Bernac (Charente)

Bernac est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Pour les articles homonymes, voir Bernac.

Bernac

La mairie de Bernac.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Confolens
Intercommunalité Communauté de communes Val de Charente
Maire
Mandat
Jean-Jacques Vrignon
2020-2026
Code postal 16700
Code commune 16039
Démographie
Gentilé Bernacois
Population
municipale
481 hab. (2018 )
Densité 57 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 02′ 48″ nord, 0° 10′ 32″ est
Altitude Min. 94 m
Max. 153 m
Superficie 8,46 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Ruffec
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de la Charente-Nord
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Bernac
Géolocalisation sur la carte : Charente
Bernac
Géolocalisation sur la carte : France
Bernac
Géolocalisation sur la carte : France
Bernac

    Ses habitants sont appelés les Bernacois et les Bernacoises[1].

    Géographie

    Localisation et accès

    Bernac est une commune du Nord-Charente située à km au nord-ouest de Ruffec.

    La route principale est la D 26, route de Ruffec à Sauzé-Vaussais (Deux-Sèvres), qui passe près de l'église. La mairie est située à 0,6 km au nord-est de cette route, aux Montées. Le reste de la commune est desservi par de petites routes; la D 305 traverse le nord de la commune entre Saint-Martin-du-Clocher et Les Adjots[2].

    Bernac est aussi à 44 km d'Angoulême, km de Villefagnan, 11 km de Sauzé-Vaussais[3].

    La gare la plus proche est celle de Ruffec, à km, desservie par des TER à destination d'Angoulême et de Poitiers, et des grandes lignes vers Bordeaux et Paris.

    Hameaux et lieux-dits

    Le bourg de Bernac est assez petit. L'église est située à l'ouest près du cimetière, et la mairie est située aux Montées.

    La commune compte de nombreux hameaux : au nord on trouve la Gadelière, le Breuil au Vigier, la Paizière, les Jarris, et au sud, Masquinant. Le château de Beauregard est situé au sud du bourg. On trouve aussi de nombreuses fermes[2].

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    Géologiquement, la commune est dans le calcaire du Jurassique du Bassin aquitain, comme tout le Nord-Charente. Plus particulièrement, le Bathonien occupe la surface communale, avec du Callovien sur une petite partie au sud-ouest du bourg. Le plateau est toutefois recouvert par des altérites sous forme d'argile rouge à silex[4],[5],[6].

    Le relief de la commune est celui d'un plateau d'une altitude moyenne de 120 m. Le point culminant de la commune est à une altitude de 153 m, situé à l'extrémité nord. Le point le plus bas est à 94 m, situé le long de la Péruse sur la limite sud-est. Le bourg est à environ 110 m d'altitude[2].

    Climat

    Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain, légèrement dégradé car la commune se situe aux abords du seuil du Poitou.

    Hydrographie

    La Péruse, ruisseau descendant de Sauzé-Vaussais, traverse la commune du nord-ouest au sud-est en faisant des méandres. Il traverse le bourg en séparant l'église de la mairie. Cet affluent rive droite de la Charente à Condac est à sec en été en entrant dans la commune à la Gadelière jusqu'à Ruffec, où sa partie aval permanente car regonflée par des résurgences s'appelle le Lien[2].

    Urbanisme

    Typologie

    Bernac est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Ruffec, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (87,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (69,5 %), zones urbanisées (13 %), forêts (12,4 %), zones agricoles hétérogènes (5 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Les formes anciennes sont Brenad en 855, Brenaco en 1110[13].

    L'origine du nom de Bernac remonterait à un personnage gallo-romain Brennus (nom gaulois) auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait au « domaine de Brennus »[14],[15].

    Histoire

    Au Moyen Âge, la paroisse de Bernac dépendait de la baronnie de Ruffec. Elle appartenait à la province d'Angoumois mais religieusement dépendait du diocèse de Poitiers.

    Le Breuil-au-Vigier (aujourd'hui orthographié aussi Breuil-Vigier) était une seigneurie dont le nom évoque l'ancienne maison des Vigier, dont fut l'historien François Vigier de la Pile, et qui aurait appartenu à cette famille. Le fief du Breuil-aux-Vigiers (selon l'orthographe ancienne) a été acquis en 1458 par Eustachon de Lesmerie, et a appartenu à cette famille jusqu'au XVIIe siècle, qui possédait aussi dans les dernières années du XVIe siècle le petite seigneurie de Mocquetable (aujourd'hui orthographié Moctable et non habitée), au sud-ouest de la Paizière face à ce hameau.

    Au début du XVIIIe siècle, le Breuil-au-Vigier est passé à la famille Avril, qui possédait aussi le fief de Masquinand, au sud de la commune. Cette famille fut maintenue dans sa noblesse par d'Aguesseau, en 1666. François René Avril de Masquinand fut le dernier seigneur du Breuil-aux-Vigiers et de Masquinand.

    Le château de Beauregard, près du bourg, appartient encore à la famille de Champvallier[16].

    Administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1969 1995 Raymond Migaud    
    1995 2008 Christiane Bouroumeau    
    2008 En cours Jean-Jacques Vrignon SE Assistant familial

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[18].

    En 2018, la commune comptait 481 habitants[Note 3], en diminution de 0,21 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    461514439467548573546556544
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    567564520501474470441424373
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    379376321318322330300291297
    1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014 2018
    259278387433420409459482481
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Bernac en 2007 en pourcentage[21].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90  ans ou +
    1,6 
    7,4 
    75 à 89 ans
    9,4 
    13,5 
    60 à 74 ans
    9,4 
    28,4 
    45 à 59 ans
    25,0 
    20,5 
    30 à 44 ans
    17,2 
    11,6 
    15 à 29 ans
    14,3 
    18,1 
    0 à 14 ans
    23,0 
    Pyramide des âges du département de la Charente en 2007 en pourcentage[22].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90  ans ou +
    1,6 
    8,2 
    75 à 89 ans
    11,8 
    15,2 
    60 à 74 ans
    15,8 
    22,3 
    45 à 59 ans
    21,5 
    20,0 
    30 à 44 ans
    19,2 
    16,7 
    15 à 29 ans
    14,7 
    17,1 
    0 à 14 ans
    15,4 

    Équipements, vie locale

    Enseignement

    L'école est un regroupement pédagogique intercommunal entre Bernac et Montjean. Bernac accueille l'école maternelle et Montjean l'école élémentaire[23].

    Lieux et monuments

    Patrimoine religieux

    L'église paroissiale.

    L'église paroissiale Saint-Pierre est située au bourg près du cimetière sur la route principale. Son origine remonte au XIe siècle. Elle était le siège d'un prieuré-cure qui dépendait de l'abbaye Saint-Séverin de Poitiers[Note 4]. Elle fut élargie au XVe siècle et les derniers dégâts des guerres de Religion ne furent réparés qu'en 1720. Sa façade est surmontée d'un clocher-mur à une seule ouverture, qu'occupe une cloche de 1741, qui a eu pour parrains le duc Louis de Saint-Simon et sa femme[24].

    Patrimoine civil

    Du château du Breuil-Vigier il ne reste que le pigeonnier octogonal sur piliers à base carrée et toiture de tuiles plates surmontée d'un épi de faîtage en poterie[25].

    Le lavoir de la Paizière est restauré[26].

    La mairie est située à Mouchedune, à 500 m au nord-est de l'église.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    4. Peut-être une confusion avec Saint-Cyprien de la part de C.Gillet ?
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
    2. Carte IGN sous Géoportail
    3. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
    4. Carte du BRGM sous Géoportail
    5. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    6. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Ruffec », sur Infoterre, (consulté le )
    7. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    13. Jean Nanglard, Cartulaire de l'église d'Angoulême, t. IX, Bulletins et mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, imprimerie G.Chasseignac, (1re éd. 1180), 296 p. (lire en ligne), p. 56,57,126
    14. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
    15. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 54.
    16. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 79
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    21. « Evolution et structure de la population à Bernac en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    22. « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    23. Site de l'inspection d'académie de la Charente
    24. Christian Gillet, Églises et chapelles de la Charente, imprimé à Rioux-Martin, Le vent se lève, , 387 p. (ISBN 978-2-7466-7404-2), p. 69
    25. Association Promotion Patrimoine, Philippe Floris (dir.) et Pascal Talon (dir.), Châteaux, manoirs et logis : La Charente, Éditions Patrimoines & Médias, , 499 p. (ISBN 978-2-910137-05-2 et 2-910137-05-8, présentation en ligne)
    26. Pascal Baudouin, « Bernac, canton de Villefagnan », (consulté le )

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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