN 9782877478359), p. 98.
  5. Catalogue de la 27e Exposition d'Amiens de 1885, p. 2.
  6. La Rabouilleuse, Bibliothèque de la Pléiade, 1976, t. IV (ISBN 2070108627), p. 283.
  7. Thérèse Raquin, Hatier Poche, 2005, (ISBN 978-2-218-75067-0), p. 15.

Bibliographie

  • Philippe Béchu, De la paume à la presse : étude de topographie et d'histoire parisiennes. Recherches sur les immeubles des 57 rue de Seine et 62 rue Mazarine, leurs occupants et leurs familles, Fédération des sociétés historiques et archéologiques de Paris et de l'Île-de-France, 1998, 490 p.

Article connexe

Liens externes

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