Saint-Martin-du-Clocher

Saint-Martin-du-Clocher est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Pour les articles homonymes, voir Saint-Martin.

Saint-Martin-du-Clocher

Marie de Saint-Martin-du-Clocher.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Confolens
Intercommunalité Communauté de communes Val de Charente
Maire
Mandat
Joël Marc Trouvé
2020-2026
Code postal 16700
Code commune 16335
Démographie
Gentilé Martiniens
Population
municipale
123 hab. (2018 )
Densité 18 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 03′ 45″ nord, 0° 09′ 20″ est
Altitude Min. 103 m
Max. 152 m
Superficie 6,66 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Ruffec
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de la Charente-Nord
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Saint-Martin-du-Clocher
Géolocalisation sur la carte : Charente
Saint-Martin-du-Clocher
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Martin-du-Clocher
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Martin-du-Clocher

    Ses habitants sont les Martiniens et les Martiniennes[1].

    Géographie

    Localisation et accès

    Saint-Martin-du-Clocher est une commune du Nord-Charente située à km au nord-ouest de Ruffec et 46 km au nord d'Angoulême.

    Le bourg de Saint-Martin est aussi à km au nord-est de Villefagnan, km au sud de Sauzé-Vaussais. Il est aussi à 2,5 km du département des Deux-Sèvres et km de la Vienne. Niort est à 56 km et Poitiers à 60 km[2].

    Elle est à l'écart des grands axes de communication, mais proche de la RN 10 entre Angoulême et Poitiers que l'on doit traverser pour rejoindre Ruffec et qui passe à km à l'est. La D 26, route de Ruffec à Sauzé, traverse l'ouest de la commune. La D 180 et la D 305 desservent le bourg[3].

    La gare la plus proche est celle de Ruffec, desservie par des TER et TGV à destination d'Angoulême, Poitiers, Paris et Bordeaux.

    La LGV Sud Europe Atlantique traversera la commune en 2017[4].

    Hameaux et lieux-dits

    Les principaux hameaux sont Lombonnière à l'ouest, et Villeborde au nord. Ceux de Monjandon, la Pironne et les Molles entourent le bourg[3].

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Saint-Martin-du-Clocher
    Londigny Montalembert
    (Deux-Sèvres)
    Montjean Les Adjots
    Villiers-le-Roux La Chèvrerie Bernac

    Géologie et relief

    Géologiquement, la commune est dans le calcaire du Jurassique du Bassin aquitain, comme tout le Nord-Charente. Plus particulièrement, le Bathonien occupe la surface communale, avec du Callovien à l'extrême sud. Le plateau est toutefois recouvert par des altérites sous forme d'argile à silex, dépôts du Cénozoïque[5],[6],[7].

    Le relief de la commune est celui d'un plateau assez uniforme, d'une altitude moyenne de 130 m. De nombreux gouffres sous forme de dolines parsèment ce plateau. Le point culminant est à une altitude de 152 m, situé sur la limite départementale à l'extrême nord-est. Le point le plus bas est à 103 m, situé le long de la Péruse sur la limite sud. Le bourg de Saint-Martin, sur le flanc de la vallée, est à 120 m d'altitude[3].

    Hydrographie

    La commune est traversée en son centre par la Péruse (ou Péruze), affluent de la Charente, qui a souvent des assecs durant l'été malgré la politique de gestion de l'eau mise en place par la préfecture.

    À noter que, déjà au début du XXe siècle, dû au terrain karstique, ce ruisseau se perdait aux environs du bourg et que, à partir de cet endroit, son lit était complètement à sec, sinon après de longues périodes de pluie[8].

    Climat

    Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain, légèrement dégradé au nord du département aux abords du seuil du Poitou.

    Végétation

    Ses 700 hectares sont pour plus d'un tiers recouverts de bois.

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Martin-du-Clocher est une commune rurale[Note 1],[9]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[10],[11].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Ruffec, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (84,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (74,7 %), forêts (14,6 %), zones agricoles hétérogènes (8,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,9 %)[14].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Les formes anciennes sont Sanctus Martinus de Cortaldeira au XIe siècle, Sanctus Martinus de Clocherio en 1280[15].

    Martin de Tours était évêque de Tours et apôtre des Gaules, mort en 397.

    Cortaldeira, ou *Cordalaria, serait issu d'un nom d'homme "Courtaud" et suffixe -aria signifiant « domaine de Courtaud ». Clocherio est la forme latinisée du nom commun clocher[16],[17].

    La commune a été créée Saint-Martin en 1793, avant de devenir Saint-Martin-du-Clocher en 1801[18].

    Histoire

    La découverte en 1967 d'un sarcophage avec une plaque-boucle en bronze et une épingle, ainsi que deux sites à tegulae, atteste une occupation à l'époque romaine et au cours du haut Moyen Âge entre les Ve et IXe siècles[19].

    Administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    depuis 1995 En cours Joël Trouvé SE Agriculteur

    En 2008 les élus de Saint-Martin-du-Clocher se sont fédérés à l'initiative des élus du Pays du Ruffécois avec 17 communes du Nord-Charente et 5 des Deux-Sèvres en une fédération qui demande des compensations aux nuisances que va leur apporter la LGV Sud Europe Atlantique[20].

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[22].

    En 2018, la commune comptait 123 habitants[Note 3], en diminution de 4,65 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    291304326341341351337356372
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    349362292297302328303299286
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    278278241252225210220191207
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008 2013
    188136137131139134133132129
    2018 - - - - - - - -
    123--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Saint-Martin-du-Clocher en 2007 en pourcentage[24].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    90  ans ou +
    0,0 
    12,5 
    75 à 89 ans
    20,0 
    6,9 
    60 à 74 ans
    11,7 
    33,3 
    45 à 59 ans
    26,7 
    15,3 
    30 à 44 ans
    21,7 
    11,1 
    15 à 29 ans
    11,7 
    20,8 
    0 à 14 ans
    8,3 
    Pyramide des âges du département de la 'Charente en 2007 en pourcentage[25].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90  ans ou +
    1,6 
    8,2 
    75 à 89 ans
    11,8 
    15,2 
    60 à 74 ans
    15,8 
    22,3 
    45 à 59 ans
    21,5 
    20,0 
    30 à 44 ans
    19,2 
    16,7 
    15 à 29 ans
    14,7 
    17,1 
    0 à 14 ans
    15,4 

    Économie

    C'est une commune agricole qui compte un apiculteur, un bûcheron débardeur et huit exploitations agricoles, centrées sur les céréales et les oléoprotéagineux et l'élevage caprin et bovin.

    Il y a quelques artisans, deux plombiers-couvreurs, un mécanicien, un chaudronnier-ferronnier et un forain en habillement.

    Il n'y a pas de commerce.

    Équipements, services et vie locale

    L'école a fermé en 1975 et tous les services sont à Ruffec à km, ou à Villefagnan.

    L'ancienne salle de classe accueille un Restaurant du Cœur charentais.

    Lieux et monuments

    L'église Saint-Martin.

    L'église paroissiale Saint-Martin qui date initialement du XIIe siècle, possède une cloche en bronze datant de 1693 avec l'inscription :

    « SIT NOMEN. DOMINI BENEDICTUM. JE SUIS POUR ST. MARTIN DU CLOCHER. 1693 B+S »

    Cette cloche est classée au titre objet monument historique depuis 1944[26].

    La commune comporte divers bâtiments, un lavoir, quelques fours à pain et un four à chaux[27].

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
    2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
    3. Carte IGN sous Géoportail
    4. Tracé de la ligne TGV Sud-Europe Atlantique Tours-Angoulême
    5. Carte du BRGM sous Géoportail
    6. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    7. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Ruffec », sur Infoterre, (consulté le )
    8. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, vol. III : Arrondissement de Confolens et Ruffec, L.Coquemard, Angoulême, (réimpr. Éd. de la Tour Gile, 1996), 523 p. (ISBN 2-878022-8-15), p. 473
    9. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    15. Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. III, Angoulême, imprimerie Despujols, , 582 p., p. 234
    16. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 615.
    17. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 219
    20. Journal Sud Ouest du 26 juillet 2008
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    24. « Evolution et structure de la population à Saint-Martin-du-Clocher en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    25. « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le )
    26. « Cloche de l'église Saint-Martin », notice no PM16000271, base Palissy, ministère français de la Culture
    27. Pascal Baudouin, « Saint-Martin-du-Clocher, canton de Villefagnan » (consulté le )

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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