Saint-Just-et-Vacquières

Saint-Just-et-Vacquières est une commune française située dans le département du Gard, en région Occitanie.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Just.

Saint-Just-et-Vacquières

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Gard
Arrondissement Alès
Intercommunalité Alès Agglomération
Maire
Mandat
Jean-Michel Burel
2020-2026
Code postal 30580
Code commune 30275
Démographie
Population
municipale
308 hab. (2018 )
Densité 13 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 06′ 43″ nord, 4° 13′ 30″ est
Altitude Min. 128 m
Max. 309 m
Superficie 23,52 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Alès
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Alès-2
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Saint-Just-et-Vacquières
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Saint-Just-et-Vacquières
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Just-et-Vacquières
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Just-et-Vacquières

    Géographie

    Le village est situé à 14 km d'Alès par la route (via RD6 puis RD7), au nord du Gard.

    Communes limitrophes de Saint-Just-et-Vacquières
    Les Plans Brouzet-lès-Alès Seynes
    Mons, Monteils Aigaliers
    Saint-Hippolyte-de-Caton Euzet Baron

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 13,6 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 15,1 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 17,4 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 1 007 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 6,8 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 3,5 j

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[1].

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[4] complétée par des études régionales[5] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Deaux », sur la commune de Deaux, mise en service en 1988[6] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[7],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 14,7 °C et la hauteur de précipitations de 991,7 mm pour la période 1981-2010[8]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Nîmes-Courbessac », sur la commune de Nîmes, mise en service en 1922 et à 32 km[9], la température moyenne annuelle évolue de 14,8 °C pour la période 1971-2000[10], à 15,1 °C pour 1981-2010[11], puis à 15,6 °C pour 1991-2020[12].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Just-et-Vacquières est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[13],[14],[15].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Alès, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 64 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[16],[17].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (72,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (70,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (63,5 %), zones agricoles hétérogènes (17,6 %), cultures permanentes (9,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (9 %)[18].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Les textes les plus anciens mentionnent deux communautés distinctes : Locus de Sancto Justo et Mansus de Vaqueris.

    Vacquières : du latin vaccaria, du mot latin vacca vache ») avec le suffixe –aria.

    Histoire

    Les deux communautés distinctes : Locus de Sancto Justo et Mansus de Vaqueris au XVe siècle, se sont groupées en une seule paroisse : Sanctus Justus de Bertannavis qui deviendra Saint-Just-et-Vacquières dans les siècles suivants. Ce regroupement a également concerné quelques hameaux répartis sur 2 300 hectares, Maruéjols-les-Bois, Mas Champion, Calcat, la vallée de Combleau.

    La réforme aux XVIe et XVIIe siècles apportera des troubles, la prise de la paroisse par l'armée des princes de Navarre et de Condé en 1570 et la destruction de l'église, qui ne sera reconstruite qu'en 1638. Puis, après la révocation de l'Édit de Nantes il y aura des persécutions, les déportations et la fuite de nombreux réformés, et les incursions des camisards réfugiés dans les bois autour de Ravanel et Cavalier. Mais on notera par la suite, dans une population catholique pour un tiers et protestante pour deux tiers, de nombreux consuls protestants pendant l'Ancien Régime, puis des maires protestants après la Révolution, ce qui est symbolique...

    La Révolution, elle, apporte ici comme ailleurs beaucoup de changements et de difficultés : un réveil des rivalités de religion, puis la constitution civile du clergé et les persécutions religieuses, la confiscation et la vente des biens de l'église, la création d'un culte d'État : la fête de l'Être suprême fut reportée à la dernière décade du mois de prairial, an II (). Le peuple marchait en triomphe, un rameau de chêne à la main, garni le plus souvent de rubans tricolores. Les filles étaient habillées en blanc, avec également des rubans tricolores. Mais François Lachize, domestique du citoyen Antoine Domergue, requis de prendre un rameau et de marcher posément jusqu'à l'arbre de la liberté, refusa d'obéir et se coucha par terre. De plus, requis d'aller conduire des mules à Montpellier, il refusa et s'évada de la commune. Le conseil décida alors de porter plainte auprès du directoire de l'administration du district d'Uzès. Le 29 prairial an III, la position du juge est affirmée : « le juge d'instruction du district d'Uzès a appris que beaucoup d'instituteurs des communes avaient trempé dans l'affreux système de Robespierre et qu'ils s'en étaient montré les plus zélés partisans, il ne veut faire aucune nomination avant que les municipalités aient été épurées, vu que ce choix est de la plus grande importance puisqu'il s'agit de confier l'espoir de la patrie, c'est-à-dire nos propres enfants, entre les mains d'un homme qui doit leur communiquer non seulement ses talents mais encore ses principes et ses mœurs par sa morale et ses exemples ». Des réquisitions de main d'œuvre, de nourriture et fournitures pour l'armée, seront imposées, comme cette curieuse corvée : « En vertu de la loi concernant la fabrication de salin tous les citoyens, surtout les femmes et les enfants, sont requis de ramasser dix livres de cendres, sous peiné d'être considéré comme suspect ».
    Au cours de la Révolution française, la commune porte provisoirement le nom de Bartanave ou de Bertanave[19].

    Château de Vacquières.

    Pierre de la Tour du Pin -Gouvernet, est baron de Malérargues, seigneur d’Euzet et Vacquières. Il habite le château , par héritage des de Ginestoux et s'installe  en Languedoc, où il fortifie son ancrage par son mariage, en 1633, avec Louise de Calvet. Il en a six enfants, dont cinq garçons, appelés successivement de Mérargues, de St-Just, de Heyrières et de Fontanilles.

    Le château de Vacquières est une construction datant de la fin du XVIe siècle et du début du XVIIe siècle.  Il est de la même époque que le château de Valence, Gard. 

    Le XIXe siècle

    Le XIXe siècle sera d'abord pour Saint-Just une période de relative prospérité, avec le développement de la sériciculture, le passage de la ligne de chemin de fer, la création vers 1860 d'une grande foire le . Puis la crise agricole de la fin du siècle surviendra, avec un lent déclin démographique qui ne s'inversera qu'à la fin du XXe siècle.

    La dispersion de l'habitat entraînait de fréquentes rivalités, que l'on retrouve dans beaucoup de comptes-rendus des conseils municipaux. De grandes discussions avaient lieu dans le passé pour la gestion de la commune : date du ban des vendanges (autorisation pour commencer les vendanges), tracé des zones de parcours dans les bois communaux des bêtes, « aumailles » et des bêtes à laine, répartition des droits de coupes affouagères, ramassage des glands. Ces sujets peuvent paraître futiles, mais dans une économie exclusivement agricole, l'utilisation des moindres ressources de la forêt communale tenait jadis à côté de la vigne, des céréales et de l'élevage, une place dont on a du mal aujourd'hui à évaluer l'importance.

    Cependant, la grande source de tracas était extérieure. Elle venait d'une rivalité tenace entre Saint-Just et Euzet. En effet, les deux communes possédaient des bois en commun sur le territoire de Saint-Just : deux tiers plus un dix-huitième pour Saint-Just, un tiers moins un dix-huitième pour Euzet. Et elles s'accusaient mutuellement, chaque année, de s'être spoliées de cette ressource, d'où d'interminables procès devant l'intendant du Languedoc, puis devant le préfet, qui leur coûtaient en procédure des sommes considérables et qui ne cessèrent qu'avec la perte de l'importance économique de ces bois car on ne put jamais s'entendre pour faire cesser ce partage.

    Héraldique

    Blason
    De sable à une vache d'argent cornée, onglée, colletée et clarinée d'or, au chef losangé d'or et de sable.
    Détails
    Armes parlantes. (vache/Vacquières)
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1981  ? Louis Trenquier MRG  
    mars 2001 2008 Fernand Joffre PRG  
    2008 En cours Jean-Michel Burel DVG Retraité de l'enseignement
    Les données manquantes sont à compléter.

    Fernand Joffre a présenté la candidature de Christiane Taubira à l'élection présidentielle de 2002.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[21].

    En 2018, la commune comptait 308 habitants[Note 5], en augmentation de 4,76 % par rapport à 2013 (Gard : +1,67 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    300302308372438458459505488
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    494510497490483631486474452
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    425368412282269221229197177
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    168136141190231259260299300
    2018 - - - - - - - -
    308--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[22].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Cinéma

    Le film documentaire Mon Maître d'école de Émilie Thérond, sorti en 2016, a été tourné à Saint-Just-et-Vacquières et le personnage principal est Jean-Michel Burel alors instituteur et maire.

    Lieux et monuments

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    5. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    6. « Station Météo-France Deaux - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    7. « Orthodromie entre Saint-Just-et-Vacquières et Deaux », sur fr.distance.to (consulté le ).
    8. « Station Météo-France Deaux - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    9. « Orthodromie entre Saint-Just-et-Vacquières et Nîmes », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station météorologique de Nîmes-Courbessac - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    11. « Station météorologique de Nîmes-Courbessac - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Nîmes-Courbessac - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    14. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    15. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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