Saint-Nicolas-de-Macherin

Saint-Nicolas-de-Macherin est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes. Ses habitants sont appelés les Macherinois.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Nicolas.

Saint-Nicolas-de-Macherin
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Grenoble
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays voironnais
Maire
Mandat
Freddy Rey
2020-2026
Code postal 38500
Code commune 38432
Démographie
Population
municipale
958 hab. (2018 )
Densité 90 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 23′ 57″ nord, 5° 36′ 27″ est
Altitude Min. 447 m
Max. 952 m
Superficie 10,6 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Grenoble
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Voiron
Législatives Neuvième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Saint-Nicolas-de-Macherin
Géolocalisation sur la carte : Isère
Saint-Nicolas-de-Macherin
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Nicolas-de-Macherin
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Nicolas-de-Macherin
Liens
Site web www.mairie-saintnicolasdemacherin.fr

    Géographie

    Saint-Nicolas-de-Macherin est située dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, au centre du département de l'Isère. La superficie de la commune est de 1 060 hectares et l'altitude varie de 447 à 952 mètres.

    La commune se trouve à km au nord de Voiron, chef-lieu de canton, et à 28 km au nord-ouest de la préfecture, Grenoble. Elle se situe à 510 km de Paris.

    Communes limitrophes

    Chirens Massieu Merlas
    Chirens N Saint-Aupre
    O    Saint-Nicolas-de-Macherin    E
    S
    La Murette Voiron Saint-Étienne-de-Crossey

    Lieux-Dits

    • Macherin
    • Chatellonnière
    • le Bourg
    • le Mélissard
    • Hautefort
    • le Château
    • la Rivoire
    • la Crozat
    • le Replat
    • le Bergureuil
    • Pied Barlet
    • le Magnin
    • les Combes
    • le Bourdis
    • Baracuchet
    • le Goulet
    • la Roche
    • le Plan

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Nicolas-de-Macherin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (58,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (58,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (58,9 %), zones agricoles hétérogènes (17,3 %), prairies (10,4 %), terres arables (8,2 %), zones urbanisées (5,3 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Au Moyen Âge, la paroisse de Saint-Nicolas était partagée entre le mandement de Tolvon et le mandement de Hautefort. Le mandement de Hautefort était une possession des seigneurs de Clermont et faisait partie du Dauphiné. Ils y construisirent un château. Le mandement de Tolvon, incluant le bourg actuel, était possession des Comtes de Savoie, lesquels possédaient la maison-forte de Pied-Barlet. La frontière entre le Dauphiné et la Savoie passait ainsi sur l'actuel territoire de la commune si bien qu'Hautefort était en Dauphiné et le bourg en Savoie. Après le rattachement du Dauphiné à la France, les possessions des Comtes de Savoie furent réorganisées et le mandement de Tolvon passa au Royaume de France. L'intégralité du territoire de l'actuelle commune de Saint-Nicolas-de-Macherin se trouvait alors en France. À la suite de ce remaniement, la maison-forte de Pied-Barlet perdit son intérêt défensif et devint une habitation. On sait qu'elle fut vendue, en 1363, à la famille de Hermerat avant de passer, en 1591, aux mains de la famille du Vivier qui la conservera jusqu'à la révolution[8].

    Le château de Hautefort, toujours aux mains des Clermont en 1446, devint propriété de Pierre de Gumin en 1537. Ses descendants occupèrent les lieux pendant deux siècles avant que le château ne devienne propriété des Meffray de Césarges. D'apparence féodale à sa construction et alors à vocation défensive et militaire, le château fut maintes fois remanié pour prendre la forme que nous lui connaissons aujourd'hui.

    Le bourg se développa autour de l'église. La date exacte de sa construction est inconnue mais on estime qu'elle daterait du Moyen Âge. De ces bâtiments primitifs, seul subsiste le chœur de l'église actuelle. La nef, en très mauvais état, fut remplacée en 1831 et une importante partie de l'église fut alors remaniée. Le clocher, lui aussi en piteux état, s'effondra en 1889 et fut reconstruit en 1898, orné d'une horloge, toujours visible. Une cloche, datée de 1721, se brisa dans l'effondrement du clocher. La seconde cloche, datée de 1843, fut remontée dans le nouveau clocher et est toujours en service. Une chapelle, Notre-Dame-de-Pitié, jouxtait l'église mais fut détruite lors des travaux de 1831. Notons qu'il existait également une chapelle Sainte-Marie dans le château de Hautefort, aujourd'hui détruite. Enfin, une chapelle Sainte-Croix existait à Pied-Barlet jusqu'au XVIIIe siècle.

    La commune de Saint-Nicolas-de-Macherin est créée en 1790 avant d'être rattachée à Saint-Etienne-de-Crossey en 1794. Elle redevient indépendante durant le Consulat, en 1801[9]. Le cadastre napoléonien de la commune date de 1819.

    Politique et administration

    La Mairie
    L'ancienne école communale, démolie en 2011
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1791 1792 Claude Gaillard    
    1792 1793 Vial    
    1793 1796 Antoine Perrin    
    1796 1797 Jean Tivollier    
    1797 1800 Pierre Gaillard    
    1800 1804 Jean Bourdis    
    1804 1811 Jean Vial    
    1811 1812 Jean Tivollier    
    1812 1814 Claude Picard    
    1814 1830 Jean-Marie Constantin de Chanay    
    1830 1831 Claude Picard    
    1831 1836 Jacques Fagot    
    1836 1846 Claude Picard    
    1846 1848 André Chalaron    
    1848 1868 Joseph Vial    
    1868 1884 Antoine Fagot-Mallot    
    1884 1885 François Guilligay    
    1885 1896 Rémy Fagot    
    1896 1925 Liguori Vial    
    1925 1943 Louis Fauchon    
    1943 1944 Joseph Gaillard   (Maire délégué volontaire à la suite de la démission de Louis Fauchon)
    1944 1945 Jean Marcoz   (Conseil municipal provisoire nommé par le canton de Voiron)
    1945 1953 Paul Merle    
    1953 1965 Albert Satre    
    1965 1989 Jean Tabeling SE  
    1989 2001 Marcel Descombes SE  
    2001 2020 Roland Grambin SE  
    2020 En cours Freddy Rey SE  
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[11].

    En 2018, la commune comptait 958 habitants[Note 3], en augmentation de 9,74 % par rapport à 2013 (Isère : +2,28 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    643704749701796816828857874
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    790753723687690660623590586
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    514542525443435427398420390
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    384380389518615782863885933
    2018 - - - - - - - -
    958--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Logement

    D'après les chiffres de l'INSEE (2013), 91,6 % des ménages de la commune vivent en maisons individuelles contre 8,4 % en appartements[14]. 94 % des logements de la commune sont des résidences principales, 1,7 % sont des résidences secondaires, les autres étant vacants lors de l'enquête (2013). Il est à noter que 21 % des logements de la commune furent construits avant 1919 tandis que 62 % furent construits entre 1971 et 2005.

    Lieux et monuments

    • Le Château de Hautefort, édifice le plus ancien de la commune, ayant appartenu à d'illustres familles.
    • Au lieu-dit de Pied Barlet, ruines de l'ancienne maison forte du XIIIe siècle, bâtie par les comtes de Savoie[15],[9].
    • La chapelle du château de Hautefort[15].
    • Notre-Dame-de-la-Croix, statue de Vierge Noire, installée dans le hameau de Hautefort en 1870.

    Économie

    • En 2013, 4,1 % de la population active de la commune était au chômage[14]. Un chiffre à comparer avec le taux de chômage départemental qui était, sur la même période, de 11,2 %.
    • 57 établissements étaient en activité sur la commune au 1er janvier 2015, dont 10 exploitations agricoles (17,5 % des établissements actifs contre 3,7 % à l'échelle du département). Un seul établissement employait plus de 50 salariés (la SITPM) tandis que deux établissements comptaient entre 10 et 19 salariés. 84 % des établissements ne comptaient aucun salarié[14].
    L'usine de la SITPM
    • La SITPM (Société Industrielle des Tissages Paul Merle), implantée sur la commune au lieu-dit de L'Usine, emploie 58 personnes dans la fabrication de tissus techniques. L'usine fut créée en 1853 par le Comte de Chanay, alors propriétaire du château de Hautefort, sous le nom d'Usine de Tissage de Sainte-Marie d'Hautefort. En 1890, l'usine est rachetée par une entreprise lyonnaise de soierie, Noyer-Durand-Colon, avant d'être reprise, en 1938, par Paul Merle qui lui donne son nom actuel. Le groupe américain Celanese en devient propriétaire en 1966 avant de revendre la SITPM en 1971 au groupe isérois Sofileta, spécialisé dans les textiles techniques. L'usine fut principalement orientée vers le tissage avant de se spécialiser, après guerre, dans la fabrication de tissus synthétiques, puis, après la reprise par Sofileta, dans les tissus techniques à haute valeur ajoutée. Le site s'étend sur 15 000 m2 et compte plus de 130 métiers à tisser automatisés.

    Le commune fait partie de l'aire géographique de production et transformation du « Bois de Chartreuse », la première AOC de la filière Bois en France[17],[18].

    Personnalités liées à la commune

    Le Monument aux Morts
    • Paul Picard, député de l'Isère, né et décédé dans la commune
    • Comte Amédée de Foras, homme politique et diplomate, se maria puis résida dans la commune, au Château de Hautefort
    • Famille Morand de Jouffrey, descendants de Jean-Antoine Morand de Jouffrey, architecte, peintre, urbaniste, qui œuvra à Lyon (1727-1794) où il créa le quartier des Brotteaux (6e arrondissement). Un pont, ainsi qu’un parking, portent encore son nom. Son fils, Antoine Morand de Jouffrey, est nommé procureur général du roi au bureau des finances de Lyon en 1785. Devenu Chevalier héréditaire d'empire, il devint conseiller à la cour sous la Restauration. Son petit-fils, Aimé Jean-Jacques Morand de Jouffrey, fut fait premier président de la cour royale de Grenoble en 1829. C'est Jacques Morand de Jouffrey qui fut le dernier comte de Hautefort (1922-1999) et qui à la suite de l'instauration de l’impôt sur la fortune entreprit à contrecœur la vente du château en appartements en 1982.

    Galerie

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Georges Fauchon, Henri Coutis et Paul Commeaux, Histoire de Voiron et du Pays Voironnais, Auto-Édition AHPPV, 1990, p. 221.
    9. Corinne Bourrillon, 10 000 lieux en Pays Voironnais, Chirens, Coordonnet, , 262 p., p. 188-191.
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    14. https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101?geo=COM-38432
    15. Eric Tasset, Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne, , 741 p. (ISBN 2-911148-66-5), pp. 498-501.
    16. Anne Cayol-Gerin, Le Pays Voironnais - Patrimoine en Isère, Editions Conseil Départemental de l'Isère, novembre 2017, p. 41
    17. Information Presse du 5 novembre 2018 : Le Bois de Chartreuse obtient la première AOC Bois en France. Une première dans la filière bois !, site officiel du Bois de Chartreuse.
    18. Cahier des charges de l’appellation d’origine « Bois de Chartreuse », homologué par l’arrêté du 23 octobre 2018 publié au JORF du 31 octobre 2018, Bulletin officiel du Ministère de l’agriculture et de l’alimentation, n° 2018-46 (.PDF).

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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