Saint-Phal

Saint-Phal est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.

Pour les articles ayant des titres homophones, voir Saint-Fal et Saint-Phalle.

Saint-Phal

L'église Saint-Phal de Saint-Phal.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Aube
Arrondissement Troyes
Intercommunalité Communauté de communes du Chaourçois et du Val d'Armance
Maire
Mandat
Daniel Houard
2020-2026
Code postal 10130
Code commune 10359
Démographie
Gentilé Saint-Phalois, Saint-Phaloises
Population
municipale
521 hab. (2018 )
Densité 16 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 07′ 21″ nord, 3° 59′ 53″ est
Superficie 33,27 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Troyes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Aix-en-Othe
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Saint-Phal
Géolocalisation sur la carte : Aube
Saint-Phal
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Phal
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Phal

    Géographie

    Village du département de l'Aube situé à 24 kilomètres au sud-ouest de Troyes.

    Topographie

    Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement les noms de Bel-Air, de Belle-Vue ou de Bon-Air[1]. Sur la carte Cassini l'orthographe Saint-Fal existe.

    Le cadastre de 1833 cite au territoire : Auditoire, Bergerie, les Bois Chenu, Bourg-Saint-Denis, Chénet, Guerchy, Perchois, Saint-Phal ; Boue[2], Breuil, Chausserive, Commanderie, Dos-d'Ane, Ecu, étang Philippe Renouillat et Robin ; Fosse-Avoir, Fourches-Fagot, Fringale, Haut-Gué, Hôpitau, Jonc, Lautonnière, Motte-Philippe, Ormoy, Perchois, Pont-aux-Verriers, Trémagne, Tue-Vache, Tuilerie et Vaujure.

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Phal est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Troyes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (56,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (44,7 %), forêts (40,9 %), prairies (6 %), zones agricoles hétérogènes (5,8 %), eaux continentales[Note 3] (1,8 %), zones urbanisées (0,8 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Histoire

    C'est un saint très local qui est célébré dans le nom de ce village et le vocable de son église ; saint Phal (Fidolus, de son nom latin[10],[11]), prisonnier de l'armée de Clovis, est vendu comme esclave et racheté par saint Aventin, alors évêque de Troyes, qui le fait abbé. Il meurt au milieu du VIe siècle. L'église des XVe et XVIe siècles présente deux superbes portails latéraux. L'un d'eux porte une sculpture polychrome de saint Denis décapité et un christ de pitié, deux beaux exemples de l'École troyenne. À l'intérieur de l'église une statue de saint Roch et une autre de sainte Syre vêtue en pèlerine. C'est de Saint-Phal que Jeanne d'Arc écrivit, le 4 juillet 1429, aux habitants de Troyes une lettre pour leur demander d'ouvrir les portes de la ville au « gentil roy de France »[12]. Saint-Phal avait quatre foires annuelles, le lendemain de la Saint-Phal (), le , le et le [12].

    Le fief de Saint-Phal était aux comtes de Champagne, il était une châtellenie. Il y avait des seigneurs de Saint-Phal qui tenaient aussi le nom des XII au XIVe siècle. Le fief est érigé en marquisat par Louis XIII pour la famille de Vaudrey ; il s'éteint au XVIIIe siècle.

    Château

    Un château est attesté dès 1250, remanié au XVIe siècle par Anne de Vaudrey bailli de Troyes pour disparaître en 1830.

    Le marquisat au XVIIIe siècle.

    Trémagne

    Fief attesté au XIIIe siècle qui relevait de la seigneurie de Saint-Phal, ferme en 1788 qui comprenait trois feux.

    Le Perchois

    Ancien hameau qui était au fief éponyme. Ce fief dépendait de L'Isle. Vers 1367 il est décrit comme maison, courtils, Grand et Petit Étang, prés et terres ; appartenant à André seigneur de Saint-Phal. En 1784 la dame Marie Félix du Muy, en était le seigneur, elle tenait ce fief de sa mère la marquise de Saint-Phal. En 1788 il n'y avait plus qu'un feu.

    Le bois du Perchois qui en 1732 avait au moins 630 arpents et les habitants de Fays y avaient droit d'usage. Il appartenait à la commanderie du Perchois.

    Forêt-Chenu

    La Forêt-Chenu est un ancien domaine de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, aujourd'hui disparu.

    Toutefois, il reste aujourd'hui encore un hameau du même nom, situé également en partie sur la commune de Chamoy.

    Prieuré

    Le prieuré Saint-Denis dépendait de celui de l'abbaye de Coincy et était rattaché à une chapelle. La chapelle et les biens furent vendus à la Révolution française. Prieurs :

    • 1449 : Étienne Formey,
    • 1466 : Jacques de Brouillart,
    • 1509 : Robert Duval,
    • 1720 : Charles Barentin,
    • 1723 : Melchior Tabary.

    Héraldique

    Blason
    D'or à la croix ancrée de sinople ; au franc-canton de gueules chargé de la tête de Jeanne d'Arc, contournée d'argent.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    En 1789, la communauté est de l'intendance et de la généralité de Châlons et du bailliage de Troyes. Du au , elle dépendait du canton d'Auxon, le 28 pluviôse an VII elle est chef lieu de canon, puis passe au canton d'Ervy le 27 fructidor an IX.

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1901 1941 Moslard   Maire
    1941 1944 Tassin   Maire
    1944 1977 Bernard Mocquery   Maire
    1977 1986 Pierre Prosper   Maire
    1986 1988 Bernard Leblanc   Maire
    1988 1989 Jean Couderc   Maire
    1989 mars 2001 Michel Picart   Maire
    mars 2001 décembre 2001 Claude Neumann   Maire
    décembre 2001 mars 2008 Daniel Houard   Maire
    mars 2008 mars 2014 Michel Bazin[13]   Maire
    mars 2014 En cours Daniel Houard
    Réélu pour le mandat 2020-2026[14]
    DVD Retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Baillis

    • 1515 : Simon de Sens,
    • 1606 : Philippe de Vitel,
    • 1644 : Jean Grassin,
    • 1660 : Denis Caquey,
    • 1689 : Nicolas Lasnier,
    • 1694 : Jacques Lenoir,
    • 1782 : J.-B. Finot.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[16].

    En 2018, la commune comptait 521 habitants[Note 4], en diminution de 1,7 % par rapport à 2013 (Aube : +1,12 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    712697714695714673663648654
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    606564573520526506546594564
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    495508514550508503444418445
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    463380383410467490521524535
    2017 2018 - - - - - - -
    523521-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[1] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    2. aussi Boué, Bux.
    3. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. « Article du site Nominis sur saint Phal / Fale / Fidolus » (consulté le )
    11. Les Petits Bollandistes (1888), t. 5, 24 avr-18 mai, p. 565-567. Gallica Bollandistes t. 5
    12. Alphonse Roserot, Dictionnaire historique de la Champagne méridionale (Aube) des origines à 1790, Langres, Imprimerie Champenoise, 1942, p. 1410
    13. Site officiel de la préfecture de l‘Aube
    14. https://reader.cafeyn.co/fr/1927222/21599224
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    18. Passage attesté le 4 juillet 1429 par la lettre adressée aux habitants de Troyes leur enjoignant d’ouvrir leurs portes « au gentil roy de France »

    Liens externes

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