Saint-Martin-sur-le-Pré

Saint-Martin-sur-le-Pré est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est. De l'agglomération de Châlons-en-Champagne.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Martin.

Saint-Martin-sur-le-Pré

La mairie.
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Marne
Arrondissement Châlons-en-Champagne
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Châlons-en-Champagne
Maire
Mandat
Jacques Jesson
2020-2026
Code postal 51520
Code commune 51504
Démographie
Gentilé Saint-Martinais, Saint-Martinaises
Population
municipale
801 hab. (2018 )
Densité 67 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 58′ 40″ nord, 4° 20′ 22″ est
Superficie 11,89 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Châlons-en-Champagne
(banlieue)
Aire d'attraction Châlons-en-Champagne
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Châlons-en-Champagne-2
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Saint-Martin-sur-le-Pré
Géolocalisation sur la carte : Marne
Saint-Martin-sur-le-Pré
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Martin-sur-le-Pré
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Martin-sur-le-Pré

    Géographie

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Martin-sur-le-Pré est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Châlons-en-Champagne, une agglomération intra-départementale regroupant 5 communes[4] et 57 385 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châlons-en-Champagne dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 97 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (81 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (73,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (18,3 %), zones urbanisées (5,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,9 %), cultures permanentes (1 %), eaux continentales[Note 3] (0,5 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    Les premières mentions de Saint-Martin remontent à 1143 sous le vocable Saint-Martin-prez-Vinetz[11] mais aussi avec les variances de l'époque Santci Martini Viencel[12], Santci Martini juxta Vincellum[13] mais aussi Sanctum Martinum juxta Cathalaunum[14]. De la fin du XVIe siècle au XVIIe siècle le nom unifié par Saint-Martin-sur-le Prez avant une résurgence francisée de Saint-Martin-et-Vinetz ou Saint-Martin-les-Vinetz avant que ne paraisse en l'an I et II Vinetz-sur-Marne.

    Histoire

    Tranchets du néolithique ancien.
    Plat du bronze final.

    La région occupée par le village de Saint-Martin était habitée depuis longtemps. La mise au jour, en 1875, à proximité du centre du village, d'une station préhistorique de l'âge de la pierre taillée, a révélé qu'un groupe d'individus vivait déjà à cet endroit plus de cinq mille ans avant notre ère.
    Divers objets trouvés au même endroit ou en d'autres points du territoire, permettent d'affirmer que les environs du village ont été habités aux époques gauloise et gallo-romaine.

    Trois siècles plus tard[C'est-à-dire ?], le christianisme fait son apparition en Gaule. Le grand saint Martin, évêque de Tours, est de passage en Champagne et donne son nom à de nombreuses localités traversées.

    Au Moyen Âge, l'histoire du village se confond avec l'établissement et le développement des biens ecclésiastiques qui s'y forment dès le XIIe siècle, ceux de l'abbaye de Saint-Pierre-aux-Monts et du prieuré de Vinetz.
    La communauté de Saint-Martin fait partie du domaine de l'évêque comte de Châlons, qui renoncera à ses droits en 1329, au profit des religieux de Vinetz qui deviendront seigneurs de Saint-Martin-les-Vinetz, le village dépendant de la coutume du Vermandois. Le village est constitué en communauté, de façon attestée depuis 1247, l'assemblée se tenait à l'issue de la messe le dimanche dans le cimetière l'été, à l'ombre des arbres, à l'entrée de la nef l'hiver puis dans l'école quand elle fut créée. Elle devait des miliciens pour la ville de Châlons où elle participait à l'entretien des fossés, de la muraille tout comme les villages à 4 ou 7[15] lieues à la ronde.

    Pendant la guerre de Cent Ans, les Anglais ravagent la région et le village n'est pas épargné.

    Au début du XVIIIe siècle, la famine, les hivers rigoureux de 1709 et 1711 des bandes de loups ravagent la région[16]  ; en 1790 et 1794, la commune absorbe celle voisine de Vinetz[17].
    Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom de Vinets-sur-Marne[17].

    Pourquoi « sur le pré » ? Parce que le village est situé à proximité d'une vaste prairie qui s'étendait jusqu'au lit de la Marne. Cette prairie servait de pâturage commun. Elle était inondée chaque hiver, donc fertilisée par le limon du cours d'eau. Elle produisait une herbe de choix, qui pouvait nourrir une partie de l'année toutes les bêtes de la localité.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1791 an I Boullé    
    an I an III Pierre Croix    
    an III an III Cocqueteaux l'Ainé    
    an III an IV Remy Rigollet    
    an IV  ? Louis Guillaume Dozon    
    an V an VI Nicolas Journey    
    an VI An VII Claude Hattat    
    an VII an VII Henry Rigollet le jeune    
    an VIII 1806 Jean-Baptiste Cocqueteaux    
    1806 1807 Nicolas Journey    
    1807 An1837 Jean Joseph Lamairesse    
    1837 1848 Romain Alexis Rigollet    
    1848 1853 Claude Augustin Lamairesse    
    1853 1864 Pierre Jules Lamairesse    
    1864 1878 François Eugène Debin    
    1864 1900 Gérasime Jesson    
    1900 1915 Placide Debin    
    1915 1919 Paul Hattat    
    1919 1940 Lucien Rigollet    
    1940 1942 Eugène Jesson    
    1942 1945 Léon Debin    
    1945 1947 Serge Pigny    
    1947 1949 Gabriel Arnould    
    1949 1959 Robert Debin    
    1959 1965 Gabriel Arnould    
    1965 1990 Henri Debin    
    1990 2001 Roger Bertrand    
    2001 2008 Michel Fortin    
    2008[18] En cours
    (au 4 juillet 2014)
    Jacques Jesson   Réélu pour le mandat 2020-2026[19]

    Président Communauté d'agglomération de Châlons en Champagne

    En 1743 est attestée une école, simple appentis adossé au sud de l'église qui resta là jusqu'en 1863, une nouvelle école étant construite près de la place du village qui fut agrandie et rénovée en 1898[20].

    Économie

    Une des richesses de la ville fut pendant longtemps son port sur la Marne, « ...la principale rue du village est dégradée par suite de la grande affluence de voitures qui amènent au port de Saint-Martin des charbons pour l'approvisionnement de Paris, des bois de marine, des munitions de guerre pour le roi » en une supplique à l'intendant en 1788. les nautes avaient pension en la ville avant de bresler[21] les convois, ils payaient une redevance sur chaque stère de bois stockée sur le pré. Le port fut recréé sur le canal latéral à la Marne mais finit par tomber en désuétude.

    Les chemins de fer de la Banlieue de Reims disposaient d'une gare dans la commune, dès 1903.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[23].

    En 2018, la commune comptait 801 habitants[Note 4], en augmentation de 10,48 % par rapport à 2013 (Marne : −0,45 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    130120112109139140143148158
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    175165155146151166183203203
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    200220211257340367406415340
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    376618948903898882828745794
    2018 - - - - - - - -
    801--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Héraldique

    Les armes de la commune se blasonnent ainsi :

    d'azur au sautoir d'or, cantonné de quatre épis de blé du même.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 de Châlons-en-Champagne », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Sancti Martini ad Visneci.
    12. 1167
    13. 1293
    14. 1204
    15. selon les périodes
    16. La ville de Châlons promet 20L par tête de loup rapporté.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Liste des maires au 1er août 2008, site de la préfecture de la Marne, consulté le 22 décembre 2008
    19. « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
    20. Elle est financée à 66% par l’État et à 33% par la communauté.
    21. flotteurs construits au moyen de bois assemblés.
    22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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