Saint-Pierre-le-Chastel

Saint-Pierre-le-Chastel est une commune française située dans le département du Puy-de-Dôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Clermont-Ferrand.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Pierre.

Saint-Pierre-le-Chastel

Village de Saint-Pierre-le-Chastel sur une butte.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Puy-de-Dôme
Arrondissement Riom
Intercommunalité Communauté de communes Chavanon Combrailles et Volcans
Maire
Mandat
Janette Vialette Giraud
2020-2026
Code postal 63230
Code commune 63385
Démographie
Gentilé Castelpétrussiens
Population
municipale
439 hab. (2018 )
Densité 25 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 47′ 56″ nord, 2° 50′ 35″ est
Altitude Min. 665 m
Max. 873 m
Superficie 17,45 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Clermont-Ferrand
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Ours
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Saint-Pierre-le-Chastel
Géolocalisation sur la carte : Puy-de-Dôme
Saint-Pierre-le-Chastel
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Pierre-le-Chastel
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Pierre-le-Chastel
    Cimetière et église du XIe siècle.

    Ses habitants sont appelés les Castelpétrussiens.

    Géographie

    Localisation

    Saint-Pierre-le-Chastel est située à l'ouest du département du Puy-de-Dôme. Cinq communes sont limitrophes[1] :

    Communes limitrophes de Saint-Pierre-le-Chastel
    Bromont-Lamothe Pontgibaud Saint-Ours
    Gelles Mazaye

    Hydrographie

    Elle est traversée par la Sioule.

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Pierre-le-Chastel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Clermont-Ferrand, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (71,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (49,6 %), forêts (25,7 %), zones agricoles hétérogènes (19,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,2 %), zones urbanisées (1,7 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Voies routières

    Le territoire communal est traversé par la route départementale (RD) 986, ancienne route nationale 686, reliant Riom et Pontgibaud au nord à la RD 2089, ancienne route nationale 89 au sud, en direction de Rochefort-Montagne, ainsi que par les RD 52 au sud de la commune, 62 (passant près du lieu-dit Bannières), 578, 579 et 579a, ces deux dernières desservant le chef-lieu de la commune[1].

    Transport ferroviaire

    La ligne d'Eygurande - Merlines à Clermont-Ferrand traverse la commune[1].

    Histoire

    Le site a probablement été occupé à la préhistoire[9].

    En 1165, le lieu (ancien vicus gaulois selon Ch. Contejean[10]) est connu sous la forme Castellum car un château, rasé anciennement, se dressait au nord de l’église[11]. D'après Ambroise Tardieu, l’église a dépendu des bénédictins de l’abbaye de Mozac[12]. Plus tard, Le Chastel est devenu Saint-Pierre-le-Chastel quand a été rajouté le nom du saint patron de la paroisse[11]. Elle avait dans ses dépendances l’église de Pontgibaud jusqu'à la Révolution française.

    Environnement

    Le paysage communal est resté durant un siècle concerné par les séquelles de pollution par le plomb des anciennes mines argentifères du secteur de Pontgibaud qui furent autrefois l'une des plus grandes mines de plomb argentifère d'Europe (les mines locales ont été exploitées de l'époque gallo-romaine à 1897 et les laveries ont fonctionné jusqu'en 1905)[13]. Sur ce laps de temps elles auraient produit environ 50 000 tonnes de plomb et 100 tonnes d'argent. Les risques liés à la pollution sont suivis par la DREAL, l'ARS et l'INERIS[13]. L'une de ces mines était l'ancienne mine dite « des Rosiers » de Saint-Pierre-le-Chastel.

    Plus d'un siècle après la fermeture de la mine le dernier chantier de dépollution des sols et de « mise en sécurité »[14]. était celui de Saint-Pierre-le-Chastel (terminé fin 2017). Il était aussi le plus important avec des teneurs en plomb pouvant dépasser de cent fois supérieures le seuil imposant légalement un dépistage du saturnisme[15]. Là 300 000 tonnes de sables blancs et de résidus contenant encore environ 10 000 tonnes de plomb ont été retirés et évacué pour repaysager le site. Ce crassier donnant sur un « lac bleu » était utilisé par des moto-cross « alors que le lac était un lieu de baignade apprécié » il a été « transformé en bassin de décantation où ont été entreposés les résidus, avant qu'ils ne soient recouverts ». D'après les analyses de sang faites mi-2016, les habitants de la commune n'étaient pas atteints de saturnisme.

    La commune abrite aussi un espace naturel sensible (ENS) d'initiative locale dit du Marais de Saint-Pierre-le-Chastel. Le site (de 65 hectares) est constitué en partie d'une butte basaltique recouverte de landes, et à ses pieds d'une zone humide de fond de vallée (zone humide de Paloux, de 33 hectares) située de part et d’autre du ruisseau de Mazayes, affluent de la Sioule[16],[17].

    Politique et administration

    Découpage territorial

    La commune de Saint-Pierre-le-Chastel est membre de la communauté de communes Chavanon Combrailles et Volcans[18], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Pontaumur. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[19]. Jusqu'en 2016, elle était le siège de la communauté de communes Pontgibaud Sioule et Volcans[20].

    Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Riom, à la circonscription administrative de l'État du Puy-de-Dôme et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[18]. Avant , elle faisait partie du canton de Pontgibaud[21].

    Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Saint-Ours pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[18], et de la deuxième circonscription du Puy-de-Dôme pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010 (sixième circonscription avant 2010)[21].

    Élections de 2020

    Le conseil municipal de Saint-Pierre-le-Chastel, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours[22] avec candidatures isolées ou groupées et possibilité de panachage[23]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 11. La totalité des candidats en lice est élue au premier tour, le , avec un taux de participation de 59,64 %[24].

    Chronologie des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    Jean-Paul Faucher PS  
    En cours
    (au )
    Janette Vialette Giraud[Note 3]   Retraitée[27]

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[29].

    En 2018, la commune comptait 439 habitants[Note 4], en augmentation de 8,93 % par rapport à 2013 (Puy-de-Dôme : +2,82 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    715717803783739792846923940
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    9901 0371 0409971 0601 0361 015920767
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    733726684575567562502456464
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    417354339310326320353373421
    2018 - - - - - - - -
    439--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Saint-Pierre-le-Chastel dépend de l'académie de Clermont-Ferrand. Il n'existe aucune école.

    Hors dérogations à la carte scolaire, les collégiens se rendent à Pontgibaud, au collège Anna Garcin-Mayade[32], et les lycéens à Riom[33].

    Économie

    Elle est tournée vers l'élevage bovin.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    L'église du village date du XIe siècle[11]. Derrière, une salle polyvalente a été construite au début des années 1980. À proximité, un garage destiné aux véhicules d'incendie date de la fin des années 1990 ; il est aujourd'hui utilisé par les services techniques de la Mairie.

    Le château de Bonnebaud date du XIIIe siècle et a été modifié jusqu'au XIXe siècle ; il est inscrit, ainsi que tout le domaine, au titre des monuments historiques depuis 2003[34].

    Dans la littérature

    Dans le village se déroule l'histoire du roman Les Lendemains par l'écrivain française Mélissa Da Costa.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Orthographié « Jeannette Vialette-Giraud » selon la préfecture[25], et « Janette Vialette-Giraud » selon l'association des maires ruraux du Puy-de-Dôme[26].
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Carte de Saint-Pierre-le-Chastel sur Géoportail.
    2. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Clermont-Ferrand », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Guy Massounie (sous la direction de Frédéric Trément), Peuplements et paysages aux confins occidentaux du territoire des Arvernes de la protohistoire au Moyen Âge (thèse de doctorat en histoire, histoire de l'art et archéologie, de l'université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand), (lire en ligne [PDF]).
    10. Chabouillet et C. Contejean, « Nouvelles archéologiques et correspondance », Revue Archéologique, vol. 10, , p. 159-164 (lire en ligne , consulté le ).
    11. Bulletin municipal no 25, 2013.
    12. Ambroise Tardieu, Pontgibaud en Auvergne. La ville, le château, le comté, les mines, Paris, Le Livre d'Histoire - Lorisse, .
      Réimpression : 1992, 144 p., coll. « Monographie des villes et villages de France », dirigée par M.-G. Micberth (ISBN 2-87760-888-3).
    13. « Les anciens sites miniers sous surveillance », La Montagne, .
    14. Arnaud Pidon, Dominique Niemiec et Philippe Sabourault, Mise en sécurité d'un dépôt de résidus de traitement de minerai de plomb-argentifère, Pontgibaud, Auvergne, Nancy, Journées nationales de Géotechnique et de Géologie de l'Ingénieur, (lire en ligne [PDF]).
    15. Claude Fallas et Christian Lamorelle, « Pollution au plomb : le site de Saint-Pierre-le-Chastel entièrement nettoyé », sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, .
    16. Romain Legrand, Guillaume Leroux et al., « Plan de gestion : Espace Naturel Sensible « Butte et Marais » - Commune de Saint-Pierre le Chastel (63) » [PDF], Conservatoire d'espaces naturels Auvergne, Ligue de protection des oiseaux Auvergne, Commune de Saint-Pierre-le-Chastel et Conseil général du Puy-de-Dôme, (consulté le ). 146 pages.
    17. Damien Pagès, Sabine Boursange et Charles Lemarchand, « Inventaire des mammifères sauvages (hors chiroptères) présents au sein de l'Espace Naturel Sensible d'Initiative Locale « Butte et Marais de Saint-Pierre le Chastel » (Puy-de-Dôme) » [PDF], Conservatoire d'espaces naturels Auvergne, Ligue de protection des oiseaux Auvergne, Conseil général du Puy-de-Dôme et Groupe Mammalogique d'Auvergne, (consulté le ). 16 pages.
    18. « Commune de Saint-Pierre-le-Chastel (63385) », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    19. « CC Chavanon Combrailles et Volcans (No SIREN : 200071215) », sur la base nationale sur l'intercommunalité, (consulté le ).
    20. « CC Pontgibaud Sioule et Volcans (No SIREN : 200023331) », sur la base nationale sur l'intercommunalité, (consulté le ).
    21. « Découpage électoral du Puy-de-Dôme », sur Politiquemania (consulté le ).
    22. Article L. 252 du Code électoral.
    23. « Municipales : le mode de scrutin dans les communes de moins de 1 000 habitants », sur vie-publique.fr, .
    24. « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur interieur.gouv.fr, Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
    25. « Liste des Maires du Puy-de-Dôme » [PDF], Préfecture du Puy-de-Dôme, (consulté le ).
    26. « Liste des Maires du Puy-de-Dôme » [PDF], sur mairesruraux63.fr, Association des maires ruraux du Puy-de-Dôme (consulté le ), p. 8.
    27. Supplément « Annuaire des maires Puy-de-Dôme », La Montagne, , p. 34 (édition du Puy-de-Dôme).
    28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    30. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    32. « Sectorisation », sur puy-de-dome.fr, Conseil départemental du Puy-de-Dôme (consulté le ). Taper « SAINT-PIERRE-LE-CHASTEL » dans le formulaire de saisie.
    33. Direction des services départementaux de l'Éducation nationale du Puy-de-Dôme, « Sectorisation des lycées - Département du Puy-de-Dôme » [PDF], sur ac-clermont.fr, Académie de Clermont-Ferrand (consulté le ), p. 14.
    34. « château de Bonnebaud », notice no PA00092381, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 24 mars 2016.
    • Portail des communes de France
    • Portail du Massif central
    • Portail du Puy-de-Dôme
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.