Saint-Sauveur-de-Pierrepont
Saint-Sauveur-de-Pierrepont est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 123 habitants[Note 1].
Pour les articles homonymes, voir Saint-Sauveur.
Saint-Sauveur-de-Pierrepont | |
L'église Sainte-Trinité. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Coutances |
Intercommunalité | Communauté de communes Côte Ouest Centre Manche |
Maire Mandat |
Fabienne Angot 2020-2026 |
Code postal | 50250 |
Code commune | 50548 |
Démographie | |
Gentilé | Pierrepontais |
Population municipale |
123 hab. (2018 ) |
Densité | 15 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 20′ 08″ nord, 1° 35′ 39″ ouest |
Altitude | Min. 7 m Max. 42 m |
Superficie | 8,18 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Créances |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Géographie
La commune est au sud-ouest de la péninsule du Cotentin. Son bourg est à 7 km au nord-ouest de La Haye-du-Puits, à 9 km à l'est de Portbail et à 9 km au sud-ouest de Saint-Sauveur-le-Vicomte[1].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[6]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Barneville Carteret », sur la commune de Barneville-Carteret, mise en service en 1986[10] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[11],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12 °C et la hauteur de précipitations de 603,9 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Cherbourg – Maupertus », sur la commune de Cherbourg-en-Cotentin, mise en service en 1935 et à 34 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[14] à 10,7 °C pour 1981-2010[15], puis à 11,1 °C pour 1991-2020[16].
Urbanisme
Typologie
Saint-Sauveur-de-Pierrepont est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[17],[18],[19]. La commune est en outre hors attraction des villes[20],[21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (62,8 %), terres arables (33,6 %), zones agricoles hétérogènes (2,5 %), zones humides intérieures (1,1 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Sanctus Salvador de Perrepont en 1153[24]. L'hagiotoponyme Saint-Sauveur désigne le Christ. Pierrepont serait dû à la présence d'un pont de pierre[25].
Histoire
Sur le territoire de la commune de nombreux objets d'origine romaine et mérovingienne furent découvert[26].
Le 18 juin 1940 combat héroïque
Route barrée par une poignée d'hommes (une trentaine de marins et 80 soldats) commandés par l'ingénieur du génie maritime Ramas à la Gespenter Division armée de Rommel. Tentative de pourparlers relative à l'armistice, mais les ordres sont restés clairs « résister sans esprit de recul ». Armée française en position favorable, mais inégal rapport de force 1 contre 10. Combat acharné. Au bout d'une trentaine de minutes Henri Ramas est tué comme deux de ses hommes. Destruction de un sur les deux canons de 75 par les Allemands. Cette résistance permit de retarder l'avance des Allemands de plus d'une dizaine d'heures, ce qui permit aux forces britanniques de rembarquer et d'effectuer le sabotage du matériel qui aurait pu servir à l'ennemi. Les blindés de Rommel seront encore arrêtés à 5 km de Cherbourg au pont de Martinvast[27].
Fusions de communes
Le , Baudreville, Bolleville, Saint-Nicolas-de-Pierrepont et Saint-Sauveur-de-Pierrepont fusionnent tout en conservant un statut de communes associées, la commune ainsi créée prenant le nom de Pierrepont-en-Cotentin. Le , imitant Baudreville qui s'était retirée en 1980, Bolleville, Saint-Nicolas-de-Pierrepont et Saint-Sauveur-de-Pierrepont défusionnent, mettant fin à l'existence de la commune de Pierrepont-en-Cotentin.
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[29].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[31].
En 2018, la commune comptait 123 habitants[Note 7], en diminution de 8,21 % par rapport à 2013 (Manche : −0,79 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Lieux et monuments
- Église Sainte-Trinité, reconstruite en 1955 en remplacement de la vieille église romane, abritant deux bas-reliefs du XIIe siècle classés à titre d'objets aux monuments historiques[34], dont un Christ en majesté, pierre calcaire présentant un modelé saisissant[35].
- Ruines de l'ancienne église romane Saint-Sauveur détruite en 1944 situées à 200 mètres au sud de l'actuelle. Elle fait aussi l'objet d'un classement au monument historique[36].
- Christ de Majesté, XIIe siècle.
Activité, manifestations et label
La commune est un village fleuri (deux fleurs) au concours des villes et villages fleuris[39].
Personnalités liées à la commune
Émile Couillard (1880 - 1951), historien du Mont-Saint-Michel, écrivain et abbé, est né et a grandi à Saint-Sauveur-de-Pierrepont, dans le hameau des Duvées.
Notes et références
Notes
- Population municipale 2018.
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Barneville Carteret - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Saint-Sauveur-de-Pierrepont et Barneville-Carteret », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Barneville Carteret - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-Sauveur-de-Pierrepont et Cherbourg-en-Cotentin », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Cherbourg – Maupertus - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Cherbourg – Maupertus - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Cherbourg – Maupertus - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 3 : Formations dialectales (suite) et françaises, Genève, (lire en ligne), p. 1524.
- René Gautier, 601 communes et lieux de vie de la Manche : et les 46 communes fusionnées ou associées depuis 1960, Marigny, Éditions Eurocibles, , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 603.
- André Davy, Les barons du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits et introuvables du patrimoine Normand », , 319 p. (ISBN 978-2-914541-96-1), p. 41.
- « Site de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre - Le combat héroïque de Henri Ramas et de ses hommes dans la défense de Cherbourg juin 1940 » [PDF].
- « Saint-Sauveur-de-Pierrepont. Pierre Hardy ne se représentera pas », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Jocelyne Vignon est élue maire », sur Ouest-france.fr (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Œuvres mobilières à Saint-Sauveur-de-Pierrepont », base Palissy, ministère français de la Culture.
- Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-913920-38-5), p. 51.
- Notice no PA00110538, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PM50000827, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Notice no PM50000826, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Palmarès du concours des villes et villages fleuris » (consulté le ).
Liens externes
- Saint-Sauveur-de-Pierrepont sur le site de la communauté de communes
- Résumé statistique de Saint-Sauveur-de-Pierrepont sur le site de l'Insee
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