Saint-Paul-de-Varces

Saint-Paul-de-Varces ou Saint-Paul, comme disent les habitants, est une commune française située dans le département de l'Isère et la région Auvergne-Rhône-Alpes.

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Saint-Paul-de-Varces

Mairie de Saint-Paul-de-Varces
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Grenoble
Intercommunalité Grenoble-Alpes Métropole
Maire
Mandat
David Richard
2020-2026
Code postal 38760
Code commune 38436
Démographie
Population
municipale
2 222 hab. (2018 )
Densité 111 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 04′ 20″ nord, 5° 38′ 27″ est
Altitude 388 m
Min. 293 m
Max. 2 047 m
Superficie 20 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Saint-Paul-de-Varces
(ville isolée)
Aire d'attraction Grenoble
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Pont-de-Claix
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Saint-Paul-de-Varces
Géolocalisation sur la carte : Isère
Saint-Paul-de-Varces
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Paul-de-Varces
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Paul-de-Varces
Liens
Site web site officiel

    Ses habitants sont appelés les Saint-Pogniards.

    Géographie

    Commune du canton de Vif puis de celui du Pont-de-Claix, elle est membre de la métropole Grenoble-Alpes Métropole, "La Métro".

    La commune occupe la partie amont de la vallée du Lavanchon, elle fait partie du parc naturel régional du Vercors.

    Communes limitrophes

    Le Gua, Varces-Allières-et-Risset, Vif, Claix, Lans-en-Vercors.

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Paul-de-Varces est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Paul-de-Varces, une unité urbaine monocommunale[4] de 2 173 habitants en 2017, constituant une ville isolée[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (79,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (63,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (14,2 %), zones agricoles hétérogènes (10,2 %), zones urbanisées (7,8 %), prairies (2,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,1 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Histoire

    Il existe très peu d'éléments sur la période antique et sur celle du Haut Moyen Âge, mais une pièce à l'effigie de l'empereur Valentinien III a tout de même été retrouvée. Il faut attendre 1256 pour que l'Histoire nous présente ce village qui fait alors partie du mandement de Varces autour de cinq paroisses (St-Pierre, St-Giraud, Risset, Fontagneux, St-Paul). Dès lors jusqu'en 1349, le village se situe sur une terre dite "delphinale" (qui se caractérise par le Dauphin et le Dauphiné) soutenue par le Saint-Empire romain germanique, la même année elle est introduite en France. De 1289 à 1789, la famille des Briançon de Savoie dirige le mandement varçois. Dès 1629, la peste fait son apparition. Durant la période révolutionnaire, en 1790, Varces rencontre une forte instabilité et Saint-Paul-De-Varces devient dès lors une commune indépendante. Une indépendance qui est de courte durée puisqu'elle est rattachée à Varces à des fins politiques de 1794 jusqu'en 1801[11]. Une nécropole protohistorique a été découverte en 1960 dans une carrière au pied de la montagne d'Uriol. Des fouilles ont permis de trouver dans des éboulis plusieurs dizaines de squelettes et du mobilier funéraire (bracelets, épingles, rouelles en bronze, perles d'ambre, gobelet caliciforme, etc.) daté entre 3 000 et 500 ans avant notre ère (chalcolithique final, âge du bronze et 1er âge du fer)[12],[13].

    À la Révolution, la commune de Saint-Paul-de-Varces avait été renommée Ancoin en 1793[14]

    Politique et administration

    L'hôtel de ville en 1909.
    Liste des maires successifs :
    1790 - 1794 : Charles Driez 1846 - 1848 : Antoine Gueymard 1848 - 1856 : Louis Vial
    1856 - 1865 : Antoine Gueymard 1865 - 1870 : Jacques Cheval 1870 - 1876 : Pierre Pallud
    1876 - 1879 : Marius Buisson 1879 - 1900 : Joseph Drevot 1900 - 1913 : Joseph Riboulet
    1913 - 1914 : Jules Martel 1914 - 1919 : Joseph Belin 1919 - 1935 : Jules Martel
    1935 - 1940 : Joseph Riboulet 1940 - 1945 : Romain Cachet 1945 - 1959 : Paul Riboulet
    1959 - 1972 : Michel Paulin 1972 - 1983 : Roger Albert - Brunet 1983 - 1989 : Pierre Laurens[15]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1989 1995 Denis Bonzy RPR Conseiller général du Canton de Vif (1989-2001)
    1995 2014 François Diaz DVG  
    2014 En cours David Richard UDI Cadre supérieur
    Les données antérieures ne sont pas encore connues.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[17].

    En 2018, la commune comptait 2 222 habitants[Note 3], en augmentation de 1 % par rapport à 2013 (Isère : +2,28 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    551451626747720711726727651
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    639613633616612600585566546
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    526462461402404375373392416
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    4194565819411 5301 8451 9902 2402 186
    2018 - - - - - - - -
    2 222--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Transports

    La commune est desservie par le réseau TAG (transports de l'agglomération grenobloise), avec la ligne de bus 46.

    Monuments

    Patrimoine religieux

    Église de Saint-Paul-de-Varces

    La commune est dotée d'une église[Laquelle ?] de style baroque caractérisée par la présence d'une statue à l'effigie de sœur Élise, femme consacrée à la religion et qui a caché des indépendantistes royalistes[précision nécessaire] pendant la guerre du Biafra en 1967[réf. nécessaire].

    • Les maisons fortes de Saint-Paul-de-Varces, ayant appartenu parmi d'autres à Odon et Gilles Alleman, Lanthelme de Varces et Hugues de Gua, ont complètement disparu. Une maison forte de la famille Alleman Chabert du XVe siècle était située au lieu-dit La Chabertière[20].
    • Des maisons bourgeoises au Sorbier et aux Gauthiers[20].

    Patrimoine civil

    Stèle des fusillés, à la combe de Louve.

    Environnement

    Membre du Parc Naturel Régional du Vercors. Climat de type montagnard qui permet une richesse en eau qui se caractérise par la présence de nombreux torrents (ex : le Lavanchon) et ruisseaux, qui permettent à leur tour le déveleppoment d'une faune et d'une flore importantes au sein de la commune. Ainsi la commune de Saint-Paul-De-Varces apparaît comme une zone propice au développement et à l'épanouissement d'espèces en voie de disparition (chamois, hérisson, lièvre, pipistrelle commune, grenouille agile, triton palmé, salamandre tachetée, vipère aspic, etc.)[15], et où s'observe depuis plusieurs années une augmentation importante des populations de chevreuils, mouflons, rapaces, etc., grâce aux programmes de protection qui se font de plus en plus important. S'y ajoute le retour d'espèces qui durant longtemps avaient disparu du paysage de la commune, comme le loup gris, ou encore le lynx boréal, etc.

    Personnages célèbres

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 de Saint-Paul-de-Varces », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Saint-Paul de Varces, un village, une histoire et des hommes, Saint-Paul-De-Varces (ISBN 978-2-7466-6944-4).
    12. Aimé Bocquet, La nécropole protohistorique de Saint-Paul-de-Varces, Grenoble, Centre de documentation de la préhistoire alpine. Cahier n° 1, .
    13. Aimé Bocquet, L'Isère pré et protohistorique, Gallia-Préhistoire, 1969, fasc. 2, page 330 (lire en ligne)
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Paul-de-Varces », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    15. Saint-Paul de Varces, un village, une histoire et des hommes (ISBN 978-2-7466-6944-4).
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    20. Eric Tasset, Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne, , 741 p. (ISBN 2-911148-66-5), pp. 502-503.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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