Saint-Siméon-de-Bressieux

Saint-Siméon-de-Bressieux est une commune française située dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Saint-Siméon-de-Bressieux

La mairie.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Vienne
Intercommunalité Communauté de communes Bièvre Isère
Maire
Mandat
Éric Savignon
2020-2026
Code postal 38870
Code commune 38457
Démographie
Gentilé Saint-Siméonais
Population
municipale
2 888 hab. (2018 )
Densité 154 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 19′ 45″ nord, 5° 15′ 44″ est
Altitude 378 m
Min. 337 m
Max. 627 m
Superficie 18,79 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Saint-Siméon-de-Bressieux
(ville isolée)
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de la Bièvre
Législatives Septième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Saint-Siméon-de-Bressieux
Géolocalisation sur la carte : Isère
Saint-Siméon-de-Bressieux
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Siméon-de-Bressieux
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Siméon-de-Bressieux
Liens
Site web www.st-simeon-de-bressieux.fr

    Ses habitants sont les Saint-Siméonais.

    Toponymie

    "Sancti-Symeon-Styllite" au XIVe siècle, fut le premier nom donné au bourg, sans doute attribué par l'église puis le prieuré[1].

    Géographie

    Le village de Saint-Siméon-de-Bressieux est situé dans la vallée de Bièvre Valloire à 39,5 kilomètres au nord-ouest de Grenoble, à 53,1 kilomètres au nord-est de Valence et à 58,2 kilomètres au sud-est de Lyon[2]. Le territoire de la commune est implanté sur le talus septentrional du plateau boisé de Chambaran. Sa limite nord, matérialisée par la route départementale D 519, longe les basses terres de la plaine de Bièvre. On accède au bourg par le nord ou le sud en empruntant la D 71, reliant La Côte-Saint-André à Saint-Marcellin via Roybon, tandis que la D 130 traverse la commune d'est en ouest depuis Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs et forme la Grande Rue dans la partie la plus dense du bourg.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Saint Siméon de Bressieux
    Sardieu La Côte Saint André Brézins
    Châtenay Bressieux
    Marnans Saint-Pierre-de-Bressieux

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Siméon-de-Bressieux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Siméon-de-Bressieux, une unité urbaine monocommunale[6] de 2 887 habitants en 2017, constituant une ville isolée[7],[8]. La commune est en outre hors attraction des villes[9],[10].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (75,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (37,4 %), terres arables (30,6 %), zones urbanisées (13,3 %), forêts (13,2 %), prairies (4,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,7 %)[11].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].

    Histoire

    La soierie Girodon

    La commune a longtemps été liée à l'activité de la soierie Girodon (1873-1934)[13]. L'usine Girodon fondée par Alphonse Girodon (1848-1909) en 1873, se compose de plusieurs bâtiments : L'usine avec les ateliers de tissage, le pensionnat en forme de "L" et de deux pavillons (ces derniers détruits en 1994). Le pensionnat pouvait accueillir jusqu'à une soixantaine de personnes. L'usine faisait travailler jusqu'à 972 ouvriers[14].

    Directeurs de l'usine[15]

    Annéenoms des directeurs
    Jusqu'en 1891Joseph Girodon
    1891-1910Joseph Billard
    1910-1926Joseph Lacua
    1931Francis Raquin
    1933Auguste Fanget

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    - mars 1989 Joseph Perroud   Instituteur
    mars 1989 août 2012[16] Gilles Perenon UMP  
    octobre 2012 En cours Éric Savignon UDI Fonctionnaire

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].

    En 2018, la commune comptait 2 888 habitants[Note 2], en augmentation de 2,3 % par rapport à 2013 (Isère : +2,28 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
    1 4521 8722 0962 2772 2852 2682 2212 1151 997
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    1 9981 9631 9752 1872 4092 4282 4072 3102 349
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    2 3112 1731 8671 7711 6691 4931 6381 7461 774
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
    1 8612 5272 6002 4372 4982 7102 7392 8082 887
    2018 - - - - - - - -
    2 888--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    L'étang des Essarts, dans l'Espace Naturel Sensible en Chambaran

    Lieux et monuments

    • L'ancienne usine-pensionnat des soieries Girodon, édifiée entre 1873 et 1875, est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du . Ensemble remarquable de l'architecture industrielle du XIXe siècle mêlant le verre, le métal, la brique de terre cuite et la terre crue. Le pensionnat qui hébergeait les ouvrières durant la semaine est en effet construit selon la technique du pisé dont l'emploi était courant dans la région à l'époque. Propriété privée, le site ne peut être visité actuellement. Il est néanmoins possible d'observer une grande partie cette infrastructure, dont la verrière, depuis la Grande Rue du village[21],[22]. L'ensemble est une propriété privée, uniquement visible de l'extérieur.
    • Ancienne tannerie du XVIIe siècle au 22 impasse du Mollard. Cette maison construite en torchis et pans de bois a été restaurée dans le respect des techniques d'époque[23].
    • Châtelet du XVe siècle ; le château est reconstruit au XVIIe siècle.[précision nécessaire]

    Patrimoine naturel

    Patrimoine culturel

    • La Médiathèque Intercommunale [26]
    • La Commission Culturelle municipale de Saint Siméon de Bressieux a édité en 1989 le Calendrier Républicain de l 'an CXCVII (197)(=1989 dans le calendrier grégorien) pour célébrer le bicentenaire de la Révolution Française. Ce calendrier a été illustré avec le concours de peintres locaux.
    Page de couverture du calendrier républicain de l' an 197 (de "l'ère des français") (=1989 du calendrier grégorien) édité par la Commission Culturelle Municipale de Saint Siméon de Bressieux

    Personnalités liées à la commune

    • Paul Durand (1886-1960), docteur en médecine, spécialiste des pathologies exotiques, directeur de l'Institut Pasteur d'Athènes (1935-1936) et de Tunis (1949-1954), est né dans la commune[27].
    • Charles-Pierre-François Cotton (1825-1905), évêque de Valence à partir de 1875, opposant aux lois Ferry sur l'enseignement, est né dans la commune.
    • L'abbé Gervat (1867-1930), peintre, disciple de Jongkind, est né dans la commune.
    • Marcel Mariotte (1918-1981), docteur en médecine, résistant, commandant du bataillon de Chambaran (1943-1944), a été maire de la commune de 1953 à 1965, puis de 1976 à 1981. Le collège public de l'agglomération porte son nom.
    • Siméon le Stylite, dit Siméon l'Ancien est représenté sur une colonne au fond de la nef latérale de l'église de Saint-Siméon de Bressieux, sur un vitrail exécuté en 1887 par la maison Buche de Grenoble[28].

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. André Plank, L'origine des noms des communes du département de l'Isère, artès, , 159 p. (ISBN 978-2-910459-08-6), p. 133.
    2. « Distance orthodromique », sur Localisation Interactive Orthodromie et Navigation (LION 1969) (consulté le ).
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Unité urbaine 2020 de Saint-Siméon-de-Bressieux », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    7. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    8. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    12. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    13. Raymond Moyroud, La soierie Girodon à Saint Siméon de Bressieux (Isère), Grenoble, Presses Universitaires de Grenoble, , 56 p. (ISBN 2-7061-0742-1), p. 9.
    14. Archives départementales Isère, 138 M 15
    15. Raymond Moyroud, La soierie Girodon à Saint Siméon de Bressieux, Grenoble, Presses universitaires de Grenobles, , 56 p. (ISBN 2-7061-0742-1), P54.
    16. , Décès de Gilles Perenon
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    21. « Ancienne usine-pensionnat Girodon », notice no PA00117368, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    22. « Différentes vues du site de l'ancienne usine pensionnat Girodon sur le site du Ministère de la culture. », sur www.culture.gouv.fr (consulté le ).
    23. « Maison en torchis : contact et période d'ouverture », sur tourisme-Bievre Valloire (consulté le ).
    24. Espace Naturel Sensible en Chambaran
    25. Découvrez les Espaces Naturels Sensibles de l'Isère, www.isere.fr, p. 25 (consulté le 22 juillet 2014)
    26. La Médiathèque Intercommunale, Bièvre Isère Communauté, accès le 20 décembre 2015.
    27. « Notice biographique de Paul Durand », sur Institut Pasteur.
    28. André Plank, L'origine des noms des communes du département de l'Isère, Grenoble, artès, , 159 p. (ISBN 978-2-910459-08-6), p.133.
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