Sainte-Rose (Laval)

Sainte-Rose est un quartier situé au nord de la Ville de Laval, au Québec. L'ancienne cité de Sainte-Rose devint une partie de la Ville de Laval, lors de sa fondation en 1965. C'est le quatrième quartier en importance pour son nombre d'habitants après Chomedey, Fabreville et Laval-des-Rapides. À une époque le territoire du village se confondait avec celui de la paroisse nommée en l’honneur de sainte Rose de Lima.

Pour les articles homonymes, voir Sainte-Rose.

Sainte-Rose

Église de Sainte-Rose-de-Lima
Administration
Pays Canada
Province Québec
Municipalité Laval
Statut Quartier
Fondateur Gilles Hocquart
Date de fondation 1740
Constitution 1965
Démographie
Population 35 176 hab. (2011)
Géographie
Localisation

    Il y a, au nord, le Vieux Sainte-Rose, traversé par le boulevard Sainte-Rose, et, au sud, les secteurs Champenois à l'ouest et Champfleury à l'est, séparé par le boulevard Curé-Labelle.

    Histoire

    Sainte-Rose fait partie de la première génération de villages à se développer sur le territoire de l'Île Jésus. La deuxième paroisse de l'île, elle est fondée en même temps que celle de Saint-Vincent-de-Paul, à cause de l'éloignement de l'église de Saint-François-de-Sales pour les résidents de Sainte-Rose. C'est en 1740 que Gilles Hocquart, intendant de la Nouvelle-France, décrète l'érection de ces deux paroisses. Le siège épiscopal étant vacant, les services religieux sont dispensés dans le presbytère construit en 1741, en attendant la construction de la première église en 1746. Quant à l'érection canonique, elle ne viendra qu'un siècle plus tard.

    La première église construite en bois de cèdre est érigée sur la terre de Julien Malboeuf, à environ 6,7 km au nord-est de l'église actuelle, sur le territoire de l'ancienne ville d'Auteuil. Une croix de chemin érigée en 1933, aujourd'hui disparue, rappelait l'emplacement de la première église.

    Quelques années après la construction de la première église, la négligence et le mauvais entretien de la bâtisse obligent son remplacement par une nouvelle construction. Une mésentente, entre Mgr Jean-Olivier Briand et les paroissiens, sur la localisation de cette deuxième église, provoque l'interruption de l'exercice du culte entre 1768 et 1780.

    Maison du bedeau, 218, boul. Ste-Rose

    Un accord étant finalement intervenu entre les opposants, la construction d'une deuxième église à l'emplacement choisi par l'évêque est décidée en 1780 et se réalisera en 1788 sur des terrains cédés par Charles-Michel et Jacques-Joseph-François Filiatrault; l'église sera achevée 24 ans plus tard. Cette deuxième église est démolie en 1857, et l'on utilise alors sa pierre à la construction de la nouvelle maison du bedeau ainsi qu'à la remise à neuf du charnier et de la clôture du cimetière.

    Devenue trop petite avec les années, cette église sera remplacée par une troisième église construite en 1856, sur le même site que la précédente.

    Au tournant du XIXe siècle, Sainte-Rose devient un lieu prisé par les vacanciers. Le « Sainte-Rose Boating Club » voit ainsi le jour en 1889, près de l'actuelle usine de filtration d'eau, sur la rue Hotte[1]. Ainsi la vie économique du village se tourne vers le tourisme en raison des investissements de commerçants Montréalais. L'économie se diversifie vers 1950, lorsque des motels et des concessionnaires automobiles font leur apparition sur le boulevard Curé-Labelle.

    La présence des deux ponts — Porteous (1832-1852) à l'est et Plessis-Bélair (1857-1946) à l'ouest — explique en partie le développement caractéristique de Sainte-Rose. En effet, contrairement à d'autres villages, ce développement ne se réalise pas autour de l'église, mais selon deux secteurs d'activité l'un aux environs de la rue des Patriotes et du boulevard Sainte-Rose, l'autre autour du boulevard Sainte-Rose et du boulevard Curé-Labelle. Sainte-Rose est le village natal du célèbre curé Antoine Labelle (qui fut sous-ministre de la Colonisation dans le gouvernement du premier ministre Honoré Mercier), celui du peintre Marc-Aurèle Fortin et de l'abbé Joseph-Urgel Demers. Ce dernier ayant publié un nombre important des archives de la paroisse[2].

    Organisation municipale

    Carte postale du boulevard Sainte-Rose

    En 1858, le village de Sainte-Rose se détache de la municipalité de Sainte-Rose-de-Lima pour former une municipalité distincte. En 1915, c'est la partie ouest de la paroisse Sainte-Rose qui se détache pour former la paroisse Sainte-Rose-Ouest.

    En 1918, le village de Sainte-Rose obtient le statut de ville. En 1930, la partie ouest de la paroisse Sainte-Rose-Ouest devient la municipalité de village de Plage-Laval. À cette époque, Sainte-Rose connaît une importante crise économique et une baisse de sa population qui ne se corrigera qu'au début des années 1940.

    Le résidu de la municipalité de paroisse de Sainte-Rose-de-Lima prend en 1950 le nom de Sainte-Rose-Est qui deviendra en 1961 la ville d'Auteuil. Quant à la paroisse de Sainte-Rose-Ouest, elle devient la ville de Fabreville en 1957.

    Enfin en 1960, la ville de Sainte-Rose annexe deux parties de la ville de Fabreville et une partie du territoire de la municipalité de Paroisse de Sainte-Rose-Est; et elle devient cité en 1964, avant d'être fusionnée à la ville de Laval l'année suivante.

    Démographie

    La population du quartier Sainte-Rose est de 35 176 personnes en 2011, une augmentation de 13,17% depuis 2006, soit la plus grande augmentation de tout le territoire lavallois ce qui entraine par la même occasion une augmentation de l 'immigration. [3].

    Croissance de la population de Sainte-Rose
    1996 2001 2006 2011 2016 2021
    24 293 27 069 31 082 35 176

    Éducation

    La Commission scolaire de Laval administre les écoles francophones:

    • Écoles secondaire Curé-Antoine-Labelle
    • École primaire Demers[4]
    • École primaire Des Cardinaux[5]
    • École primaire Du Parc[6]
    • École primaire L’Envolée[7]
    • École primaire L’Aquarelle[8]
    • École primaire Villemaire[9]
    • École primaire Le Baluchon (école alternative)[10]

    La Commission scolaire Sir Wilfrid Laurier administre les écoles anglophones. L'Académie Junior Laval et l'Académie Senior Laval (en) servent a toutes parties de Laval.

    Transport

    Plusieurs lignes d'autobus de la Société de transport de Laval relient Sainte-Rose aux stations de métro ou aux autres quartiers de Laval. En voici une brève liste:

    37 - Métro Cartier / Parc Industriel Centre

    63 - Métro Cartier / Boulevard des Rossignols

    65 - Métro Montmorency / Boulevard des Oiseaux

    73 - Métro Cartier / Boulevard Sainte-Rose

    76 - Métro Montmorency / Boulevard Sainte-Rose

    151 - Métro Côte-Vertu / Boulevard Curé-Labelle

    Population

    Le secteur de Sainte-Rose possède une population dont la multi ethnie est prononcée avec le quart de la communauté qui ne sont pas nés au Canada et viennent de d'autres pays comme l'Algérie, Haïti, le Maroc, le Liban, etc. Cette diversité est le plus prononcée dans le secteur de Champenois.

    Images

    Notes et références

    1. Bibliothèque et Archives Nationales du Québec
    2. « BAnQ numérique », sur numerique.banq.qc.ca (consulté le )
    3. « Statistiques et profil économique », sur laval.ca (consulté le )
    4. "Demers." Commission scolaire de Laval. Consulté le 24 septembre 2017.
    5. "Des Cardinaux." Commission scolaire de Laval. Consulté le 24 septembre 2017.
    6. "Du Parc." Commission scolaire de Laval. Consulté le 24 septembre 2017.
    7. "L’Envolée." Commission scolaire de Laval. Consulté le 24 septembre 2017.
    8. "L’Aquarelle." Commission scolaire de Laval. Consulté le 24 septembre 2017.
    9. "Villemaire." Commission scolaire de Laval. Consulté le 24 septembre 2017.
    10. "Le Baluchon (école alternative)." Commission scolaire de Laval. Consulté le 24 septembre 2017.

    Voir aussi

    Site web consacré au village de Sainte-Rose comprenant un historique et de nombreuses photographies: http://www.sainte-rose.ca/

    Articles connexes

    • Portail de la Nouvelle-France
    • Portail de Laval
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.