Wulfram de Sens
Wulfram de Sens ou Wulfram de Fontenelle ou Saint Wulfran (ou Vulfran, Vulphran, Vuilfran, Wolfran, Wulfrann, Wulfram[1], en latin : Wulframnus), né vers 640 à Milly-la-Forêt, et mort à l'abbaye de Saint-Wandrille de Fontenelle près de Rouen en 703, 720 ou 740[Note 1],[2]), fut l'un des premiers à évangéliser la Frise.
Vulfran de Sens (Saint Wulfran) | ||||||||
Statue de Saint Vulfran (église de Grantham, Lincolnshire). | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Nom de naissance | Wulfran | |||||||
Naissance | VIIe siècle (~647) probablement Milly-la-Forêt[1] |
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Ordre religieux | Ordre de Saint-Benoît | |||||||
Décès | 20 mars 720 ou 740[1],[Note 1], peut-être 703 Abbaye Saint-Wandrille de Fontenelle (Haute-Normandie) |
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Évêque de l’Église catholique | ||||||||
28e évêque de Sens | ||||||||
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Saint Wulfran de Sens | |
Buste-reliquaire de saint Wulfran, Église Saint-Vulfran d'Abbeville. | |
Saint | |
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Ordre religieux | Ordre de Saint-Benoît |
Vénéré par | catholiques et anglicans |
Fête | 20 mars 15 octobre (translation de ses reliques) |
Attributs | en évêque, baptisant un enfant (le fils du roi Radbod) ; clerc avec un prince ; clerc débarquant avec des moines et baptisant un prince. |
Saint patron | Abbeville, Grantham |
Il est fêté le 20 mars.
Biographie
Fils de Nutbert, officier de l'armée[1] de Dagobert Ier puis Clovis II, il naît à Maurilly, maintenant Milly-la-Forêt[1].
Il est nommé archevêque de Sens en 690. Mais il ne gouverne son diocèse qu'un peu plus de deux ans. Confiant alors le soin de l'évêché à Geric, il fait ensuite retraite à l'abbaye Saint-Wandrille où il prend l'habit religieux, puis part se consacrer à la conversion de la Frise (Pays-Bas) où il se rend avec quelques moines columbanians. Il y convertit de nombreuses personnes, dont le fils du roi Radbod[1].
Rentré cinq ans plus tard, il se démet de ses fonctions épiscopales et vit en simple religieux à Saint-Wandrille. Il retourne plusieurs fois en Frise. Il finit ses jours à Saint-Wandrille. Wulfran meurt un 20 mars, en 720 selon Mabillon ou en 740 selon la chronique d'Odilon[1].
Il lègue la terre de Maurilly à l'abbaye Saint-Wandrille de Fontenelle[1].
Reliques
Il est d'abord inhumé dans la chapelle Saint-Paul de l'abbaye. En 1058 il est translaté en grande pompe dans l'église principale de Saint-Wandrille.
Au début du XIIe siècle sa dépouille est translatée de nouveau, cette fois à l'église Notre-Dame d'Abbeville dont la dédication lui est attribuée à cette occasion (l'église devint église Saint-Vulfran)[1]. Cette translation à Abbeville est commémorée le .
Abbeville a pu conserver ses reliques après la Révolution française[3].
Il est également question d'une translation à Rouen en 1062[3].
Vers le temps de la translation soit à Abbeville soit à Rouen, un de ses bras est convoyé comme relique à l'abbaye de Crowland dans le Lincolnshire, peut-être à la demande de l'abbé Ingulph († 1109), précédemment moine à Saint-Wandrille.
En 1641, l'église de Sens reçoit quelques vertèbres[1].
Sa vie est écrite onze ans après sa mort par le moine Jonas de Fontenelle[3].
Saint Wulfram est représenté baptisant soit un roi, soit le fils du roi Radbod.
Il est commémoré le 20 mars selon le Martyrologe romain[2].
Cantique
To the ship's bow he ascended,
By his choristers attended,
Round him were the tapers lighted,
And the sacred incense rose.
On the bow stood Bishop Sigurd,
In his robes as one transfigured,
And the Crucifix he planted
The Saga of King Olaf de Longfellow
Lieux consacrés
Des églises lui sont consacrées à:
- Grantham (Lincolnshire, Angleterre),
- Ovingdean (en) (Sussex, Angleterre),
- Abbeville (Somme, France),
- Butot (Seine-Maritime, France)[4]. Autres lieux :
- Croix de Saint Wulfran à Villemaréchal (Seine-et-Marne) où il est encore fêté annuellement[5].
- Fontaine à son nom, dans les bois de Courtmoulin (Eure), lieu de dévotion pour les maladies de la peau et des yeux, régulièrement ornée d'ex-voto, recensée à l'inventaire général du patrimoine culturel.
Notes et références
- Notes
- Selon Mabillon, Wulfran meurt en 720, mais en 740 selon la chronique d'Odilon.
- Références
- Cornat 1855, p. 11-12.
- Nominis : Saint Wulfran
- Alban Butler, abbé Jean-François Godescard, Vies des Saints, tome 3, L. Lefort, Lille, 1855. Page 57, note de bas de page.
- Église saint-Wulfran à Butot.
- Croix de Saint Wulfran à Villemaréchal
Voir aussi
Bibliographie
- (en) Malcolm G. Knapp, St. Wulfram's Parish Church, Grantham, 1999
- (en) P. Muskett, St. Wulfram's Grantham Plan, A leaflet guide to St. Wulfram's church building in Grantham, c. 1980
- (en) Michael Pointer, The Glory of Grantham, 1978 (ISBN 0-906338-06-9)
- (en) J.O. Thorne, Chambers Biographical Dictionary, 1969 SBN 550-16001-9
- Jean-Charles Volkmann, Bien connaître les généalogies des rois de France, Éditions Gisserot, , 127 p. (ISBN 978-2-87747-208-1)
- Jean Laporte, « Inventio et miracula sancti Vulfranni », dans Mélanges, 14e série, Société d’Histoire de Normandie, Rouen-Paris, 1938, pp. 8-83.
- Abbé Cornat, Notice sur les archevêques de Sens et les evêques d'Auxerre, , 115 p. (présentation en ligne)
Liens externes
- (en) Catholic Forum/ Saints sur saints.sqpn.com
- (en) Catholic Encyclopedia: St. Wulfram sur newadvent.org
- (de) Johannes Madey, « Wulfram » dans Biographisch-Bibliographisches Kirchenlexikon (BBKL), vol. 17, Herzberg, (ISBN 3-88309-080-8), col. 1574–1576
- (fr) Le Saint, la collégiale sur saintvulfran.fr
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