Sainte-Anne-de-la-Pérade

Sainte-Anne-de-la-Pérade est une municipalité du Québec (Canada) située dans la municipalité régionale de comté des Chenaux et dans la région administrative de la Mauricie, sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent[1]. La ville est située près de l'embouchure de la rivière Sainte-Anne, le long du Chemin du Roy qui relie Montréal et Québec. Il s'agit d'un segment historique de la Route 138 et de la rue Sainte-Anne qui longe toute la Rive-Nord du fleuve Saint-Laurent.

Pour les articles homonymes, voir Sainte-Anne.

Sainte-Anne-de-la-Pérade

Église de Sainte-Anne-de-la-Pérade.
Administration
Pays Canada
Province Québec
Région Mauricie
Subdivision régionale Les Chenaux
Statut municipal Municipalité
Maire
Mandat
Diane Aubut
2017-2021
Code postal G0X 2J0
Constitution
Démographie
Gentilé Péradien, ienne
Population 2 019 hab. ()
Densité 16 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 35′ 00″ nord, 72° 12′ 00″ ouest
Superficie 12 950 ha = 129,5 km2
Divers
Fuseau horaire Heure de l'Est
Code géographique 2437205
Localisation
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Sainte-Anne-de-la-Pérade
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Sainte-Anne-de-la-Pérade
Géolocalisation sur la carte : Mauricie
Sainte-Anne-de-la-Pérade
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Sainte-Anne-de-la-Pérade
Liens
Site web www.steannedelaperade.com

    Sainte-Anne-de-la-Pérade est la capitale mondiale de la pêche au poulamon. La saison de pêche au poulamon, dure généralement de la fin décembre à la fin-février. À chaque hiver, des milliers de touristes viennent à Sainte-Anne pour vivre l'expérience de pêcher sur glace. Un village temporaire constitué de cabanes de pêcheurs, est construit sur les eaux glacées de la rivière Sainte-Anne qui traverse la ville[2],[3].

    La pièce maîtresse de la municipalité est l'église Sainte-Anne-de-la-Pérade, une église catholique près des rives de la rivière Sainte-Anne, sur le modèle de la basilique Notre-Dame de Montréal[4].

    Géographie

    Municipalités limitrophes

    Histoire

    Les origines de cette localité remontent à la fin de l’année 1666, ou tout début de l’année 1667, avec la concession de la seigneurie de Sainte-Anne (ou de l’île Sainte-Anne) par l’intendant Jean Talon à Michel Gamelin. L'acte de concession est disparu, mais le titre est clairement mentionné dans l’acte de vente du  : «audit vendeur [Michel Gamelin] appartenant par concession qui lui en a été donnée par Messrs Jean Talon». La date de concession n’est pas connue, mais la première concession par Gamelin au titre de seigneur date du . C'est le début du peuplement permanent, c'est l'année retenue depuis les années 1940 comme année de fondation de la localité[5]. Des festivités marquant les 350 ans ont eu lieu en 2017. Cette seigneurie mesurait une demi-lieue de front sur une lieue de profondeur, et comprenait l’île Saint-Ignace et l’île Sainte-Marguerite.

    Le , la seigneurie de Sainte-Anne a été vendue par Michel Gamelin à Edmond de Suève et Thomas de Lanouguère (Lanaudière), devant le notaire Duquet à Québec.

    Le , l'intendant Jean Talon concède une superficie supplémentaire à Edmond de Suève et Thomas Tarieu de Lanouguère (ou Lanaudière), de sorte que la seigneurie mesurera dorénavant 1,5 lieue (4,8 km) de front sur la même profondeur d'une lieue (3,2 km). Une augmentation de 3 lieues fut donnée à Marguerite Denis, veuve de Thomas Tarieu, par le Gouverneur Frontenac et l'intendant Champigny, le . Les îles en face furent ajoutées à la seigneurie le , et confirmées le . Le , l'ordre fut réfuté et les îles furent données à Pierre-Thomas Tarieu de la Pérade, fils de Thomas Tarieu qui était marié à Madeleine de Verchères, héroïne canadienne qui, à 14 ans, avait défendu avec bravoure le fort de ses parents contre les Iroquois. Suivant une autre augmentation de territoire en à Pierre-Thomas Tarieu, le nom de Sainte-Anne-de-la-Pérade fut donné en son honneur[6].

    La paroisse catholique commence dès 1667 avec l'établissement des premiers colons. Une chapelle est sans doute aménagée dans une des maisons du lieu. Vers 1671 est construite la première église. Le plus vieil acte des registres paroissiaux conservés date de 1679. Il est possible qu'ils aient été ouverts dès 1667[7]. Il faudra attendre l'année 1693 pour que la paroisse puisse subvenir entièrement aux besoins d'un curé qui pourra alors y résider en permanence. L'érection canonique de la paroisse date du .

    En 1820, le bureau de poste ouvre. En 1845, la paroisse municipale est établie, et abolie deux ans plus tard lors d'une restructuration des municipalités provinciales, et est rétablie en 1855. En 1912, le village est séparé de la paroisse municipale et fut incorporé comme village municipal de la Pérade[6].

    Le 24 juillet 1967, vers 11 H 30, le général de Gaulle, lors de son voyage au Québec qui avait commencé le 23 juillet et qui se terminera le 26 juillet avec son départ par avion de Montréal -Dorval, arrive sur place, en ayant emprunté déjà une partie du Chemin du Roy, première route créée vers 1660, route qu'il suit lors du voyage qu'il a voulu faire entre la ville de Québec d'où il est parti le même jour vers 9 H 15 le matin et l'arrivée prévue à Montréal en soirée, vers 18H 45 . Il s'arrête dans la commune et prononce alors un petit discours d'une durée d'environ 7 minutes.

    En , le village et la paroisse municipale fusionnent pour créer la nouvelle municipalité de Sainte-Anne-de-la-Pérade.

    Démographie

    Évolution démographique
    1996 2001 2006 2011 2016
    2 1811 9141 8892 0722 019

    Logements privés occupés par les résidents permanents (en 2011) : 954 (sur un total de 1019 logements).

    Langue maternelle en 2011:

    • Le français comme langue maternelle : 94,1 %
    • L'anglais comme langue maternelle : 1,0 %
    • Maitrisant l'anglais et le français : 400 habitants ou 19,3%.

    Note: En 2011, l'âge médian de la population était de 51,1 ans[10].

    Administration

    Faisant partie à l'origine du comté de Champlain, Sainte-Anne-de-la-Pérade est incorporée à la municipalité régionale de comté de Francheville en 1982. En 2002, elle est incluse dans la municipalité régionale de comté des Chenaux à la suite de la création de la nouvelle ville de Trois-Rivières et la dissolution de la MRC de Francheville[11].

    Les élections municipales se font en bloc pour le maire et les six conseillers[12].

    Sainte-Anne-de-la-Pérade
    Maires depuis 2005
    Élection Maire Qualité Résultat
    2005 Gilles Devault Voir
    2009 Yvon Lafond Voir
    2013 Diane Aubut Voir
    2017 Voir
    Élection partielle en italique
    Depuis 2005, les élections sont simultanées dans toutes les municipalités québécoises

    Culture

    Gastronomie

    Les fromages Le Ste-Anne et Le baluchon sont fabriqués par la fromagerie FX Pichet de Sainte-Anne-de-la-Pérade. Le Ste-Anne, fromage à pâte molle fait de lait de vache biologique a un goût d'olives, de crème et de beurre.

    Les boissons du Roy sont également un produit local créé par la Ferme Tournesol de Sainte-Anne-de-la-Pérade. Ces boissons alcoolisées sont faites à partir de petits fruits des champs tel que les fraises, bleuets, framboises et petites baies.

    Attraits

    Panneau d'interprétation portant sur le tourisme à Sainte-Anne-de-la-Pérade, placé devant l'église.

    Pêche aux petits poissons des chenaux

    Les Attikameks pratiquaient la pêche aux petits poissons des chenaux bien avant l'arrivée des Européens en terre d'Amérique. L'histoire récente de cette pêche date de . À Sainte-Anne-de-la-Pérade, les petits poissons des chenaux sont redécouverts par hasard dans la rivière Sainte-Anne.

    La pêche sur glace au poulamon atlantique (familièrement désigné "petit poisson des chenaux") fait la renommée mondiale de Sainte-Anne-de-la-Pérade. Entre Noël et la mi-février, la rivière Sainte-Anne devient un village de cabanes au cœur même du village de Sainte-Anne-de-la-Pérade.

    Le village se trouve sur le Chemin du Roy, la Route 138, la plus vieille route d'Amérique du Nord, route très touristique de Montréal à Québec.

    L'église, construite entre 1855 et 1869, s'inspire de l'architecture gothique ; ses plans sont adaptés à partir de la basilique Notre-Dame de Montréal. Les doubles clochers culminent à 33 mètres. Elle contient une statue de sainte Anne, réalisée par le Belge Mathias Zen, et achetée en 1885. Elle est dotée d'un orgue Casavant inauguré par Bernard Piché, organiste à la cathédrale de Trois Rivières, le . La crypte de l'église est également accessible au public, depuis 2010, de la fin juin à la mi-août. C'est un des rares lieux d'inhumation Ad sanctos ouvert aux visites guidées et à son interprétation au Canada.

    Le Domaine seigneurial Sainte-Anne présente l'histoire de trois personnages historiques célèbres ayant habité les lieux, soit Madeleine de Verchères, Elizabeth Hale et Honoré Mercier. L'histoire de la seigneurie de Sainte-Anne ainsi que son Domaine est également vue à travers l'exposition permanente. Le site est ouvert de la mi-juin à la fête du travail.

    La maison Gouin fut construite vers 1672 par Michel Feulion. Mathurin Gouin et sa famille, établis à Sainte-Anne-de-la-Pérade depuis , y habitaient en . «La maison… sert en quelque sorte de manoir seigneurial, de presbytère et d’étude de notaire». (Jacques GOUIN, La famille Gouin en Amérique, s.l., Éditions du Bien Public, coll. «Nos vieilles familles», cahier no 6, 1979, 43 p.)

    Maison de Mme Lanaudière, vers 1922
    Maison Gouin
    Maison près de Sainte-Anne-de-la-Pérade

    Notes et références

    1. Gouvernement du Québec, « Sainte-Anne-de-la-Pérade », Répertoire des municipalités, sur Ministère des Affaires municipales et de l'Habitation date=10 janvier 2011
    2. « Sainte-Anne-de-la-Pérade (Municipalité) », Commission de toponymie du Québec (consulté le )
    3. « La Région en bref », Tourisme Sainte-Anne-de-la-Pérade (Quebecweb.com) (consulté le )
    4. « L'Eglise - La Pérade.com - Portail Web coulée Ste-Anne-de-la-Pérade », Laperade.com (consulté le )
    5. Raymond Douville, Les premiers seigneurs et colons de Sainte-Anne-de-la-Pérade, 1667-1681, Trois-Rivières, Éditions du Bien public, 1946.
    6. « Seigneurie de Sainte-Anne-de-la-Pérade », Commission de toponymie du Québec (consulté le )
    7. L'état de cette page des registres paroissiens sur lequel est inscrit l'acte de 1679 laisse à croire que les registres se sont ouverts bien avant 1679. À titre de comparaison, les registres de la paroisse de Champlain s'ouvrent en 1664 ou 1665, mais ils sont perdus jusqu'en 1679. Un extrait, annexé à un contrat notarié, prouve l'existence d'un registre avant 1679 dans le cas de Champlain. Il en est sans doute ainsi pour Sainte-Anne.
    8. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2006 - Sainte-Anne-de-la-Pérade, MÉ » (consulté le )
    9. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Sainte-Anne-de-la-Pérade, MÉ » (consulté le )
    10. Recensement de Sainte-Anne-de-la-Pérade
    11. Toponymie : Sainte-Anne-de-la-Pérade
    12. « Liste des municipalités divisées en districts électoraux », sur DGEQ (consulté en )

    Annexes

    Articles connexes

    Bibliographie

    • Répertoire des mariages – Sainte-Anne-de-la-Pérade 1684-1900, par Dominique Campagna, 162 pages.

    Liens externes

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