Saint-Martin-lès-Seyne

Saint-Martin-lès-Seyne est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Martin.

Saint-Martin-lès-Seyne

Le Vendréou (1328 m d’altitude, 1248 m sur la photo et dans la commune de Saint-Martin-lès-Seyne).
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Digne-les-Bains
Intercommunalité Provence-Alpes Agglomération
Maire
Mandat
Childéric Reboul
2020-2026
Code postal 04140
Code commune 04191
Démographie
Gentilé Saint-Marteynes
Population
municipale
13 hab. (2018 )
Densité 1,1 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 23′ 11″ nord, 6° 15′ 27″ est
Altitude Min. 840 m
Max. 1 662 m
Superficie 12,27 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Seyne
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Saint-Martin-lès-Seyne
Géolocalisation sur la carte : Alpes-de-Haute-Provence
Saint-Martin-lès-Seyne
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Martin-lès-Seyne
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Martin-lès-Seyne

    Le nom de ses habitants est Saint-Marteynes[1].

    Géographie

    Saint-Martin-lès-Seyne et les communes voisines (Cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).

    Le village est situé à 1 100 m d’altitude[2].

    Géologie

    Lors des deux dernières grandes glaciations, la glaciation de Riss et la glaciation de Würm, la commune est presque entièrement recouverte par le glacier de la Durance. La montagne de Chabaud, à l’ouest, et la Tête de Charbonnier et la barre de Bayons, au sud, dépassent des glaces. Le glacier de Würm est moins épais, et la diffluence qui se dirigeait vers le ravin de Trente Pas, au sud-ouest, ne se reproduit pas[3].

    Hydrographie

    Les rivières qui traversent la commune sont la Blanche, le riou Rabiou.

    Transports

    La commune de Saint-Martin-lès-Seyne est desservie par les routes départementales RD 900c (ancienne route nationale 100c, Nord-Sud dans sa traversée de la commune), et la RD 1, qui s’embranche à l’Est sur la 900c et se dirige vers le nord-ouest vers Turriers et Bayons via le Col des Garcinets. Le chef-lieu est desservi par une route secondaire en impasse[4].

    Risques naturels et technologiques

    Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Seyne auquel appartient Saint-Martin-lès-Seyne est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[5], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[6]. La commune de Saint-Martin-lès-Seyne est également exposée à trois autres risques naturels[6] :

    • feu de forêt ;
    • inondation ;
    • mouvement de terrain.

    La commune de Saint-Martin-lès-Seyne n’est exposée à aucun des risques d’origine technologique recensés par la préfecture[7] ; aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune[7] et le Dicrim n’existe pas non plus[8].

    La commune a été l’objet d’un arrêtés de catastrophe naturelle pour des inondations et des coulées de boue en 2009[6]. Le dernier tremblement de terre fortement ressenti dans la commune est celui du , dont l’épicentre était situé à La Bréole : l’intensité macro-sismique ressentie a atteint V sur l’échelle MSK (dormeurs réveillés, chutes d’objets)[9],[10].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Martin-lès-Seyne est une commune rurale[Note 1],[11]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[12],[13]. La commune est en outre hors attraction des villes[14],[15].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (80,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (85 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (52,9 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (22,9 %), zones agricoles hétérogènes (14,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5 %), prairies (2,6 %), terres arables (2,1 %)[16].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[17].

    Toponymie

    Le nom du village apparaît pour la première fois vers 1200 (castrum Sancti Martini), château nommé en hommage à saint Martin de Tours, dont le nom était utilisé sous sa forme occitane, qui a été francisée par la suite[18].

    Économie

    L'agriculture est la principale activité de la commune. Un gîte situé à côté de l'église de Saint-Martin-lès-Seyne accueille régulièrement des visiteurs, notamment en période estivale.

    Histoire

    La localité est signalée pour la première fois dans les chartes à la fin du XIIe siècle[19]. Comme de nombreux fiefs et communautés proches, le fief de Saint-Martin dépendait des moines de l’abbaye de l'Ile-Barbe[20],[19]. En 1237, tous les prieurés de l’Ile-Barbe sont placés sous la protection du comte de Provence. L’abbaye vend néanmoins le château et le fief en 1578[19].

    Comme de nombreuses communes du département, Saint-Martin-lès-Seyne se dote d’une école bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle possède déjà une, installée au chef-lieu et qui dispense une instruction primaire aux garçons[21]. Aucune instruction n’est donnée aux filles : ni la loi Falloux (1851), qui impose l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants[22], ni la première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants, ne concernent Saint-Martin-lès-Seyne[23]. La commune profite des subventions de la deuxième loi Duruy (1877) pour rénover son école[24], et ce n’est qu’avec les lois Ferry que les filles de Saint-Martin-lès-Seyne sont régulièrement scolarisées.

    La commune était essentiellement rurale et n'avait pas d'activité industrielle, en dehors de métiers à tisser utilisés dans les familles paysannes comme complément de revenu durant l'hiver. Toutefois, à la fin des années 1870, une tuilerie fut installée sur le territoire de Saint-Martin par Ange Alini.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mai 1945   Marcel Charbonnier[25]    
             
    1983 (?)   Henri Rougon DVG[26],[27]  
    avant 2005 2014 Raymond Rougon[28],[29]    
    avril 2014 En cours
    (au 21 octobre 2014)
    Childéric Reboul[30] SE chef de cuisine
    Les données manquantes sont à compléter.

    Intercommunalité

    Saint-Martin-lès-Seyne fait partie :

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1765. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[32].

    En 2018, la commune comptait 13 habitants[Note 2], en stagnation par rapport à 2013 (Alpes-de-Haute-Provence : +1,33 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1765 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846
    156172171168148136147124145
    1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
    165159128129129145150138132
    1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
    1131091101089686777058
    1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007
    495241342915221919
    2012 2017 2018 - - - - - -
    141413------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[33] puis Insee à partir de 2006[34].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Évolution démographique avant 1765
    1315 1471
    56 feux14 feux

    L’histoire démographique de Saint-Martin-lès-Seyne, après la saignée des XIVe et XVe siècles et le long mouvement de croissance jusqu’au début du XIXe siècle, est marquée par une période d’« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure toute la première moitié du siècle. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique de longue durée. En 1926, la commune enregistre la perte de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1851[35]. Le mouvement de baisse se poursuit très tardivement, dans les années 1990. Depuis, la population se stabilise à un très bas niveau, entre quinze et vingt habitants.

    Lieux et monuments

    Au village, la demeure des anciens seigneurs du lieu est appelée le château : c’est une grosse maison carrée à deux étages, qui date de la fin du XVIIIe ou du début du XIXe siècle[36].

    L’église Saint-Martin date de 1866 ; la nef est surmontée d’une simili-voûte, le chœur l’est d'une coupole. Les cloches sont logées dans une tour[37]. L’église est ornée d'un tableau représentant saint Martin de Tours date de la fin du XVIIe siècle[38].

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Sources

    Bibliographie

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Habitants.fr - Le nom des habitants des A.H.P
    2. Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », , 72 (non-paginé) p., Relié (ISBN 2-7399-5004-7)
    3. Maurice Jorda, Cécile Miramont, « Les Hautes Terres : une lecture géomorphologique du paysage et de ses évolutions », in Nicole Michel d’Annoville, Marc de Leeuw (directeurs) (photogr. Gérald Lucas, dessin. Michel Crespin), Les Hautes Terres de Provence : itinérances médiévales, Le Caire : Association Les hautes terres de Provence ; Saint-Michel-l'Observatoire : C'est-à-dire, 2008, 223 p. (ISBN 978-2-952756-43-3). p. 33.
    4. « IGN, Carte topographique de Saint-Martin-lès-Seyne » sur Géoportail (consulté le 15 août 2013).
    5. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence (DDRM), 2008, p. 39
    6. Ministère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement, Notice communale sur la base de données Gaspar, mise à jour le 27 mai 2011, consultée le 15 août 2012
    7. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 98
    8. Formulaire de recherche, base Dicrim, consultée le 15 août 2012
    9. BRGM, « Épicentres de séismes lointains (supérieurs à 40 km) ressentis à Saint-Martin-lès-Seyne », Sisfrance, mis à jour le 1er janvier 2010, consulté le 15 août 2012
    10. BRGM, « fiche 40136 », Sisfrance, consultée le 15 août 2012
    11. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    12. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    13. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    14. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    17. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    18. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, vol. 3 : Formations dialectales (suite) ; formations françaises, Genève, Librairie Droz, coll. « Publications romanes et françaises » (no 195), , 1852 p. (lire en ligne)., § 28474, p. 1627-1628.
    19. Daniel Thiery, « Saint-Martin-les-Seyne », Aux origines des églises et chapelles rurales des Alpes-de-Haute-Provence, publié le 22 décembre 2011, mis à jour le 23 décembre 2011, consulté le 15 août 2012
    20. Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (notice BnF no FRBNF35450017), p. 196
    21. Jean-Christophe Labadie (directeur), Les Maisons d’école, Digne-les-Bains, Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, 2013, (ISBN 978-2-86-004-015-0), p. 9.
    22. Labadie, op. cit., p. 16.
    23. Labadie, op. cit., p. 18.
    24. Labadie, op. cit., p. 11.
    25. [Sébastien Thébault, Thérèse Dumont], « La Libération », Basses-Alpes 39-45, publié le 31 mars 2014, consulté le 2 avril 2014.
    26. Henri Rougon est l’un des 500 élus qui ont parrainé la candidature d’Arlette Laguiller (LO) à l’élection présidentielle de 1988, cf Conseil constitutionnel, liste des citoyens ayant présenté les candidats à l’élection du Président de la République, Journal officiel de la République française du 12 avril 1988, page 4800, disponible en ligne, consulté le 29 juillet 2010
    27. Henri Rougon est l’un des 500 élus qui ont parrainé la candidature d’Arlette Laguiller (LO à l’élection présidentielle de 1995, cf Conseil constitutionnel, liste des citoyens ayant présenté les candidats à l’élection du Président de la République, Journal officiel de la République française du 12 avril 1995, page 5736, disponible en ligne, consulté le 29 juillet 2010
    28. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, De Saint-Jurs à Soleihas (sic) (liste 7), consulté le 10 mars 2013
    29. Raymond Rougon est l’un des 500 élus qui ont parrainé Philippe Poutou (NPA) à l’élection présidentielle de 2012, Conseil constitutionnel, « Listes des citoyens ayant présenté les candidats à l’élection du Président de la République », Journal officiel, 31 mars 2012
    30. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, « Liste des maires », 2014, consultée le 20 octobre 2014.
    31. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    32. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    33. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    34. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    35. Christiane Vidal, « Chronologie et rythmes du dépeuplement dans le département des Alpes-de-Haute-Provence depuis le début du XIXe siècle. », Provence historique, tome 21, no 85, 1971, p. 288.
    36. Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, , 559 p., p. 271
    37. Raymond Collier, op. cit., p. 386
    38. Raymond Collier, op. cit., p. 479
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