Sainte-Colombe (Rhône)
Sainte-Colombe[Note 1] est une commune française située dans le département du Rhône en région Auvergne-Rhône-Alpes.
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Sainte-Colombe-lès-Vienne redirige ici.
Sainte-Colombe | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Rhône |
Arrondissement | Lyon |
Intercommunalité | Vienne Condrieu Agglomération |
Maire Mandat |
Marc Deleigue 2020-2026 |
Code postal | 69560 |
Code commune | 69189 |
Démographie | |
Gentilé | Colombins, colombines |
Population municipale |
1 886 hab. (2018 ) |
Densité | 1 179 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 31′ 34″ nord, 4° 52′ 03″ est |
Altitude | Min. 150 m Max. 308 m |
Superficie | 1,6 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Vienne (banlieue) |
Aire d'attraction | Lyon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Mornant |
Localisation | |
Liens | |
Site web | ste-colombe.fr |
Géographie
Sainte-Colombe est située à 30 km au sud de Lyon, sur la rive droite du Rhône, en face de la ville de Vienne (Isère). Relevant de l'aire urbaine de Vienne et de son unité urbaine, Sainte-Colombe fait partie depuis le de la communauté d'agglomération Vienne Condrieu Agglomération.
Communes limitrophes
Saint-Romain-en-Gal | ||||
N | Vienne (Isère) | |||
O Sainte-Colombe E | ||||
S | ||||
Saint-Cyr-sur-le-Rhône |
Urbanisme
Typologie
Sainte-Colombe est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Vienne, une agglomération inter-départementale regroupant 25 communes[4] et 95 276 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (36,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (36,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (28,2 %), forêts (22,5 %), zones agricoles hétérogènes (19,2 %), terres arables (17,1 %), eaux continentales[Note 4] (6,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,1 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Histoire
Antiquité
Dans l'Antiquité, la ville de Vienna Allobrogum s'étend de part et d'autre du Rhône. La commune de Sainte-Colombe, en rive droite (côté ouest) abrite un riche patrimoine gallo-romain - qui se prolonge au nord sur Saint-Romain-en-Gal[11] après un espace vide de quelques hectares[12].
Lors de travaux menés d' à est mis au jour un site de 7 000 m2, comprenant des espaces publics, des maisons luxueuses, des boutiques d'artisans et des entrepôts de marchandises, correspondant à une ancienne place de marché de 4 500 m2 avec une fontaine monumentale en son centre. Un premier incendie aurait contraint les habitants à quitter les lieux en l'an 69. Abandonné au IIIe siècle, le site est victime d'un second incendie et transformé en un grenier à grains surélevé, devenant par la suite une nécropole au Haut Moyen Âge avec une soixantaine de sépultures[13],[14].
Ce site, bordé par la voie de la Narbonnaise (édifiée par Agrippa vers 10 avant J-C) et le Rhône, est dans le prolongement du pont sud édifié à la période flavienne et se trouve sur la rive droite du fleuve, alors que la colonie fondée par les romains est située sur l'autre rive. Il est à une trentaine de kilomètres de Lyon.
Le premier îlot est réservé aux espaces publics et commerciaux allant de la période d'Auguste (10-15 après J-C) au début du Moyen Âge et comportant un vaste horreum donnant sur les quais du Rhône. Au Ier siècle cet espace est considérablement agrandi par des boutiques de denrées alimentaires et ateliers du travail du métal; ce lieu de 2 500 m2 est doté d'un bassin d'agrément avec une fontaine monumentale et des groupes de statues, bordé de basiliques revêtues de marbre à deux nefs soutenues par de forts piliers.
De Claude à Néron, sont construites la place du marché et la maison des Bacchantes; au IIe siècle, la maison de Thalie et le grand édifice public. L'ensemble est complété par un réseau hydraulique complexe. Les appartements au-dessus des boutiques étaient dotés d'eau courante.
Le site est déserté dès la première moitié du IIIe siècle. De cette époque, reste du mobilier, vestige de l'atelier d'un faux-monnayeur établi dans les ruines de la Maison des Bacchantes. Le complexe monumental est abandonné au IVe siècle. La dernière trace d'occupation des lieux demeure une nécropole tardive regroupant une quarantaine de sépultures.
XVIIIe siècle
Au cours de la Révolution française, la commune porte temporairement le nom de Colombe-lès-Vienne[15].
Héraldique
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Les armes de Sainte-Colombe se blasonnent ainsi : « Écartelé d'argent et d'azur ; sur le tout de sinople à la colombe d'argent volant vers senestre tenant dans son bec un rameau d'or. » |
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Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[17].
En 2018, la commune comptait 1 886 habitants[Note 5], en augmentation de 0,96 % par rapport à 2013 (Rhône : +4,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Lieux et monuments
- La Maison de Thalie, domus édifiée au cours du IIe siècle de notre ère, se développe sur 1 200 m2 avec trois jardins comportant bassins et fontaines en marbre. De nombreuses mosaïques recouvrent les sols des différentes pièces, ainsi qu'un pavage de marqueterie de marbres de différentes couleurs provenant du monde méditerranéen.
- La Maison des Bacchantes, villa du Ier siècle, détruite par un incendie au début du IIIe siècle, composée d'une trentaine de pièces toutes richement décorées couvrant une superficie de 900 m2. L'ensemble de mosaïques date de la période flavienne.
- La tour des Valois, bâtie en 1343, est inscrite aux monuments historiques depuis 1919[19].
- L'ancien couvent des franciscains, également nommés cordeliers[20], est rénové entre 1663 et 1681. En demeurent aujourd’hui l’église et le cloître.
- La passerelle : ce pont sur le Rhône, construit par les frères Seguin et ouvert à la circulation le , relie Sainte-Colombe à Vienne.
Personnalités liées à la commune
- Victor Faugier (1801-1867), ancien maire de Vienne et ancien député de l'Isère y est né.
- Gilles Delaigue (né en 1949), ancien international français de rugby à XV et père de Yann Delaigue y est né.
- Alain Decortes (né en 1952), auteur de romans policiers, y est né.
- Didier Christophe (né en 1956), ancien footballeur international français, devenu entraîneur, y est né.
Notes et références
Notes
- Notes sur la démographie
- Dite aussi non officiellement « Sainte-Colombe-lès-Vienne ».
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Vienne », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Lyon », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- [Helly et al. 1986] Benoît Helly, Anne Le Bot-Helly et Bernard Liou, « Un dépôt d'amphores Dressel 20 à inscriptions peintes découvert à Sainte-Colombe (Rhône) », Archaeonautica, no 6, , p. 121-145 (lire en ligne [sur persee]).
- [Savay-Guerraz & Prisset 1992] Hugues Savay-Guerraz et Jean-Luc Prisset, « Le portique de Saint-Romain-en-Gal (Rhône) et son contexte. État des recherches », Revue archéologique de Narbonnaise « 25 », , p. 105-124 (lire en ligne [sur persee], consulté le ), p. 105.
- Marie-Sarah Bouleau, « Les trésors enfouis de la "petite Pompéi" du Rhône », sur lefigaro.fr, Le Figaro, (consulté le ), p. 12.
- « Un site archéologique exceptionnel à Sainte-Colombe, le Bourg (Rhône) », sur Archeodunum, (consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Eric Tasset, Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne, , 741 p. (ISBN 2-911148-66-5), p. 715.
- Nicolas Chorier, Recherches sur les antiquités de la ville de Vienne, (lire en ligne)
Annexes
Sources Bibliographiques
- E. F, « Sainte-Colombe, la petite Pompéi du Rhône », Archéologia, n°558, , p. 14-15.
- Benjamin Clément, responsable d'opérations à Archeodunum, et David Baldassari, Archeodunum, Sainte-Colombe, une mini-Pompéi des bords du Rhône, dans Archéologia, n° 564 , , p. 34-43.
- B. Helly, Vienne antique (Sainte-Colombe - Saint-Romain-en-Gal - Vienne), Guides archéologique de la France, 2017
- J. P. Jospin (dir), Les Allobroges. Gaulois et Romains du Rhône aux Alpes, de l'indépendance à la période romaine (IVe siècle avant J-C - IIe siècle après J-C), musée Dauphinois/Gollion éditions, 2002.
- Adjadj. F., R. Lauxerois, Carte archéologique de la Gaule, Vienne 38/3, 2013, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.
Articles connexes
Liens externes
- « Sainte-Colombe » sur le site de l'Insee
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